Arkhon Infaustus est un combo francais officiant dans un Black/Death hargneux, plus que malsain et virulent.
Avec "
Hell Injection" le groupe nous proposait un Black/Death ultra violent. Deux ans plus tard, la bète accouche de "
Filth Catalyst", galette toujours démentielle et rentre-dedans, mais elle posait les bases de ce qui allait bientot venir, à savoir ces ambiances presque religieuses et malsaines à outrances, à la manière d'un monstre imposant que l'on ne voit pas mais que l'on sent tout près de nous, frolant notre chair fragile.
Seulement une année après,
Arkhon Infaustus met au monde surement ce qui est son meilleur album à ce jour, et il se nomme "
Perdition Insanabilis".
Et en effet la perdition est une impression que l'on ressent malgrès nous lors de ces 9 titres de Black/Death interstellaires et sauvages.
La musique d'
Arkhon Infaustus repose particulièrement sur ces riffs incroyablement poignants et prenants, lourds et hypnotiques, et c'est d'ailleurs leur marque de fabrique désormais. Le chant de DK
Deviant melé à celui de The
666 Torturer fait naitre un sentiment de terreur frénétique, de véritable schizophrénie, une violence contenue mais inouïe, une pulsion de mort et de destruction face à la faiblesse de l'ètre humain.
Le mal semble ètre le maitre-mot de ce combo ultra-sataniste, qui bien au-delà d'une simple image à se donner en font une véritable philosophie de vie, et un fil conducteur de création musicale impressionante.
Cet album débute avec l'Alpha et se termine sur l'
Omega, symbole d'un cercle vicieux, et d'une fin à venir pour toute chose.
L'intro est uniquement axée sur des cris inhumains accompagnés de guitares distordues et plaintives, et ils annoncent déjà la couleur, l'atmosphère se masque d'un voile sombre, tout n'est que néant et bestialité.
"M33 Constellation" instaure d'office les bases, des riffs disharmoniques et haineux, pachidermiques et poignants au possible.
Altar ZK6 tout au long de l'album impressione de rapidité et de précision, véritable tambour accompagnant une guerre apocalyptique annihilant tout reste de vie.
Les titres s'enchainent, avec ce rythme tantot effréné, tantot destructuré, et toujours cette rage salvatrice et hallucinante.
"Cyrus
Messiah" impose dès le début une intro parlée menée de main de maitre par des guitares maladives, lancinantes, comme une substance hallucinogène guidant notre parcours dans l'espace-temps infinie.
"Saturn Motion Theology" innove en transformant ce qui semble ètre un hymne à l'agonie blasphématoire en instrumental glacial, et démesurement malsain.
Leur musique est catharctique pourrait-on dire, car elle émane de tels sentiments de violence, de mort, de haine, de dégout, de désespoir que l'on se purge de ses propres pulsions destructrices voir auto-destructrice par le biais d'une musique intense née de l'esprit plus que torturé des 4 musiciens.
A la manière d'un mourrant blessé à mort, "
Perdition Insanabilis" exténue et se montre plutot difficile à encaisser lors de la première écoute, et cette oeuvre est si complexe qu'il faudra bien des écoutes pour en découvrir toutes les subtilitées.
La machine à été enclenchée, et rien ne peut l'arreter, son poid écrase ce qui se pose au travers de son chemin et la peur éprend tout ceux qui la croise. Bien ficelé, cet hymne à la violence et au mal dans toute sa splendeur prend aux trippes, posssède une véritable aura malsaine, il n'est pas qu'une simple musique, il est le message diabolique vehiculé via des instruments.
Arkhon Infaustus fait bien plus que créer, il innove et écrase la concurrence à tout point de vue.
Tant d'effets sonores grouillant tel un magma en fusion peuvent faire perdre la tète, et une telle boucherie masquée de démence affirme que
Satan est et restera plus qu'un symbole, un guide spirituel dans le cheminement ténébreux d'
Arkhon Infaustus.
Il est difficile de décrire le diable lorsqu'on le voit, il est encore plus complexe de le faire lorsqu'on le sent penétrer nos ames.
Arkhon Infaustus, prit dans un carcan de folie, se montre bien plus que crédible et intègre, il se montre à part dans la sphère black metal, un ovni.
On a là affaire à un chef-d'oeuvre du genre...
Kvar...
@ Ihope : tout à fait c'est mon gros défaut j'ai tendance à tomber trop facilement dans le discours métaphorique cliché, c'est la différence avec Arch, qui lui a un vocabulaire plus large et maitrise mieux ses dires et pensées. En gros je dois m'améliorer encore lol.
Pour les titres ben c'est bizarre tu dois avoir une version non-sponsorisée ;)
Merci pour vos critiques les gars.
Les titres rentrés devaient être les provisoires.
Comme le disque n'est certainement pas sorti chez Century Media.
a.m.s.g
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