Price of Salvation

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11/20
Nom du groupe Meteora
Nom de l'album Price of Salvation
Type EP
Date de parution 01 Juin 2014
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Price of Salvation
 01:05
2.
 Heritage
 04:06
3.
 Scarlet Moon
 05:25
4.
 Mind Sanctuary
 05:53
5.
 Shout to Existence
 05:51

Durée totale : 22:20

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Meteora


Chronique @ ericb4

18 Décembre 2016

Rien qu'un galop d'essai, pour le moment...

En ces temps agités par tant de remous affectant la sphère metal symphonique à chant féminin, comment parvenir à tirer son épingle du jeu pour les nouveaux entrants ? Question épineuse à laquelle a tenté de répondre ce jeune quintet hongrois originaire de Budapest, créé en 2010, à l'aune de « Price of Salvation », en guise de première offrande. Sorti 4 ans après la formation du groupe, cet introductif EP où s'égrainent 5 titres sur un parcours auditif de 22 minutes, de par son atmosphère gothique et l'orientation mélodico-symphonique conférée à ses gammes et à ses arpèges, pourrait répondre à quelques attentes d'aficionados de leurs sources d'influence, à l'image de Nightwish, Epica, Sirenia, Xandria ou Skyward, toutes proportions gardées toutefois.

Ainsi, la soprano Noémi Holló, le compositeur et claviériste Atilla Király, le lead guitariste Csaba Solymosi, le bassiste et growler Máté Fülöp et le batteur Evelin Barsi ont fait montre de compositions énergisantes, finement sculptées eu égard aux harmoniques, techniquement efficientes, basées sur le classique mais convaincant schéma de la Belle et la Bête. Devant tant de qualités, le propos demeure néanmoins déconcertant concernant la qualité de la production d'ensemble : un enregistrement n'ayant que malaisément évacué moult notes parasites, un gênant sur-mixage des lignes vocales, jusqu'à les rendre nasillardes, des finitions encore lacunaires et des enchaînements inter pistes mal assurés achèvent de nous intimer de considérer cette livraison comme une toute première mise sur les rails pour nos cinq acolytes. Proposition sur laquelle précisément le combo a misé ses espoirs d'ascension musico-sociale sur une scène metal au bord de l'apoplexie.

Dès les premières portées entamées, on a le sentiment d'entrer dans un univers metal symphonique déjà battu et rebattu aussi bien par les maîtres inspirateurs que leurs homologues générationnels. Ainsi, une très brève, apaisante et convenue introduction instrumentale samplée où abondent les oscillations organiques, à l'instar de « Price of Salvation », annonce la couleur. Serait-on déjà en terrain connu ? Celle-ci enchaîne, par contraste, avec l'offensif « Heritage » aux riffs acérés et mitrailleurs et où vrombit une basse nerveuse. Sur une assise percussive sans concessions, tel un cheval au galop, la belle, par son angélique filet de voix, se fait rejoindre par une bête aux growls ténébreux. Le duo évolue alors sur une sente mélodique plutôt engageante évoquant les premiers travaux de Nightwish, mais se voit rapidement desservi par un sur-mixage en altérant la portée tout en fatiguant le tympan à la longue par un chapelet de sonorités criardes et mal assorties. Dans cette mouvance, le diablotin et frondeur « Scarlet Moon » assène le pavillon par ses riffs corrosifs, par moments un peu trop aiguisés pour nous retenir. On entre en transe, dans une ambiance gothique où le duo mixte, tout en prenant l'ascendant, évolue en osmose. Aux faux airs d'Epica, à l'époque de « The Divine Conspiracy », avec une touche de Xandria, à l'aune de « Sacrificium », cette tourmente déploie des arrangements de bonne facture et des harmoniques bien amenées. Cependant, on regrettera de devoir se contenter d'une intarissable platitude mélodique, d'enchaînements couplets/refrains peu cohérents et d'accords parfois déroutants. C'est donc en demi-teinte que l'on ressort de cette tumultueuse et peu ragoûtante piste.

Après avoir intensifié ses frappes, dans un second temps, le collectif hongrois a opté pour une décélération de son tempo pour tenter de nous rallier à sa cause. D'une part, de doux arpèges au piano nous ouvrent les portes de « Mind Sanctuary », mid tempo aux faux airs d'une power ballade, où tournoient des riffs tranchants et ondulent les claires volutes de la sirène, prestement rejointe par son growler de comparse. Sous des airs de Skyward, avec un zeste de Sirenia (première période), le rageur convoi orchestral se plaît à nous secouer et le sillon mélodique à nous perdre en des schèmes peu courus et finalement peu propices à un réenclenchement de piste. Sous le joug d'un tapping haletant, « Shout to Existence » s'inscrit dans la même veine atmosphérique et rythmique. Plus complexe mais non ostentatoire dans ses plans techniques, calé sur un cheminement mélodique nuancé, octroyant d'agréables moments sur le refrain, à ce titre, le brûlot remporte plus aisément l'adhésion, octroyant, de surcroît, quelques belles séries d'accords. On en aurait souhaité autant de couplet, en vain.

On comprend qu'il s'avère illusoire de considérer cette initiale rondelle comme un fer de lance pour la carrière des Hongrois de Meteora. Il s'agit davantage d'une hésitante mise en condition permettant de rendre compte du potentiel général, au demeurant réel, du groupe. Cependant, même si toute comparaison avec ses modèles identificatoires est à établir avec beaucoup de prudence, le combo ne s'est pas contenté de se terrer dans leur ombre, contrairement à nombre de formations concurrentes, témoignant déjà d'une identité artistique propre. En revanche, il lui faudra peut-être plus encore prendre la mesure des enjeux, se laisser le temps de concocter un opus à la logistique plus soignée, aux lignes mélodiques moins imprécises pour rendre son projet plus rayonnant, et au final, plus impactant. Après ce galop d'essai, à effeuiller pour le plaisir de la découverte, le combo devra coûte que coûte relever la barre s'il souhaite ne pas rester en retrait de la scène de cet exigeant registre metal, comme tant d'autres de ses pairs en ont fait les frais avant lui. A bon entendeur...

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