Dans la série usine à tubes, je vous présente
Three Days Grace. En effet, ce One X en 12 pistes aligne tout autant de chansons qui squattent immédiatement notre cervelet pour ne pas en ressortir avant très longtemps. Bref, autant dire que cet album se lance à tombeau ouvert dans le mainstream qui préfère l'efficacité à l'ingéniosité musicale. En clair, nous avons ici à faire à une galette qui n'est vouée qu'à une seule chose : augmenter le quota de roulage de pelles dans une soirée, où vous vous seriez au préalable fait traiter de bourrin pour avoir chanté du
Lamb Of God une Kro à la main. En clair, One X c'est le type même de l'album qui fait office d'excellent fond sonore mais qui n'est pas voué à une analyse rigoureuse, tant il s'avère au final plus qu'entendu et très classique.
Le fait d'aligner les tubes comme on enfile des perles n'est en soi pas un défaut, d'ailleurs cette capacité n'est pas donnée à tous les groupes dans la veine de
Three Days Grace. L'album est très (trop ?) homogène et se laisse écouter sans souci majeur. Mais voila, le groupe est tellement appliqué à composer des morceaux passe-partout que l'originalité s'en ressent dès les premiers accords de "It's All Over". Si les clichés vous énervent, il y a fort à parier que cet album va vous donner une forte envie de jouer au freesbee. Les autres y trouveront un bon petit album plus que convaincant pour des écoutes en dilettante, car à trop forte exposition, l'overdose guette au bout de 4 chansons à la suite. La musique est en quelque sorte une émule de
Nickelback en plus mélodique. Bref un disque calibré pour faire un carton auprès des ados de 14 à 17 ans. Loin d'être mauvais, mais tellement gentillet et mielleux qu'il risque de vous coller un diabète violent.
Car musicalement, cet album pourrait facilement s'intituler "liste des ingrédients pour cartonner en radio". Au programme, une structure d'album se résumant à un morceau qui bouge (un peu) suivi d'un morceau plus mielleux pour faire le gosse beau, le tout répété tout l'album .Les riffs de guitare entêtants et basiques au possible répétant des structures entendues ça et là chez la concurrence. Quelques solos de lovers qu'aurait bien pu jouer Roméo sous le balcon de
Juliette (sans allusions douteuses cela va de soi...). Bien sûr, on ne coupe pas à l'intervention parcimonieuse de parties de claviers et de samples guimauvesques pour mieux nous faire pleurer. La batterie et la guitare sont ici juste histoire de renforcer la musique et pour lui insuffler du rythme (tout juste pouvons nous noter une intro basse/batterie sur "
Animal I Have Become". Mais le comble du cliché revient sans doute au chant. Le vocaliste, bien que très compétent, a une voix qui fusionne tout ce qui rend une chanson audible à tous. Passant d'un chant mielleux et plutôt aigu il prend un timbre plus rugueux pour coller avec les parties où les guitares s'énervent un peu plus.
Bref, nous avons un album loin d'être mauvais mais tellement calibré pour cartonner qu'au final il perd toute substance lors de la seconde écoute. S'il n'est pas touché par la grâce (fallait que je la fasse, désolé !), cet album aurait néanmoins mérité de passer sur nos radio à la place des Tokyo Hotel et autres
Jonas Brothers tant il s'avère qualitativement plus réussi que les productions des deux groupes sus-cités. Bref, en l'écoutant en connaissance de cause, il remplit largement son contrat malgré ses défauts qui peuvent s'avérer gênants à la longue.
Je voudrais pas jouer sur les clichés mais étrangement, à la lecture de son profil, il semble très "trve metal is only real music", "Black Metal is only trve metal"..."the rest is fucking poser metal/ too mainstream"..etc...
J’exagère un peu bien sûr (enfin j’espère...) mais c'est pour que ce soit clair.
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