Protected from Reality

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17/20
Nom du groupe Living Death (GER)
Nom de l'album Protected from Reality
Type Album
Date de parution Fevrier 1987
Style MusicalSpeed Thrash
Membres possèdant cet album83

Tracklist

Re-Issue in 2015 by High Roller Records
1.
 Horrible Infanticide (Part One)
 03:39
2.
 Manila Terror
 03:49
3.
 Natures Death
 04:39
4.
 Wood of Necrophiliac
 05:18
5.
 Vengeance (Horrible Infanticide Part Two)
 04:07
6.
 Intruder
 04:50
7.
 The Galley
 05:34
8.
 War of Independence
 03:31
9.
 Eisbein (mit Sauerkraut)
 02:51

Durée totale : 38:18

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Living Death (GER)


Chronique @ LeMoustre

23 Mai 2013

Atmosphère, atmosphère... vous avez dit atmosphère...

Après deux albums fortement influencés par Accept et à la coloration speedmetal avérée sortis dans le milieu des 80's, le groupe allemand Living Death sort ici son œuvre la plus aboutie.

La pochette, tout d'abord. Dans l'esprit d'un vieux film de la Hammer des années 60 (avec la photo de la vraie maison en noir et blanc au verso du vinyle, s'il vous plaît !) elle est plus réussie que les précédentes du groupe. L'ambiance est posée. Cette pochette sera complètement en adéquation avec l'esprit dégagé par la musique.

Démarrant sur les chapeaux de roue avec un "Horrible Infanticide" épatant et malsain, (double grosse caisse par moments, refrain dévastateur, voix maladive, solo remarquable) le disque évolue majoritairement vers un speed/thrash frénétique et des ambiances effrénées. Musicalement, on sent un net progrès dans la mise en place des riffs ("The Galley", bien heavy). Si la construction des morceaux a conservé une fébrilité propre au speed/thrash metal de cette époque, elle est ici beaucoup plus aboutie. L'instrumental "Wood Of Necrophiliac" étant à ce titre révélatrice de l'évolution musicale du combo (arpèges, développement, thème empruntant à la musique classique, re-arpèges, chœurs avec thème récurrent, solo, re-re-arpèges... l'influence du "Call Of Ktulu" n'est pas loin). Mention également aux soli, souvent mélodiques et renforçant l'atmosphère de l'album.

La voix de Thorsten "Toto" Bergmann, très particulière, apporte un réel intérêt supplémentaire aux morceaux, d'autant qu'il joue réellement des modulations de ton bien à propos (tour à tour grave, maladive, malsaine). A mi-chemin entre un Udo sous amphétamines et un côté hardcore mélodique, il ajoute une plus-value originale et un côté incontrôlé aux compositions. L'album multiplie ainsi les morceaux savoureux ("Intruder", simple mais inquiétant, "Natures Death" et sa construction progressive originale et surtout le terrible "War Of Independence"). Quelques effets (chœurs par exemple) renforcent l'ambiance générale de ci de là. Le groupe, comme pour mieux brouiller les pistes, se fend même d'un morceau thrashcore réussi avec "Eisbein", un peu dans l'esprit des Américains de Wehrmacht, pour clôturer le tout.

Le son est précis, mais très old school et pourra ne pas plaire. Il confère toutefois à l'album un charme fou avec sa basse bien présente, même si on peut parler de production datée, en comparaison avec les Among The Living ou R.I.P. (Anthrax, Coroner) sortis la même année.

Au long des 9 morceaux, et de ces 38 minutes qui passent à une vitesse folle, l'atmosphère dégagée par cet album est réellement palpable, le thrash légèrement déstructuré, original et putride, préfigurant quelque part le virage techno-thrash de l'album suivant, le réussi "Worlds Neurosis". Leur meilleur disque.




