Chrysalis

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15/20
Nom du groupe Seraphic
Nom de l'album Chrysalis
Type Album
Date de parution 30 Octobre 2020
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Behind the Veil
Ecouter02:32
2.
 Garden of Unearthly Delights
Ecouter06:54
3.
 Shapeshifter
Ecouter06:26
4.
 The Monster Within
Ecouter06:08
5.
 Midnight
Ecouter07:04
6.
 Break
Ecouter06:06
7.
 The Phoenix
Ecouter04:12
8.
 Transformed
Ecouter05:45
9.
 Chrysalis
Ecouter08:10

Durée totale : 53:17

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Seraphic



Chronique @ ericb4

02 Décembre 2020

C'est sous les meilleurs auspices que se poursuit l'aventure pour la formation australienne...

S'il est des formations désireuses de prendre la mesure des enjeux, et donc le temps nécessaire au peaufinage de leurs gammes et de leurs arpèges avant de revenir dans les rangs, ce discret mais talentueux quintet australien originaire de Brisbane, créé en 2014 par la soprano, claviériste et orchestratrice Sam Wolstenholme (ex-Alpine Fault, ex-Dark Symphonica, guest chez Militaria), serait assurément de la partie. Ainsi, pas moins de trois longues années seront requises pour le voir accoucher d'un prometteur « Journey to Illumination », son premier album, et de trois autres pour que naisse son second et présent opus de longue durée, « Chrysalis » ; une auto-production généreuse de ses 53 minutes où ne se dispatchent guère plus de 9 mais trépidantes et enveloppantes minutes. Quelles seraient alors les armes de ce deuxième mouvement pour permettre au combo océanien de se démarquer de ses concurrents, toujours plus nombreux à se bousculer au portillon, dont de jeunes loups aux dents longues ?

A bord du vaisseau amiral, aux côtés de la maîtresse de cérémonie dont le grain de voix pourra rappeler Simone Simons (Epica), se conjuguent désormais les talents de : Raouf Al-Araji (ex-Dark Symphonica) à la guitare rythmique ; Patrick Feagan, en remplacement de Erwin Febrianto (Memories Of Old), à la lead guitare ; Michael Bates aux growls et à la basse ; Daniel Langdon à la batterie et aux orchestrations. De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique aux relents power, progressif et dark gothique à l'opulente orchestration samplée et pétri d'élégance. A la fois pulsionnel, éminemment fringant et des plus enivrants, corroboré de riffs épais, de puissants coups de boutoir et, par contraste, de délicats harmoniques au piano, le pimpant méfait évolue, tout comme son prédécesseur, dans la droite lignée de Nightwish, Epica, Xandria, Sirenia, Edenbridge, Ancient Bards, Tristania et Delain, la touche personnelle en prime.

Intégralement composées et écrites par le groupe lui-même, avec le concours d' Erwin Febrianto sur « The Monster Within », enregistrées et mixées aux Legacy Studios et mastérisées aux Monolith Studios, les neuf plages jouissent d'un parfaite équilibrage entre lignes de chant et instrumentation, de finitions passées au peigne fin et surtout d'une saisissante profondeur de champ acoustique. De plus, si les sonorités résiduelles sont peau de chagrin, les arrangements orchestraux, quant à eux, s'avèrent d'excellente facture et le trait de plume affiné. On comprend qu'à la lumière de cette nouvelle fournée, nos gladiateurs ont placé plus haut la barre de leurs prérogatives, caressant désormais l'espoir de figurer parmi les valeurs montantes de cet exigeant et parfois létal registre metal. Mais montons sans plus attendre à bord du navire, levons l'ancre et embarquons pour une croisière au long cours en quête de terres d'abondance...

Si c'est sur une mer d'huile que démarre la traversée, à l'aune de la brève, paisible et soyeuse mais classique et ''nightwishienne'' entame symphonico-cinématique « Behind the Veil », les éléments ne sauraient tarder à se déchaîner, avec, pour effet, de nous retenir bien souvent plus que de raison...

