«
Blood, lamb’s blood painted door, i shall pass !! ». Tout le monde ici a reconnu ces paroles tirées d’un des plus grands hymnes des Four Horsemen. Un titre qui, outre le mot commun avec le nom du groupe ici représenté, caractérise bien leur musique : violence, maîtrise, haine et ce je-ne-sais-quoi de relativement effrayant.
4 ans après leur convaincant 2ème album
Hategod Triumph, revoici les deathsters franciliens de
Creeping Fear avec leur nouvel album à défendre. Toujours soudé autour du duo Clément Ducouret (growl, guitares) et Gabriel Hammel (guitare), le groupe accueille ici Matthias Biechler (basse) et Hector Hellgz (batterie).
Fidèle à son style musical,
Creeping Fear l’est aussi avec les techniciens choisis (Andrew Gillotin et Frédéric Gervais pour l’enregistrement, Dan
Swanö pour le mastering), son illustrateur (Paolo Girardi), le démon caprin qui sert de mascotte et le remarquable label Dolorem Records.
C’est par une introduction mêlant percussions et cris, intitulée A
Path to
Obscurity, que s’enclenche ce
Realm of the Impaled. À peine le temps de tâtonner dans les ténèbres qu’arrive la première mornifle, Dismembered and Thrown into Black
Flames. On retrouve les influences
Immolation et
Cannibal Corpse dans un morceau au bel équilibre technique/brutalité, ainsi que le growl arraché de Ducouret (moins grave que sur le précédent album).
Je parlais en préambule de la volonté terrorisante de
Creeping Fear qui s’incarne parfaitement dans les titres
Demonic Ascent et
Realm of the Impaled. Ici nulle velléité, mièvrerie ou atermoiement, nos deathsters s’appliquent à torturer les riffs, les tempi tout en jouant sur les ambiances lourdes et charnelles.
Lourd et conquérant, Feast of Violence empile de gros riffs juteux avant d’exploser en milieu de morceau pour vous arracher un bon bout de viande tel un pit-bull enragé. Les leads de guitare, efficaces dans leur concision, amènent une plus-value appréciable.
Faisant fi d’une linéarité pouvant s’avérer préjudiciable,
Creeping Fear fait parler la poudre et les blasts sur
Torture Wheel (aïe mes cervicales),
Obscene Sacrifice (ouch mon doigt) et finit par écorcher mon pauvre cortex sur Et Ils se couvriront de Gloire, chanté en français.
Le travail de composition est soigné, précis, offrant ainsi à l’auditeur le plaisir de découvrir des subtilités au fil des écoutes (les touches orientales de
Realm of the Impaled, les lignes de basse créatives, le jeu puissant et varié de Hellgz). Et tandis que s’égrènent les riffs, rythmes et growls du terrassant final
Cursed Endeavor, je me dis que les 36 minutes sont passées telles un tachyon et déjà je presse à nouveau sur play …
Pour résumer, Real of the
Impaled est du gros Death
Metal comme j’aime, orienté old-school mais avec une production actuelle bien en chair.
Creeping Fear est un autre fleuron de la scène française, qui se porte vraiment bien, les spectateurs d’un festival comme le
Brutal Swamp de St Omer (62) peuvent en témoigner. Et encore merci à Dolorem Records de nous proposer ces petites merveilles. Donc n’hésitez pas à soutenir groupes et labels en allant aux concerts, en achetant albums et merch. Ça en vaut vraiment la peine !!
Merci pour la chro Armel ! Je l'attends avec impatience celui-là. Les extraits m'ont convaincu que ca sentait aussi bon que le précédent déjà très bon album, et ton papier me met d'autant plus l'eau à la bouche.
Merci pour la chronique, cet album finira dans ma collection c est sur (tôt ou tard). J'ai ré-écouté les deux full précédents ce week-end, vraiment un chouette groupe qui mérite plus d exposition
Merci pour la chronique ;) et les extraits plus qu'intéressants, ce sera un futur achat.
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