10 Commentaires

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LeMoustre - 24 Mai 2013: Visiblement, l'adjectif "quelconque" fait réagir sur la qualité des deux premiers albums de Living Death. J'assume pourtant ces propos, car s'ils ont tous deux une certaine âme et un style qui leur est propre, ils ne se détachent pas vraiment de la production de ces années là dans le même style (Destruction, Agent Steel, Holy Moses et son superbe "Finished With The Dogs" par exemple) : peu de morceaux réellement significatifs, son plus que faible, personnalité encore à définir. L'adjectif me paraît donc approprié, surtout en comparaison de cet album là qui les a fait décoller (enfin, si on peut dire) sur la scène européenne.

Je suis bien évidemment, et en toute modestie, tout à fait à l'écoute des avis divergents. J'ai peut-être loupé quelque chose, mais c'est en tout cas le souvenir que j'en garde.

Merci de m'avoir lu, en tout cas. Et surtout, je constate que le groupe a aussi des fans en France.
samolice - 24 Mai 2013:

Merci pour la chronique.
Un bon disque de Living Death. C'est moi aussi le seul que je possède en vinyle. J'ai eu quand même longtemps du mal avec la voix de Thorsten mais je m'y suis fait avec le temps.

grogwy - 07 Mai 2018:

Autant j'apprécie beaucoup le Heavy/Speed Metal des deux premiers albums de Living Death, un groupe qui, comme une grande partie des formations de la scène germanique de cette période (Fact, Gravestone, Restless, Steeler, etc...), a été influencé par l'incontournable "Restless And Wild" (1982) d'Accept.Autant je trouve "Protected From Reality" (et sa surenchère d'agressivité en direction des fans de Kreator et Tankard) peu inspiré (à l'exception des deux derniers titres "War of Independence" et "Eisbein Mit Sauerkraut).Si "Worlds Neuroses" (1989) est un très bon disque de Speed/Thrash Metal lorgnant vers le Techno-Thrash (le passage des deux guitaristes chez Mekong Delta entre 1987 et 1988 n'est pas étranger à cette orientation), "Metal Revolution" (1985) reste à ce jour mon album préféré des Morts-Vivants.

Fabien - 02 Novembre 2025:

Fondé par Alex Thubeauville, les labels éphémères Bonebreaker et Earthshaker, concurrents directs de Maulsoleum et Gama (et sa myriade d'étiquettes), et ayant Ralf Hubert comme ingénieur du son quasi attitré, ont signé un paquet de groupes heavyspeed entre ’84 et ’86, tous allemands, d’Atlain, Brainfever, Carrie, Chainsaw, Fact, Invader, Lions Breed (pré-Scanner), Living Death, Mad Butcher, Overdose, Stainless Steel, Steeler, Steeltower, Wallop à Xxaron, ainsi que l’autrichien Blowin Free. Ces formations ont quasiment toutes été aussi éphémères que les deux labels, à l’exception de Steeler (avec Axel Rudi Pell) et Living Death. A partir de 1986, un an avant qu’il fonde également Shark Records, Alex Thubeauville crée Aaarrg Records avec Ralf Hubert, se repositionnant dans les styles thrash & technothrash, et repartant pour une flopée de signature entre ’87 et ’92 avec Calhoun Conquer, Holy Moses, L.W.S, Last Descendants, Mekong Delta, Pyracanda, Ravenous, Siren et Target. On y retrouve d’ailleurs Living Death qui aura fait, tout comme son manager, une reconversion réussie du speed vers le thrash puis le technothrash. C’est tout de même incroyable de voir à quel point quasiment tous les groupes de heavyspeed des premières heures ont dominé l’Allemagne de ’84 à ’86, pour disparaitre aussi vite qu’ils avaient émergé. Living Death a été parmi les exceptions qui ont su s’adapter, passant brillamment du speed au thrash puis au technothrash, sans jamais trahir son identité. A ce titre, je pense que ses quatre premiers albums possèdent chacun leur charme et sont tous défendables, que ce soit Vengeance of Hell, Metal Revolution, Protected from Reality ou World of Neuroses, et que chaque speedthrasher peut y aller sans rougir de sa préférence personnelle. ++ FABIEN.

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