Ostara

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13/20
Nom du groupe Rossometile
Nom de l'album Ostara
Type Album
Date de parution 17 Juin 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Candore
 03:48
2.
 Onde
 02:25
3.
 Con le Lacrime
 04:19
4.
 Hela e il Corvo
 03:57
5.
 Novembre
 03:48
6.
 Sull'Europa
 05:37
7.
 Nox Arcana
 04:39
8.
 Le Ali del Falco
 04:21
9.
 Le Strade di Zoràn
 03:46
10.
 La Mia Ora Più Buia
 03:47
11.
 Quando Partíi
 05:49

Durée totale : 46:16

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Rossometile


Chronique @ ericb4

29 Juin 2022

Un sixième mouvement tout de soie drapé, des plus enivrants, des plus lisses aussi...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un poignant « Desdemona », son cinquième album full length, et après deux longues années de latence, voici le quartet italien cofondé en 1996 par le guitariste Rosario Runes Reina et le batteur Gennaro Rino Balletta à nouveau sur les starting blocks. Et ce, à l'aune d'un sixième effort de même acabit répondant au nom de « Ostara ». Aussi, effeuille-t-on une auto-production estampée rock'n'metal atmosphérique symphonique où se dispatchent 11 pistes sur un ruban auditif de 47 minutes ; propos auquel ont à nouveau contribué le bassiste Pasquale Pat Murino (violoniste chez Poemisia) comme la frontwoman aux claires et puissantes impulsions Ilaria Hela Bernardini. Les quelque deux années séparant le présent opus de son illustre devancier seront-elles fructueuses au point de s'avérer propices à l'évolution de ce projet ? Cet inédit set de compositions permettra-t-il au collectif transalpin de se hisser enfin parmi les valeurs confirmées de cet exigeant, et parfois létal, registre metal ?

A l'instar de son prédécesseur, cet opus se fait plus volontiers classieux, apaisant et intimiste qu'éruptif et rayonnant, avec une fibre pop-rock mélodique toutefois plus marquée que naguère au détriment des touches power et folk antérieurement disséminées ; une orientation stylistique nous amenant à flirter avec de plus soyeuses séquences d'accords, que l'on croirait empruntées à Nightwish, Xandria, Diabulus In Musica, et consorts. Une prise de risque en soi, au demeurant parfaitement assumée par nos quatre acolytes. Au regard de sa production d'ensemble, le troublant méfait jouit tout comme son aîné d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, d'une confondante profondeur de champ acoustique tout en n'accusant que d'infimes sonorités résiduelles. Mais entrons sans plus attendre dans le cargo pour une traversée ponctuée, espérons-le, de terres d'abondance...

C'est sur une mer d'huile que s'effectue le plus le plus clair de notre périple, non sans quelques gemmes placées çà et là sur notre route. Ainsi, sous couvert d'arrangements ''nightwishiens'' et calé sur une ligne mélodique des plus enveloppantes sur laquelle se greffent les cristallines inflexions de la sirène, l'opératique « Candore » nous mène en d'oniriques espaces. Dans cette veine s'inscrit « Hela e il Corvo », altière et symphonisante offrande à la violoneuse assise samplée, là encore mise en habits de lumière par les saisissantes envolées lyriques de la diva. On n'esquivera pas davantage le gracieux et ''xandrien'' mid tempo « Sull'Europa » eu égard à l'opportun positionnement de ses choeurs aux abois, venant alors escorter la déesse dans ses pérégrinations. Plus complexe et un tantinet obscur, « La Mia Ora Più Buia » ne délivre pas moins de sensibles arpèges au piano tout en suivant une sente mélodique travaillée en profondeur. Et comment ne pas se laisser porter tant par les fins legati à la lead guitare que par les vibes enchanteresses exhalant des entrailles des mid tempi « Le Ali del Falco » et « Le Strade di Zoràn » ?

Quand ils en viennent à nous immerger en d'intimistes espaces, nos compères parviennent bien souvent à nous retenir plus que de raison. Ce qu'illustre, d'une part, « Onde », ballade a-rythmique d'une sensibilité à fleur de peau et infiltrée d'un délicat picking à la guitare acoustique, que n'aurait nullement reniée Diabulus In Musica. Mis en habits de soie par les chatoyantes volutes de la maîtresse de cérémonie, couplets finement esquissés et refrains immersifs à souhait glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Dans cette mouvance, le caressant « Con le Lacrime » comme le classieux « Novembre » se posent telles de délicieuses ballades romantiques glissant toutes deux le long d'une radieuse rivière mélodique ; de réelles invitations au voyage en de célestes contrées, en somme. C'est, par ailleurs, en totale lévitation que l'on se verra évoluer sous le joug de l'aérienne et cinématique ballade « Nox Arcana » ; égrainant de délicates gammes pianistiques greffées sur un ondulant tapis synthétique, parallèlement à de profonds roulements de tambour et aux magnétiques patines de la belle, l'instant privilégié ne se quittera qu'à regret. Enfin, tel un générique de fin d'une grande production hollywoodienne, c'est à la sculpturale ballade progressive « Quando Partíi » que revient la délicate tâche de refermer la marche ; moment suspendu pétri d'élégance susceptible de laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon...

A quelques encâblures des standards d'un metal symphonique pur, le combo italien nous convie, cette fois, à une œuvre semi-acoustique aux colorations symphonisantes et cinématiques des plus subtiles, propice au total enivrement de nos sens. S'il ne recèle pas la pugnacité d'un « Hela e il Corvo » ni la fringance d'un « Rosaspina », ce set de compositions satiné ne délivre pas moins une forte charge émotionnelle. Peu diversifié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, ne variant pas davantage ses exercices de style, et essaimant des sillons mélodiques certes engageants mais des plus prévisibles, le classieux méfait peinera cependant à placer le quartet italien parmi les valeurs confirmées de cet espace metal. Carences néanmoins compensées par une technicité instrumentale maîtrisée doublée d'une qualité de production de bon aloi ; état de fait qui ne pourra toutefois empêcher l'éventualité d'une désaffection partielle de sa fanbase, plus accoutumée au metal symphonique pimpant et délicat mais nullement éthéré du groupe jusqu'alors. Bref, un sixième mouvement tout de soie drapé, des plus enivrants, des plus lisses aussi...

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