Psychromatic

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17/20
Nom du groupe Raintime
Nom de l'album Psychromatic
Type Album
Date de parution 16 Mars 2010
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1.
 Fire Ants
 04:10
2.
 Turned Up and Down
 03:31
3.
 Never Ending Stairway
 03:29
4.
 Nothing But a Mistake
 03:32
5.
 I Want to Remember
 04:45
6.
 Shift
 03:35
7.
 Fake Idols
 03:50
8.
 Beaten Roads
 04:01
9.
 One Day
 03:26
10.
 Buried in You
 03:56
11.
 Walk on Actor
 08:14

Durée totale : 46:29

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Raintime


Chronique @ Eternalis

07 Mars 2010
Il y a ces groupes que l’on suit depuis leur plus jeune âge, avec lesquels nous avons l’impression de grandir et que nos gouts changent…Raintime fait curieusement partie de ces groupes, partis en 1999 d’une base typiquement death mélodique cartonnant alors à l’époque pour progressivement devenir l’hybride qui s’apprête à sortir son troisième opus aujourd’hui.

"Psychromatic". Le terme est songeur, étrange, touchant probablement à une vision complexe du monde pour une musique qui au contraire n’est jamais apparue sous ce jour.
Enclenchons une légère piqure de rappel, "Tales from Sadness" naviguait dans ce death / power mélo acceptable, manquant souvent de puissance sonore mais ayant l’intelligence d’explorer des sentiers que le style repoussait souvent, notamment sur un "The Experiment" qui reste encore parmi les meilleurs morceaux composés par les transalpins. Puis ce fut la tornade "Flies & Lies", une orientation revue, une puissance démentielle, une musique peut-être plus traditionnelle mais à la production monstrueuse et au vocaliste démontrant des qualités exceptionnelles, autant dans le clair que le death (à la manière d’un Scar Symmetry).

Qu’attendre dès lors d’un troisième opus ? Une nouvelle évolution ? Un style death mélo que Raintime s’apprête à porter à son firmament ?

C’est vers la première solution que va tendre les italiens emmenés par un Claudio Coassin toujours aussi impressionnant derrière son micro et un nouveau guitariste en la personne de Daniele "Acido" Bressa, remplaçant l’excellent soliste Luca Michael Martina.
Les premières écoutes sont rudes et presque choquantes…mis à part le chant si caractéristique de Claudio, la difficulté de reconnaitre Raintime est perceptible. Mais alors que la déception s’empare de nous, ce sont ces nouveautés qui apparaissent comme si cruciales. Une direction bien plus mélodique, une approche death complètement effacée, un apport massif de samples électroniques et une volonté clairement plus heavy métal que death mélodique. Si elle reste toujours aussi catchy, on remarque une plus grande profondeur d’interprétation mais dans le même temps, paradoxalement, une accessibilité inédite, qui fait de ce "Psychromatic" un candidat potentiel au charts tant les compositions, une fois dans une case mémoire de votre cervelet, n’en sortira pas.

Il n’y a qu’à écouter le jouissif "Turned Up and Down", au beat electro sur le refrain qui ne donne qu’une seule envie : sauter dans tous les sens et hurler à pleins poumons ce refrain des plus hymniques. Propulsé par un son à la puissance dantesque (mixé et masterisé par Logan Mader), le chant toujours très tranchant, mais non hurlé (putain mais quel chanteur…), se fait le chantre d’un esprit positif enclin à la fête et la positivité. Les riffs sont mélodiques et les claviers très électroniques, avant un break bien plus lourd et syncopé pour repartir sur ce refrain choquant au début (mais qu’est que c’est que ce truc ? ? ?) pour finalement devenir l’un des moments forts du disque.

Mais Raintime n’oublie pas son passé, comme le démontre les petits joyaux que son "Fire Ants" ou "Nothing But A Mistake", plus rapide et radicaux, où Claudio y retrouve son chant aboyé, toujours contrebalancé par sa qualité vocale claire si rare dans ce genre musical. Les claviers ciselant et les échanges vocaux particulièrement réussis de "Nothing But A Mistake" par exemple, démontre un potentiel que peu de groupes dispose aujourd’hui, et une envie récurrente de proposer quelque chose d’autre que le sempiternel couplet extrême / refrain clair dans lequel tombait trop souvent (mais de fort belle manière) "Flies & Lies".

