Reborn from the Ashes

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15/20
Nom du groupe Arkana Fen
Nom de l'album Reborn from the Ashes
Type EP
Date de parution 30 Mars 2019
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Fallen from Grace
 04:55
2.
 Scarborough Fair
 04:14
3.
 Reborn from the Ashes
 06:12

Durée totale : 15:21

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Arkana Fen


Chronique @ ericb4

13 Juin 2019

Une entrée en matière sur des chapeaux de roue...

Il est des projets metal symphonique au concept pour le moins original et unificateurs de talents à l'improbable rencontre, dont celui de ce jeune trio international créé en 2017. Se trouvent ainsi harmonisés l'habile doigté du guitariste et pianiste mexicain Eric Aguilar (dit Eric Murdarak), les frappes sèches et les rampes alertes du batteur et claviériste brésilien Icaro Ravelo (Mindcrafter, Ruins Of Elysium) et l'ensorcelant filet de voix aux faux airs de Manuela Kraller (ex-Xandria) de la mezzo-soprano néo-zélandaise Ellie Kamphuis (Blood Red Soul). Eu égard aux aspirations respectives de ses membres, le groupe évolue dans un metal mélodico-symphonique progressif et folk à la fois racé et élégant, enjoué et fortement chargé en émotions, dans la droite lignée de Nightwish (première mouture), Xandria (seconde période), Amberian Dawn et Dark Sarah.

Aux fins d'un travail en studio des plus minutieux, le combo accouche en mars 2019 d'un introductif et prudent EP 3 titres dénommé « Reborn from the Ashes » ; une auto-production modeste de ses 15 minutes mais jouissant d'un mixage à parités égales entre lignes de chant et instrumentation, d'une belle profondeur de champ acoustique et de finitions passées au peigne fin. Une heureuse mise en relief d'un set de compositions plutôt bien inspiré, laissant entrevoir un réel potentiel technique assorti de qualités mélodiques que n'auraient nullement reniées certains de leurs homologues, à l'instar de Beyond The Black, Elvellon, Sleeping Romance ou Once. A l'image du concept récemment développé par Ex Libris, il s'agit-là du premier effort d'une trilogie, les deux mouvements à suivre étant attendus au cours de cette même année. Un message musical en trois volets qui a pour thématiques : le dépassement de soi au cours des épreuves de la vie ; le combat permanent de l'homme face à ses propres démons.

C'est sur des charbons ardents que nous projette volontiers la troupe, avec, pour effet, d'encenser le tympan tout au long de nos pérégrinations. Ce qu'illustrent « Fallen from Grace » tout comme « Reborn from the Ashes », deux toniques et rayonnants up tempi power symphonico-progressif disséminant chacun un inaltérable tapping coalisé à de cinglantes frappes de fûts. Dans un cas comme dans l'autre, glissant le long d'une enchanteresse ligne mélodique que l'on croirait empruntée à Xandria, sous-tendu par d'ondoyantes et ''nightwishiennes'' nappes synthétiques, le corps orchestral peu à peu se densifie pour finir crescendo. Parallèlement aux turpitudes d'un convoi instrumental que rien ne semble pouvoir enrayer la progression, et enrichies de choeurs aux abois, les célestes et limpides modulations de la sirène font mouche où qu'elles se meuvent. Bref, deux hits en puissance concoctés par nos acolytes, qui pourraient bien laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront goûté...

Soucieux de conférer un éclairage folk à son œuvre metal symphonique, le trio nous fait redécouvrir un standard de la chanson britannique traditionnelle. Aussi a-t-il donné une lecture aussi singulière qu'envoûtante de « Scarborough Fair » ; une troublante ballade popularisée par Simon & Garfunkel (in ''Parsley, Sage, Rosemary and Thyme” (1966)), magnifiée notamment par Leaves' Eyes (in « Njord » (2009)), Queensrÿche (in « Empire » (1990)) ou encore My Dying Bride (in « Bring Me Victory » (2009)). Tout en respectant sa trame originelle, lui octroyant une rythmique progressive contrastant avec des roulements de tambours d'une régularité métronomique et des choeurs judicieusement positionnés, la tendre aubade ainsi remaniée prend alors un caractère chevaleresque, propice à un headbang subreptice. A la maîtresse de cérémonie, par ses célestes et magnétiques inflexions, d'achever de nous convaincre de ne pas quitter prématurément la goélette.

Souvent proche de ses modèles identificatoires et en dépit de la brièveté du message musical, le combo parvient toutefois à nous rallier à sa cause sans avoir à forcer le trait. Ce faisant, il délivre une œuvre à l'ingénierie du son rutilante, aux arrangements instrumentaux de fort bonne facture, et dotée de cheminements harmoniques certes empruntés mais nous invitant volontiers à la remise du couvert. De plus, la touche folk consentie confère une pointe d'originalité à un propos éminemment classique, où les prises de risques sont aux abonnés absents. Pour l'heure, le caractère laconique du propos pourrait toutefois générer un tenace sentiment de frustration chez l'aficionado du genre, celui-ci n'offrant que peu de variété en matière d'exercices de style. Mais pour un premier jet, nos gladiateurs disposent d'armes techniques et esthétiques suffisamment affûtées pour nous faire plier l'échine. Bref, une entrée en matière sur des chapeaux de roue. Suite au prochain épisode, donc...

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