Re-imagined

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15/20
Nom du groupe Seraphic
Nom de l'album Re-imagined
Type EP
Date de parution 31 Octobre 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Tide of Life
 04:16
2.
 Garden of Unhearthly Delights
 04:47
3.
 The Phoenix
 03:54
4.
 The Final Act
 03:56
5.
 Transformed
 04:40

Durée totale : 21:33

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Seraphic


Chronique @ ericb4

24 Mars 2025

Une offrande à part entière, profondément intimiste et empreinte d'authenticité...

Après deux vibrants albums full length – « Journey to Illumination » (2017) et « Chrysalis » (2020) –, voilà l'expérimenté et talentueux combo australien de retour dans la course ! Cela étant, c'est à pas de loup et d'une tout autre manière que s'effectuera sa remise en selle dans les studios. Ce faisant, quelque 4 années sépareront le plantureux « Chrysalis » de son modeste et présent successeur, « Re-imagined », son tout premier EP, où 5 titres repris de son répertoire et en version acoustique se dispatchent sur une bande auditive de 21 bien brèves minutes. Le groupe étoffant alors sa palette de sonorités inédites nous fait revisiter à sa façon quelques moments phares de son patrimoine compositionnel. Aussi, ce laconique et inattendu effort serait-il à considérer comme une simple parenthèse ou tel une respiration nécessaire dans le processus créatif du collectif australien ? Ou plutôt une heureuse alternative atmosphérique aux versions originales des titres sélectionnés, qui aurait alors toute se raison d'être ?

On rappellera que, né en 2014 à Brisbane sous l'impulsion de la soprano – dont le grain de voix pourra rappeler celui de Simone Simons (Epica) – , claviériste et orchestratrice Sam Wolstenholme (ex-Alpine Fault, ex-Dark Symphonica, guest chez Militaria), le groupe australien évolue dans un rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents power, progressif et dark gothique à l'opulente orchestration samplée. dans la veine de Nightwish, Epica, Xandria, Sirenia, Edenbridge, Ancient Bards, Tristania et Delain, la touche personnelle en prime. A la fois impulsif, pimpant et enivrant, pourvu de riffs gras, de puissants coups d'olives mais aussi de délicates gammes pianistiques, le précédent méfait se voit aujourd'hui relayé d'un opus d'une sensibilité à fleur de peau et pétri d'élégance. Enregistré aux Lush Recording Studios, ce set de compositions n'accuse pas l'once d'une sonorité résiduelle tout en offrant une belle profondeur de champ acoustique. De quoi nous intimer de replonger le tympan dans les arcanes de quelques moments choisis...

Les versions acoustiques des pistes les plus magmatiques révèleront un regard alternatif aussi insoupçonné que poignant. Ainsi, à la fois dotée d'un refrain d'une efficacité redoutable et d'une énergie aisément communicative, la version originale du ''tubesque'' et ''delainien'' « The Tide of Life » se voit ici muée en un romantique guitare acoustique/piano/voix, là encore encensé par les angéliques ondulations de la sirène. Et ce, pour un résultat tenant toutes ses promesses. Difficile également d'imaginer le torrentiel « Garden of Unhearthly Delights » se travestir en une sensible offrande, alors dépourvue de tout espace percussif. Aussi, à mi-chemin entre Epica et Ancient Bards, le luxuriant méfait power symphonique fait désormais place à une version écourtée et fortement chargée en émotion, sous-tendue par le délicat picking du guitariste Michaël Bates, les chaudes larmes du violoncelle de Daniel Smerdon, auxquels s'adjoindront les touchants clapotis pianistiques comme les chatoyantes modulations de la déesse. On ne saurait davantage esquiver l'infiltrant cheminement d'harmoniques que nous invite à suivre la féline et a-rythmique version du lumineux et ''xandrien'' mid/up tempo « The Phoenix ». Mais le magicien aurait encore quelques tours dans sa manche...

Celles relatives aux passages à la cadence originelle plus mesurée ne seront pas en reste, tant s'en faut. A commencer par l'orgiaque et polyrythmique « The Final Act », complexe et mélodieuse piste rock'n'metal symphonique aux riffs lipidiques, dans la lignée d'un Epica à l'instar de « Design Your Universe » ; faisant place, à son tour, à un guitare/acoustique/piano éminemment frissonnant, continuant de déverser ses ensorcelantes séquences d'accords, cette version abrégée et des plus soyeuses de la charismatique fresque, alors relevée par le gracile filet de voix de la princesse, pourrait bien faire plier l'échine à plus d'une âme rétive. A la croisée des chemins entre Xandria, Epica et Sirenia, le grisant mid tempo « Transformed » que l'on sait enorgueilli d'un refrain catchy ne saurait davantage être ignoré ; ici mis en habits de soie par un sensible slide à la guitare acoustique doublé de somptueuses gammes au piano et des pénétrantes oscillations d'une interprète que l'on croirait touchée par la grâce, l'instant privilégié ne se quittera qu'à regret.

En définitive, le groupe australien nous octroie un propos aussi subtil et empreint de délicatesse qu'émouvant, nous faisant par là-même redécouvrir, à sa manière, quelques-unes de ses plus mémorables compositions. Si l'exercice de style peut paraître convenu et la dynamique d'ensemble un brin stéréotypée, les nombreuses variations atmosphériques et temporelles qu'il recèle témoignent précisément d'un souhait communément partagé de métamorphoser les énergisantes plages originelles en des espaces exclusivement ouatés, propices au total apaisement de nos sens. Plus qu'une simple respiration, ce regard alternatif posé par le combo sur son set de partitions renseigne sur un souhait collectif d'en revenir aux fondamentaux ; dépourvu de toute orchestration – réelle ou samplée –, de choeurs et d'une quelconque énergie percussive, le laconique effort n'en demeure pas moins poignant, poussant peu ou prou à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure envolée. Bref, une offrande à part entière, profondément intimiste et empreinte d'authenticité...

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