Après leur version ambitieuse sur le thème de Noël avec «
A Christmas Carol », Majestica (l'un des groupes de power
Metal les plus agréables du moment) revient à ses racines avec «
Power Train » en poussant l'énergie théâtrale à son maximum. Toujours mené par le chanteur et multi-instrumentiste extrêmement talentueux Tommy
Johansson, cet album ressemble à un retour à l'ambiance de leur premier-né électrisant de 2019 intitulé «
Above the Sky », en abandonnant l'approche axée sur le concept du second opus pour quelque chose de plus simple.
En effet, Majestica a définitivement franchi une vitesse supérieure lors de la composition de cette troisième œuvre puisque
Johansson a redoublé d'efforts pour plonger l’auditeur tête baissée dans un monde de contes de fées en le remplissant de mélodies caractéristiques et de jeux de guitare complexes aux teintes baroques qui avaient défini l’ère ReinXeed.
A l’évidence, cet album a clairement été mis au point par quelqu'un dont le seul but est d'écrire l'exemple parfait de ce que devrait être le
Power Metal puisque chaque chanson prend le meilleur de ce que ce genre nous a donné au cours des quarante dernières années (que ce soit au niveau de la présentation, de l'écriture, de la musicalité, des solos épiques, des harmonies et des refrains à tomber par terre) !
Ce faisant, embarquons sans plus attendre dans cette magnifique locomotive et installons-nous confortablement pour le début de ce voyage qui démarre de manière explosive avec une première vision de chœurs pleins d'harmonies guidés par les guitares audacieuses et rapides de Tommy et Petter, qui essayent d'attirer notre attention sur le défilé du rythme sonore de cette chanson titre extrêmement contagieuse et riche des claviers du style que
Freedom Call et
Edguy ont initialement mis en avant à la fin des années nona… Avant le début du nouveau millénaire (Ouf ! Cette fois j’y échappe).
Si vous n'êtes pas encore réveillé après ce premier morceau, vous le serez après seulement quelques secondes lorsque débutera "No
Pain, No
Gain" car pour ceux ayant une oreille attentive, il leur sera facile de reconnaitre la mélodie, le rythme et le refrain de "Rise of the
Dragon Empire" de
Bloodbound ayant vu le jour six ans plus tôt. Indéniablement, il serait logique de crier au plagiat et de considérer cela comme étant impardonnable ; néanmoins, grâce à son rythme plus intense et à son sens de la mélodie, elle permet aux auditeurs de continuer à profiter du voyage sans trop s’attarder sur ce détail puisque cet album soigneusement conçu nous offre un éventail de possibilités et un monde de couleurs avec un niveau difficile à décrire. A ce sujet, il n'est dès lors pas surprenant qu'ils aient choisi "
A Story in the Night" comme deuxième single de ce majestueux éclair musical, car si nous analysons sa composition de plus près, nous trouverons des moments qui, bien que fugaces, nous rappelleront non seulement de vieux groupes comme
Rhapsody Of Fire ou
Sonata Arctica, mais également des groupes comme Dragonforce avec leur morceau épique "Symphony of the
Night".
Ce faisant, ce qui suit est rempli de toutes les caractéristiques du
Metal joyeux, à l’instar de "My
Epic Dragon" qui demeure parsemée de guitares riches et des couches de clavier avec un refrain qui sera repris par l’ensemble des auditeurs. Citons également "
Battle Cry" et son rythme rapide ; ou encore "Megatrue" et "Victorious" qui prouvent que nos Suédois peuvent aussi ralentir un peu le rythme en visitant la région du
Hard Rock mélodique suivie de celle du
Metal mélodique lors de cette pérégrination.
Du reste, "
Thunder Power" est le morceau le plus court de cet opus car il accourt tel un rayon de lumière illuminant ce voyage harmonieux rempli de fantaisie où la mélodie devient un tourbillon de vitesse qui joue un rôle stellaire en lui donnant un aspect excitant ; tandis qu’à l’inverse, le dessert mélodique "Go Higher" contient une harmonie qui se cantonne au
Hard Rock (même si pour la plupart elle se concentrera plutôt sur une mélodie Heavy
Metal) dans les refrains ; le tout en présence de claviers qui apportent un air frais et renouvelé à ce voyage qui s'approche de sa destination finale.
Ce terminus ayant pour nom "Alliance
Anthem" se présente comme un clin d'œil assez flagrant à un classique de
Stratovarius en annonçant la fin de notre épopée où l’auditeur lambda aura découvert radieusement un monde heureux où l'atmosphère était optimale, pleine d'énergie et de joie du début à la fin.
En définitive, si vous êtes fan de
Power Metal comme votre modeste serviteur, vous devez absolument écouter ce troisième travail de Majestica (et même Majestica tout court) puisque vous obtiendrez tout au long du voyage un album au rythme rapide, axé sur les riffs et les mélodies, où chaque opportunité d'être plus grand que nature y est exploitée.
Ce faisant, le seul petit bémol que l’on pourrait trouver à cet opus est qu’il reste impossible de comprendre pourquoi le groupe n’a pas ajouté le single "
A New Beginning" sur celui-ci car il y trouverait aisément sa place. Indéniablement, il est vraiment dommage que ce titre qui pourrait être décrit comme étant un hybride entre "I Want Out" de
Helloween et "Hunting High and Low" de
Stratovarius ne résonnera pas sur ce «
Power Train » qui restera certainement l’album à battre dans la catégorie
Power Metal pour l'année 2025. Néanmoins, malgré cela, ce disque reste une déclaration de victoire incontestée et un symbole de conquête et de satisfaction.
Merci pour cette chronique le premier album m'avait littéralement scotché ( grand fan de stratovaruis et sonata artica) ce troisième opus est excellent aussi ( j'avais moins aimé le deuxième)
Un très bon 17/20
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