Après cinq ans d’attente, voici enfin le nouveau
Cemetary. Entièrement réalisé par la seule personne qu’est Mathias Lodmalm,
Phantasma, marque une nouvelle étape dans l’histoire de
Cemetary. En effet, la direction musicale est passée du doom gothique à quelque chose que l’on pourrait qualifier d’industriel dépressif. Se rapprochant beaucoup plus de
Sundown, autre projet désormais mort, que du
Cemetary des cinq premiers albums. Je pense que
Phantasma aurait dû être plutôt la première parution solo de Lodmalm. Après s’être habitués aux rythmes quasi dances, on découvre un son de guitare lourd assaisonné d’ambiances électroniques originalement agencées. À noter, le son de la basse qui nous défonce le mental et la voix toujours aussi tourmentée qui nous raconte les états d’âme d’un Mathias suicido-dépressif cherchant son identité, égarée quelque part pendant sa longue carrière. L’enregistrement s’est fait pendant un voyage, sans destination précise, qui les a menés jusqu’en Chine, puis dans les plus sombres ghettos des États-Unis pour se terminer en Scandinavie. Errant dans les profondeurs de la déchéance humaine et de son âme, pour atteindre le fond du précipice et découvrir le vrai Lodmalm profondément enfoui à l’intérieur de lui-même. Une multitude d’instruments exotiques viennent compléter une recette tout à fait unique. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça prend un esprit musical très ouvert pour comprendre et apprécier le voyage introspectif qu’est
Phantasma.
-M-A-
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