Ordinary Corrupt Human Love

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17/20
Nom du groupe Deafheaven
Nom de l'album Ordinary Corrupt Human Love
Type Album
Date de parution 13 Juillet 2018
Labels ANTI-
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1.
 You without End
Ecouter07:36
2.
 Honeycomb
Ecouter11:04
3.
 Canary Yellow
Ecouter12:17
4.
 Near
Ecouter05:28
5.
 Glint
Ecouter10:57
6.
 Night People
Ecouter04:07
7.
 Worthless Animal
Ecouter10:07

Durée totale : 01:01:36

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Deafheaven



Chronique @ =XGV=

28 Octobre 2018

Avec Ordinary Corrupt Human Love, Deafheaven sort son album le plus onirique

Après un New Bermuda qui montrait une nouvelle facette du groupe, moins portée sur la création de murs sonores, mais qui s’inscrivait parfaitement dans la continuité l’album précédent, Sunbather, les fans de Deafheaven avaient compris que le groupe n’était pas dans une démarche d’auto-plagiat, mais bien d’évolution, de recherche de nouveauté. Avec ce genre de groupe, la question de savoir à quoi va ressembler le prochain album se pose donc après chaque nouvelle sortie. Cette année, les Américains reviennent avec un album au titre obscur et à la pochette qui tranche une fois encore avec les précédentes : Ordinary Corrupt Human Love. La composition du groupe est presque identique, à l’exception du bassiste Stephen Lee Clark, remplacé par Chris Johnson. Quelle direction prend cet album ?

Le premier titre, You Without End, nous donne déjà un indice. Ce morceau s’ouvre sur de simples notes de piano et sur des extraits d’une nouvelle de Tom McElravey (Black and Borax) déclamé par Nadia Kury. Elle s’interrompra régulièrement pour laisser la place à la guitare et au chant si caractéristique de George Clarke. Sur ce titre, très onirique, on est encore plus loin du black metal que d’habitude (c’est dire). C’est une introduction aventureuse pour un groupe qui a toujours commencé ses albums par des titres complètement metal. Il faudra attendre la chanson suivante pour enfin entendre le Deafheaven auquel on est habitué.

Comme je le disais, ce premier titre en dit long sur la direction choisie par le groupe car ce n’est pas qu’une introduction, mais bien le modèle sur lequel est bâti l’album. On alterne entre des titres classiques pour le groupe et des morceaux très orientés shoegaze, voire post-rock, où le metal est absent, avec une atmosphère extrêmement onirique. Cela peut faire penser aux interludes qu’on avait sur Sunbather, mais la démarche ici est nettement différente : il ne s’agit pas d’interludes, mais bien de morceaux à part entière, qui viennent aérer l’album et lui donner une teinte plus mélancolique et plus douce-amère. Ainsi, Near propose uniquement du chant clair, accompagné par une musique planante à la guitare, répétitive et presque hypnotique. Enfin, le piano est de retour sur Night People, qui se distingue par un duo (encore en chant clair), entre Chelsea Wolfe et Ben Chisholm (Wild Eyes), des nappes de clavier et quelques notes de guitare discrètes.

Quant au reste de l’album ? On est en terrain connu et Deafheaven ne renie en rien ses origines et son style. Celui qui a aimé les deux albums précédents devrait aussi aimer Ordinary Corrupt Human Love, qui offre une sorte de compromis entre les sons de Sunbather et New Bermuda (même si on reste plus proche de ce dernier). Pas de révolution, mais la sensation de déjà-entendu n’est pas présente, ou si peu.

On retrouve leur blackgaze agressif, aux paroles abstraites, sur lesquelles chacun est libre d’apporter sa propre interprétation, ponctué de plages planantes, comme la longue partie instrumentale à la fin de Honeycomb ou l’intro de Canary Yellow. Si l’on devait choisir, je dirais qu’au niveau de l’atmosphère, cet album est plus proche d’un Sunbather, avec son ambigüité, sa musique qui peut être aussi bien joyeuse que triste, selon la façon dont on décide de la ressentir.

Avec Ordinary Corrupt Human Love, Deafheaven sort son album le plus onirique et nous propose une nouvelle approche de sa musique. Si elles ne sont pas révolutionnaires, les évolutions présentes sur cet album sont largement suffisantes pour lui donner une identité propre. Mon conseil ? À écouter avant d’acheter, car si je pense que l’album est une réussite, beaucoup pourront être gênés par l’omniprésence des morceaux planants et d’autres, au contraire, pourraient trouver la nouvelle approche pas assez novatrice et en vouloir plus. Cependant, une chose est sûre, si vous avez aimé les précédents, Ordinary Corrupt Human Love est le prochain album sur lequel vous devriez vous pencher.

2 Commentaires

7 J'aime

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JeanEdernDesecrator - 28 Octobre 2018:

Une chronique qui donne envie d'écouter l'album, j'aime bien la vidéo d'Honeycomb, il y a plein d'idées, c'est bien barré.

=XGV= - 28 Octobre 2018:

J'espère que l'album te plaira. :)

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