C'est précisément sur une mer houleuse que nous propulse volontiers le pléthorique message musical. Etat de fait que ne saurait éluder l'aficionado du genre et qui pourrait bien le pousser à une remise en selle sitôt l'ultime mesure de chacun de ces tempétueux passages évanouie. Ainsi, à mi-chemin entre Epica et Ancient Bards, sous couvert de ses intarissables et sèches frappes, son martelant tapping, ses insoupçonnées fulgurances, et mis en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène, le galvanisant effort power symphonique « Garden of Unearthly Delights » générera assurément un headbang bien senti de la part du chaland. Dans cette énergie s'inscrit également « The Monster Within », un tubesque mid/up tempo aux effluves dark gothique, au confluent de Tristania et Delain, pourvu d'un refrain immersif à souhait, mis en habits de lumière par les cristallines patines de la déesse, et d'enchaînements intra piste des plus sécurisants. Enfin, comment ne pas se senti aspiré par le tourbillon de saveurs exquises dont nous abreuve le ''xandrien'' mid/up tempo « The Phoenix », un enjoué et lumineux manifeste porté par les puissantes impulsions de la frontwoman? Mais nos acolytes ont encore bien d'autres tour dans leur sac...

Quand le convoi orchestral ralentit un tantinet la cadence, nos acolytes révèlent là encore de séduisants atours. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Shapeshifter », un invitant mid tempo symphonique gothique doté de riffs massifs et de caressants arpèges d'accords au piano, au carrefour entre Delain et Epica. Pourvu d'une basse résolument vrombissante et recelant de soudaines accélérations rythmiques, le pimpant manifeste se double d'un flamboyant solo de guitare et de joutes oratoires en voix de contrastes bien habitées, les growls caverneux de Michael Bates trouvant dans les envolées lyriques de la belle un solide point d'ancrage. Difficile également de se soustraire à la vague de submersion qui va s'abattre sur nous sous le joug des refrains catchy exhalant des entrailles de « Break » comme de celles de « Transformed », grisants mid tempi aux enchaînements finement négociés, dont les influences coalisées de Xandria, Epica et Sirenia ne sauraient être éludées, tous deux aisément inscriptibles dans les charts.

Mais ce serait à l'instar de ses amples pièces en actes symphonico-progressives que la troupe australienne s'avère au faîte de son art. Ce qu'illustre, d'une part, « Midnight », une polyrythmique et charismatique offrande dans l'ombre d'Epica. Incessamment réalimentée par de délicates rampes au piano, octroyant un graduel et seyant épaississement du corps orchestral et agrémentée d'un solo de guitare, enjolivée par les fines modulations en voix de gorge de la soprano, développant en prime une mélodicité toute de nuances cousue, l'envoûtante offrande ravira le pavillon du fan de la première heure autant qu'il trouvera un débouché favorable à son assimilation auprès d'un auditorat déjà sensibilisé aux vibes des maîtres inspirateurs du combo. Plus encore, voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques, laissant entrevoir un léger tapping et moult effets de surprise, la ''nightwishienne'' fresque « Chrysalis » déroule fièrement ses quelque 8:10 minutes d'une traversée aussi épique que romanesque, révélant en sus d'inattendus effets de contraste rythmique et un éblouissant solo de guitare. Sans nul doute le masterpiece de la rondelle.

Résultat des courses : pour son retour, le quintet australien nous livre un message musical à la fois enjoué, accrocheur et enivrant, ne concédant pas l'ombre d'un bémol mélodique, jouissant parallèlement d'une technicité instrumentale maîtrisée et d'une production d'ensemble de bonne facture. Varié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, le propos demeure cependant classique eu égard à la structure et à l'organisation des pistes sur sa tracklist. De plus, les prises de risques s'avèrent bien rares et l'empreinte des maîtres inspirateurs encore lisible dans nombre de portées insufflées par la troupe. Néanmoins, des arrangements orchestraux de fort bon aloi, une efficiente signature vocale doublés d'une plume au trait affiné seraient de nature à lisser ces irrégularités. C'est dire qu'à la lumière de ce second mouvement, nos compères auraient désormais matière à se hisser parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin. Aussi, c'est sous les meilleurs auspices que se poursuit l'aventure pour la formation australienne...

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