Our Paradise

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15/20
Nom du groupe Meteora
Nom de l'album Our Paradise
Type Album
Date de parution 18 Juin 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Chained
 05:08
2.
 After the Civil War
 05:17
3.
 Mind Sanctuary
 06:14
4.
 Scavengers of Vanity
 05:47
5.
 Scarlet Moon
 05:27
6.
 Shout to Existence
 05:53
7.
 Aversum
 03:57
8.
 Heritage
 04:06
9.
 End of Eternity
 04:26
10.
 Our Paradise
 06:21

Durée totale : 52:36

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Meteora


Chronique @ ericb4

22 Septembre 2017

Patience est mère de sûreté, dit-on, la preuve en musique...

Pas moins de trois années ont été nécessaires au combo hongrois pour revenir dans les rangs, suite au friable EP « Price of Salvation », à de nombreux concerts dans des clubs de Budapest et quelques changements de line up. Dorénavant, on a affaire à un quartet plus expérimenté avec, à sa tête, ses membres fondateurs Máté Fülöp (basse et growls) et Atilla Király (claviers), accompagnés de la soprano Noémi Holló et du lead guitariste Csaba Solymosi. De cette collaboration émane un album full length dénommé « Our Paradise », auto-production de 10 titres enchaînés sur un ruban auditif de 52 minutes, dont l'ingénierie du son a été soignée. Ce faisant, le combo continue à officier dans un metal mélodico-symphonique gothique calqué sur le schéma de la Belle et la Bête, influencé par Nightwish (première période), Epica, Xandria, Sirenia (première mouture) et Skyward.

A l'aune des passages les plus mordants, le collectif a assurément marqué ses premiers points. On retiendra, tout d'abord, les tempétueux et entraînants « Chained », « Shout to Existence » et le galopant « Heritage », qui, non sans rappeler Epica eu égard à leurs harmoniques, n'ont de cesse de distiller d'entêtants riffs graveleux. Et ce, tout en nous immergeant dans un océan de contrastes vocaux entre les claires inflexions de la déesse et les growls tranchants de son comparse, avec, en toile de fond, une chorale qui lentement s'infiltre dans le corps oratoire. Dans cette mouvance, un riffing mitrailleur inonde les offensifs « After the Civil War » et « Our Paradise », up tempi aux arrangements à mi-chemin entre Nightwish et Skyward. Dotés d'un refrain immersif à souhait, enjolivés chacun par les caressantes patines de la douce, les deux brûlots n'en demeurent pas moins sanguins, sachant en prime varier leurs effets. Cinq saillants et infiltrants propos, en somme...

Ayant varié ses ambiances, le combo nous entraîne dans d'exotiques et mystérieuses contrées. Espace d'expression où il semble à son aise. Et ce, à l'image des orientalisants et nerveux « Scavengers of Vanity » et « End of Eternity ». Dans la lignée de Xandria à l'époque de « India », les deux pistes se parent d'ondulantes nappes synthétiques au fil des pérégrinations du duo mixte, plutôt bien inspiré dans ces séquences. Octroyant de complexes ponts technicistes, le premier passage nous imprègne de sa torpeur et de ses fines variations sur la durée, même s'il témoigne de répétitions dans ses accords et peu de modulations mélodiques, in fine. Ecueil savamment évité par le second effort, bénéficiant en outre d'un magnétique refrain et d'opportuns contrastes rythmiques.

Quand il nous octroie ses mots bleus, le groupe parvient à nous happer sans avoir à forcer le trait. Ainsi, la douce et frémissante ballade « Aversum » révèle une parfaite harmonie entre d'enchanteurs arpèges au maître instrument à touches et de cristallines impulsions de la part de la maîtresse de cérémonie. Lorsque le corps orchestral prend l'ascendant, l'intimiste moment typé Skyward gagne en aura, et l'émotion ne tarde pas à nous submerger.

Toutefois, quelques bémols sont à apporter. D'une part, le tortueux et polyrythmique « Mind Sanctuary », dans la veine de Sirenia, nous embarque dans des chemins de traverse et parfois se plaît à nous égarer. Pourtant propice à un headbang frénétique, l'effort accuse une ligne mélodique plutôt fade, qui aura peu de chances de fidéliser l'aficionado du genre. En proie à la répétibilité de ses harmoniques et suivant un cheminement mélodique tout aussi linéaire, le fougueux « Scarlet Moon » se révèle peu propice à une inconditionnelle adhésion. Et ce ne sont pas les approximations de placement de nos deux tourtereaux qui démentiront ce constat.

Au fil des écoutes, de réels progrès techniques et mélodiques réalisés par nos acolytes ont pu être observés depuis leurs débuts. N'ayant pas encore totalement digéré leurs sources d'influence, les quatre mousquetaires témoignent cependant d'une identité artistique qui lentement se dessine. Si l'originalité n'est pas encore de mise, la production d'ensemble est propre et solide, les exercices de style proposés variés, tout comme les ambiances, les jeux rythmiques et les lignes de chant. A condition de gommer les manquements des pistes les plus discutables, le combo a dorénavant une belle carte à jouer dans ce registre metal, pouvant dès lors tenir la dragée haute à l'actuelle et féroce concurrence. Un dangereux outsider, en somme...

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