En 1991-92 le virus Death
Metal se répend à la vitesse grand V jusqu’à débarquer dans les pays de l’est :
Vader en Pologne étant le meilleur exemple. Mais c’est en Tchécoslovaquie, qui vie ses dernières heures sous cette forme, que
Krabathor a vu le jour.
Dès le milieu des années 80 le jeune Christopher est déjà en quête de musicien pour ce projet. Après quelques démos fin 80’s – début 90’s, le combo composé de Christopher (chant / guitare), Hire (guitare) Bruno (basse) et Kopec (batterie) décroche un contrat avec la petite maison de disque Monitor Records. C’est ainsi que le premier album de
Krabathor, Only Your Death Is Welcome voit donc le jour en 1992.
Le style pratiqué par les tchèques est un Death / Thrash plutôt basique, Christopher et ses acolytes en effet n’ont pas encore le talent et la maturité d’un
Pestilence ou d’un
Morbid Angel. Cependant les morceaux sont joués avec conviction et l’écoute s’en révèle sympathique, on notera par exemple un bon travail sur les soli dont le côté mélodique apporte une touche intéressante à ce disque.
Eternal par exemple nous gratifie de mid-tempos simples et efficaces agrémenté d’un de ces soli décrits si dessus.
Même si la production de Only Your Death Is Welcome est loin d’un Effigy Of
The Forgotten (
Suffocation) et de la puissance estampillée Scott Burns, le son obtenu à l’obscure Propast studio est suffisant pour pouvoir écouter distinctement cette galette : vu les moyens du groupe à l’époque ce n’est déjà pas si mal.
Hélas cette réalisation manque singulièrement d’identité et les morceaux ont tendance à être trop longs : Preparing Your
End est la meilleure illustration à mes dires, nous proposant un Death poussif et répétitif vraiment soporifique (surtout qu’il dure 7 min 30). Ces chansons trop longues grèvent d’ailleurs l’efficacité de ce skeud et c’est particulièrement flagrant sur le titre clôturant l’album Madness Of The
Dark Shadow, construit sur des plans solides mais dont les 7 minutes lassent au plus haut point.
Cependant on sent déjà poindre un potentiel intéressant sur quelques morceaux : Convinct To
Contempt proposent des atmosphères plus sombres au travers d’un travail guitaristique de tous les instants et un pont central glauque donnant au morceau un peu plus de noirceur. Pacifistic Death est également au dessus de la mêlée grâce à des rythmiques implacables et des plans alambiqués qu’on retrouvera plus tard sur
Lies et
Orthodox.
Avec un peu d’indulgence pour ce disque sur lequel les musiciens ne sont pas encore à maturité, quelques morceaux bien foutus pourront trouver grâce aux yeux de l’amateur de Death
Metal, par contre fans de
Brutal Death actuel n’y prêtez pas attention vous serez déçu.
Niveau anecdotes et détails dont tout le monde se fiche (oui mais ça me plait d’embêter les gens alors je la cite quand même), les amateurs éclairés noteront qu’on retrouve déjà ici la « mascotte » du groupe sur la pochette : la tête de mort tricorne symbolisant le trio (en excluant le guitariste de Session).
Krabathor remettra ça dès l’année suivante avec
Cool Mortification.
BG
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