Journey to Illumination

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Seraphic
Nom de l'album Journey to Illumination
Type Album
Date de parution 23 Mai 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 The Reckoning
Ecouter05:47
2.
 The Silent Apocalypse
Ecouter06:42
3.
 The Tide of Life
Ecouter04:24
4.
 Child of the Water
Ecouter06:49
5.
 The Road Less Travelled
Ecouter02:53
6.
 Fire and Ice
Ecouter06:00
7.
 Emancipation of the Lost
Ecouter05:52
8.
 After the Night
Ecouter04:18
9.
 The Final Act
Ecouter06:45

Durée totale : 49:30

Acheter cet album

 $8.91  buy  €9,99  £0.99  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Seraphic



Chronique @ ericb4

15 Septembre 2017

Premiers arpèges et premier coup de maître pour la formation australienne...

Encore une énième formation metal symphonique à chant féminin probablement vouée, comme tant d'autres, à une disparition prématurée, me direz-vous ? Et vous auriez raison, à quelques nuances près... Inspiré par Epica, Nightwish, Xandria, Delain, Sirenia et Edenbridge, ce jeune quintet australien originaire de Brisbane entend relever le défi de s'illustrer sur la scène metal internationale auprès de ses homologues générationnels, à l'instar d'Elvellon, Beyond The black, Metalwings, Once... Aussi s'est-il laissé le temps de la maturité pour accoucher de son premier bébé « Journey to Illumination » ; initial album full length de 50 minutes sorti pas moins de trois ans suite à sa création par la soprano et claviériste Sam Wolstenholme (ex-Alpine Fault, ex-Dark Symphonica). Indice révélateur du souhait du collectif australien d'envisager une carrière au long cours...

Aussitôt rejointe par l'émérite lead guitariste Erwin Febrianto (ex-Rising Force), l'inspiré batteur Dylan Thurecht (remplacé en 2016 par Daniel Langdon), le bassiste Michael Bates et le guitariste rythmique Raouf Araji (ex-Dark Symphonica), avec ses acolytes, Sam nous plonge dans un metal mélodico-symphonique aux relents heavy et progressif, aux lignes mélodiques fluides et à la technicité instrumentale maîtrisée. Ce faisant, toutes les compositions, paroles et arrangements sont l'oeuvre exclusive et collective du groupe. En outre, les neuf pistes de la rondelle sont mises en exergue par une ingénierie du son plutôt soignée, signée Kalen Austin, même si un sous-mixage des lignes de chant se fait parfois sentir. Délicatement mastérisé par Jens Bogren (Fascination Street Studios), ce premier opus se pare d'un artwork néo-romantique au trait affiné réalisé par Luke McClean, à commencer par sa jaquette. Mais entrons plutôt dans le vaisseau amiral...


Les amateurs de pistes metal symphonique pur susceptibles de figurer dans les charts trouveront dans cette livraison quelques moments de pure jouissance auditive. Ainsi, les tubesques « The Tide of Life » et « After the Night » à mi-chemin entre Delain et Sirenia (troisième mouture), d'un battement d'aile, encenseront le tympan de l'aficionado du genre. Dotés chacun d'un refrain diablement efficace mais nullement aguicheur, servi par une interprète en état de grâce, ils ne rateront pas leur cible, celle de nos émotions les plus profondément enfouies. Une véritable ronde des saveurs nous est ainsi octroyée et que pourraient bien leur envier leurs maîtres inspirateurs. Deux coups de maître, en somme...

Quand il accélère le rythme de ses frappes, le combo australien signe quelques moments propices à un headbang ininterrompu. Illustration : Up tempi au riffing échevelé, dans le sillage heavy symphonique d'Epica avec un zeste d'Edenbridge eu égard à leurs harmoniques, « The Reckoning » et « Fire and Ice » distillent des couplets bien ciselés relayés par des refrains catchy du plus bel effet. Aux faux airs de Simone Simons (Epica), avec une touche de Manuela Kraller (ex-Xandria), les cristallines et ondulantes envolées lyriques de la sirène font mouche où qu'elle se meut. Mention spéciale pour les fuligineux soli de guitare, dans la veine de Lanvall (Edenbridge).

