Alors que la plupart des groupes s’assagissent avec le temps,
Hexx prend le chemin inverse en cette année 1989, délaissant le heavyspeed de ses deux premières réalisations au profit d'une orientation thrashdeath sans compromis. Précédant de peu ses amis d’
Autopsy, le gang californien rejoint ainsi John
Marshall au Starlight Sound Studio pour les sessions de son mini-LP
Quest for Sanity, sortant pour le compte de
Wild Rags Records aux US et d'Under One Flag en Europe, avec une terrible illustration de Kent Matthieu (
Possessed,
Forbidden), et bénéficiant de surcroît d’une insertion sur la compilation culte Speed Kills Vol.IV, aux côtés d’
Exodus,
Nuclear Assault,
Bathory, Death,
Possessed,
Forbidden et
Dark Angel !
Sur sa version US,
Quest for Sanity s’ouvre sur Racial
Slaughter et son court acoustique doucement trompeur, annonçant la déflagration sonore imminente. L’intro s’enchaîne en effet sur une cascade de riffs diablement meurtriers, avant l’entrée des vocaux si haineux de Clint Bower. Sardonicus confirme ainsi la violence thrashmetal établie, lâchant alors un break suivi d’une bataille de soli teigneux entre Clint Bower & Dan Watson.
La face opposée enfonce quant à elle le clou, avec son tempo global s’accélérant sensiblement, atteignant son apogée sur l’implacable Mirror Of The
Past, morceau dominé par le double pédalage de John Shafer et par des riffs très acérés. Malheureusement, la leçon se termine au bout de 22 minutes, laissant le thrasher sur un goût d’inachevé, lui qui en demandait pourtant encore !
Version turbo de
Kreator, teigneux et violent à souhait, le thrashdeath de
Quest for Sanity surprend par ses compositions incisives, sa rapidité d’exécution et la dextérité de l'ensemble de ses interprètes. Uniquement disponible en format vinyle, le mini-album finit injustement aux oubliettes, n’ayant pourtant que peu à envier au redoutable
Serpent Temptation d’
Incubus, ou encore aux
Swallowed In Black et
Tortured Existence de
Sadus et de
Demolition Hammer, sortis quant à eux en fin d’année suivante.
Fabien.
Possédant la version anglaise (qui tourne en 45T alors que c'est marqué 33T !), mon ressenti s'en trouve du coup un chouia différent, puisque la face A est plus intense que la B. Je ne savais pas que ça se présentait sous deux séquencements différents entre les versions US et UK.
Typique de cette époque et une bonne pioche pour les fans d'un Sadus, par exemple.
A savoir que, trop longtemps disponible en format vinyle, ce mini album a été réédité en CD avec le EP Watery Graves, dans la même veine. Bon plan.
Hexx a sacrément evolué en 2 albums et 1 EP...
Alors méfiance sur la version sortie chez Vic et qui regroupe Quest for Sanity et Watery Graves, le son y est absolument degueulasse. Que ce soit sur l’edition CD sortie en 2018 (testée chez un pote) ou l’edition vinyle sortie l’année dernière et que je possède, le master ne rend absolument pas justice à la fureur des compos. Obligé de tripoter l’equalizer, ce que je ne fais jamais par principe, pour retrouver une amplification à peu près normale non exempt de basse. Mon pote qui a la version CD, c’est la même. Ce manque de professionnalisme de la part de Vic est étonnant. Dommage car il s’agit d’une chouette édition si l’on met de côté ce problème de masterisation.
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