Dans ce schéma d’hétérogénéité, Raintime proposera autant un "I Want to Remember" ou un "Shift" des plus mélodiques, aux touches très mélancoliques et nostalgiques, notamment par l’utilisation de nombreux samples, créant un climat froid et splendide. Climat que les pulsations rythmiques de la nouvelle paire Bressa / Di Bon se font un plaisir d’exploser lorsqu’ils accélèrent les débats…autant qu’ils livreront avec "Beaten Roads" le morceau le plus violent de leur carrière.
Un riff moribond et rapide surplombe une double pédale qui n’est finalement pas souvent de sortie sur "Psychromatic". Et tandis que le titre s’enchaine sur un faux rythme lourd, un blast venu de nulle part écrase littéralement l’auditeur dans une esthétique plus tourmentée, notamment dû à l’ajout des vocaux narratifs et anxieux de Claudio, évoquant le "Another Transition" plus original de l’opus précédent. Raintime démontre qu’il maitrise complètement les cartes de la composition et son futur s’annonce aussi radieux qu’il peut exploiter toutes les pistes possibles…(ce solo sur "Beaten Roads"..).

Alors certes, aux premières écoutes, Raintime semble avoir empruntés énormément d’éléments à In Flames, plus que par le passé mais le temps passe et la personnalité éclate, reléguant complètement au placard des suédois fatigués et amorphes depuis quelques années. "Walk on Actor" termine ce périple dans une optique très progressive, du haut de ses huit minutes, fragile, émotionnelle mais toujours sur le fil du rasoir, portée par la performance incroyable de son vocaliste, visiblement habité par ses paroles (cette approche torturée mais claire, ni violente ni réellement clean, aux envolées saisissantes…).
Tout se termine comme il a commencé, par quelques sons mécaniques, probablement hostiles et indépendants…

Raintime confirme qu’il ne fera rien comme les autres, et sans démontrer une originalité de tous les instants, mélange les genres et en fait une vision personnelle et aboutie. Les puristes crieront une nouvelle fois au scandale et que les italiens sont vendues…je préfèrerais simplement dire que Raintime démontre une seule chose : qu’ils ont des couilles d’oser là où les autres ne vont pas !

15 Commentaires

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Eternalis - 09 Mars 2010: Disons qu'il est différent...là où un Rolling Chances ou Rainbringer ont un chant très sauvage (sur Apeiron, ce n'est Claudio mais Jacob de Hatesphere). Sur Nothing But a Mistake par exemple, c'est un chant plus lourd, moins puissant mais plus vomi quelque part, un peu moins propre, même si au continu moins violent.

Mais il est certain que la tessiture de voix de Claudio s'est affiné, et on est loin maintenant de la dualité clean/growl de base pour atteindre une palette plus large et personnelle =)
AmonAbbath - 17 Mars 2010: J'ai écouté un peu et franchement je me suis emmerdé... J'ai eu l'impression que toutes les chansons étaient les mêmes... Hyper homogène et compact je trouve. Le chanteur est bon c'est sûr, mais je ressens la même chose qu'avec un groupe comme 30 Seconds to Mars : Zzzz ...
clek - 21 Mars 2010: Je peux dire que j'attendais depuis longtemps qu'un groupe ose faire une musique qui combine puissance, mélodie, sons électroniques, chant ni niais, ni trop death. Enfin...
jona_no - 17 Juillet 2011: C'est mon premier album que j'écoute du groupe et effectivement j'ai de la difficulté à trouver les parties vraiment death melo...

Ça reste tout de même très bon!

Est-ce que j'suis le seul à trouver que ça ressemble vraiment à Static Impulse de James Labrie? même genre de refrains, de riff plus électroniques, etc?
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