Par ailleurs, nos cinq gladiateurs nous convient à de saisissants effets de contraste rythmique, à l'aune d'un passage où la progressivité instrumentale est mise à l'honneur. Ainsi, le sculptural titre symphonique progressif « Child of the Water » feint de se poser telle une frissonnante ballade atmosphérique d'inspiration nightwishienne, pour mieux prendre l'ascendant et nous imprimer un rythme effréné jusqu'à la note ultime. Mordant et doté de fines variations atmosphériques, le brûlot n'en demeure pas moins mélodiquement grisant, parvenant à nous retenir plus que de raison. Et ce ne sera pas l'éblouissant solo de guitare signé Erwin Febrianto qui démentira ce sentiment de plénitude éprouvé par votre humble serviteur...

Lorsqu'il ralentit la cadence, l'impression d'inspiration féconde demeure. Ainsi, on ne restera pas de marbre au regard des délicats arpèges au piano et des sinueuses séries d'accords des mid tempi « The Silent Apocalypse » et « The Final Act », loin s'en faut. Ces titres rock'n'metal symphonique aux riffs gras et évoluant sur des charbons ardents, dans la veine d'un Epica à l'instar de « Design Your Universe », captent prestement l'attention. Recelant de fins gimmicks à la lead guitare et un cheminement mélodique difficile à prendre en défaut, enjolivé par les célestes volutes de la déesse, ces troublants efforts resteront durablement imprimés dans la mémoire de ceux qui y auront goûté.

Enfin, quand il s'adonne à l'écriture de ses mots bleus, le quintet les accouche avec élégance et séduit autant que sa charge émotionnelle reste forte. D'une part, de soyeuses gammes au piano insufflent une opportune et délectable respiration à l'instrumental « The Road Less Travelled ». Cette aérienne ballade progressive un tantinet aseptisée se pare d'accords certes convenus mais immersifs à souhait. Au fil des pérégrinations du maître instrument à touches, on ne passera pas outre un enivrant solo de guitare, secondant un riffing effilé et une basse ronronnante. Bref, on s'immerge dans un bain orchestral aux doux remous, propice à un apaisement profond de nos sens. D'inspiration hispanisante, non sans rappeler Stream Of Passion, l'enchanteresse ballade « Emancipation of the Lost », pour sa part, se dote d'une prégnante juxtaposition entre un romantique piano et une sensuelle guitare acoustique. Ce faisant, et sous le joug d'une insoupçonnée précision du tracé mélodique, mis en habits de lumière par les chatoyantes patines de la divan, on restera rivé à l'instant privilégié jusqu'à son terme, avec l'irrépressible envie d'y revenir.


On ressort de l'écoute du skeud séduit, pour ne pas dire infiltré, par ses radieuses sentes mélodiques, ses singuliers cheminements harmoniques, sa solide technicité instrumentale et ses confondantes envolées lyriques. Ayant judicieusement diversifié ses ambiances, varié ses rythmiques et ses exercices de style, le combo n'a pas tari d'inspiration, nous ralliant ainsi aisément à sa cause. Toutefois, nos compères n'ont pas encore totalement digéré leurs sources d'influence et le projet, pour l'heure, accuse un manque d'épaisseur artistique. A condition d'affiner la production d'ensemble, dont un mixage et des finitions encore lacunaires, le collectif pourra espérer faire partie intégrante des valeurs montantes de ce registre metal. Cela étant, l'amateur de metal symphonique à chant féminin, déjà sensibilisé aux travaux de ses maîtres inspirateurs, pourra aller y jeter une oreille attentive. Et il se pourrait bien que la magie opère...

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Seraphic