Ond Spiritism - Djafvulens Skalder

Liste des groupes Black Metal Armagedda Ond Spiritism - Djafvulens Skalder
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18/20
Nom du groupe Armagedda
Nom de l'album Ond Spiritism - Djafvulens Skalder
Type Album
Date de parution 2004
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album78

Tracklist

1.
 Helvetestoner
Ecouter06:04
2.
 Döpt i Oheligt Vatten
Ecouter05:54
3.
 Afsked
Ecouter06:32
4.
 Ændalykt
Ecouter09:30
5.
 Döden Styr Livet
Ecouter06:28
6.
 Gravgaardspsalm
Ecouter03:17
7.
 Afgrundsvisioner
Ecouter08:00
8.
 Utfard
Ecouter03:19

Durée totale : 49:04

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Armagedda



Chronique @ Nattskog

20 Juin 2004
Quand l’album commence, c’est la déprime absolue… tout les repères que nous nous étions faits avec les deux précédents albums ont disparu. Enfin heureusement, ça ne dure pas longtemps ! Passés les premières cloches, on retrouve l’ambiance morbide du trou black !
A ceci près que, les experts en la matière me diront que ce n’est pas du trou black mais du raw black. Certes… Pour la différence que cela fait, on va pas pleurer !
Mais vocabulaire mis à part, le raw black n’est que la nouvelle génération de true black, alors on va s’arrêter là.
Bien, parlons du disque ! La première chose qui frappe, c’est que la pochette est bien différente de ce à quoi ils nous avaient habitués : couleurs, gravure médiévale, papier mat… quelle fraîcheur ! Et bien la musique aussi a évolué. Moins darkthronienne qu’auparavant, les vampires sont lâchés (cf. comparaison dans la chronique de « Only True Believers »), et ils sont capables de vivre par leurs propres moyens.
En premier lieu, le chant est en suédois et plus en anglais… c’est un détail qui a son importance, car cela symbolise clairement une certaine prise de distance par rapport au mouvement général. Ensuite, l’introduction d’une basse très marquée n’est pas insolite non plus : peu de groupe s’en servent ainsi, et cela soutient très bien les ambiances impitoyables de l’album.
Pour ceux qui connaissent Watain, on peut clairement faire un rapprochement entre ces deux groupes à présent, plus particulièrement entre « Rabid Death’s Curse » et « Ond Spiritism ». Même le son de batterie est proche. C’est normal me direz vous : ils sont enregistrés dans le même studio (Necromorbus) !
Deux titres sont particulièrement malsains : « Öndalykt » et « Afgrundsvisioner ». Une atmosphère à faire relever les morts ! L’incarnation du black metal par excellence… dignes du « Casus Luciferi » de Watain. On ressort les larves et les viandes faisandées ! C’est en écoutant cela que je comprend que des vocations de fossoyeur puissent naître. A condition bien sûr de pouvoir travailler de nuit.
Par ailleurs, l’album comprend aussi deux titres d’ambiant : « Gravgaardspsalm » (je vous laisse chercher la signification, j’ai la flemme) et le dernier, « Otfaerd ». Dans ces plages, le désespoir est maître ! nuit, pluie, brouillard, école… comparez à ce que vous voulez, c’est triste à mourir, minimaliste à souhait et surtout ça n’inspire pas l’amour !
Pour en revenir à la présentation de l’album (j’entends par là la pochette), on peut dire que c’est une vraie œuvre d’art ! J’ose à peine prendre le livret dans mes grosses mains tellement l’imitation parchemin est bien faite ! Sincèrement, on s’y croirait (encore un point d’accord avec Watain) !
Sans contestation possible, « Ond Spiritism » est le chef d’œuvre d’Armagedda. Et il risque de le rester car le groupe n’a semble t’il pas l’intention de continuer – tout du moins pas sur cette voie à cause des crétins qui peuplent le milieu black (tiens, ça me rappelle quelqu’un !)… peut être aurons nous droit à un album d’ambiant dépressif minimaliste ??
Seul l’avenir le dira ! A vous les studios.

4 Commentaires

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ROSENROT - 09 Août 2007: Ca te rappelle quelqu'un, mais qui ??
Fyrnael - 27 Fevrier 2018:

Merci pour cette chronique et pour la découverte! Je crois que jamais un album de black mid-tempo ne m'aura autant plu que celui-ci! Pour du raw, le son n'est vraiment pas dégueu en plus.

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Chronique @ Paganwinter

11 Janvier 2012

A force de jeter des fleurs au démon, je vais peut-être me faire mal au bras, mais merde, que c’est bon

Troisième sorties des ténèbres pour Graav, Danielsson et Petterson, sous la banière d’Armagedda, et quelle sortie! Emblématique du Black Metal suédois, le groupe avait déjà eu l’occasion de combler son monde aux travers de deux albums syndicalisés et à la méchanceté infinie. Ils reviennent ici plus décidés que jamais à se débarrasser de la fâcheuse étiquette Darkthrone-Like, qui colle incontestablement à la peau de tous les combos du même acabit. Et l’effort étant certains, la gloire qui en découle est elle aussi consistance. Pour ma part, il s’agit certainement là de la sortie True-Black de ces cinq dernières années, pour de multiples raisons, mais principalement pour son ouverture vers d’autres horizons tout en restant fidèle au style.

Si les quelques notes d’ouvertures peuvent nous faire perdre nos illusion, ses illusions perdues de manière éphémère, on les retrouvera plus tard, quelques minutes plus tard, et là, boom, la gifle. Non pas qu’il soit démesurément violent, c’est bien le contraire, Ond Spiritism – Djafvulens Skalder, se veut un concentré de haine mature et posé, une démonstration de malhonnêteté, tant dans la voix persistante à l’accent suédois jouissif du crieur que dans les rifs arrogants qui s’en découlent inlassablement. Parfois lent et étouffant, Ond Spiritism saura aussi prendre son envol pour nous livrer sa version brute de ce qu’est, ou de ce que doit être le black metal du cru actuel. Certains pourront passer à côté du fait d’un manque de discernement, mais beaucoup d’autres, à l’ouïe fine et à la discographie bien remplies, ne pourront ignorer la vertu de Graav et de ses gars, non moins inexpérimenté que ce dernier. Du bel ouvrage, un récital haineux hors de portée des oreilles innocentes, qui verra son apogée arrivé lors de la deuxième écoute, voir même la troisième.

Oui, l’album est complexe, homogène aussi bien qu’évolutif, difficile de passer à côté sans avoir l’impression d’avoir oublié d’entendre les nombreuses nuances qui s’y cachent. Si aux travers de ses nombreux side-projects, Graav a toujours montré du bon comme du moins bon, toujours du neuf, il excelle ici comme jamais, dans les petits détails comme dans les grandes lignes. Il n’est par ailleurs nullement question de sons crades et indélicats, comme on les aime cependant, mais bel et bien d’une prise de son précise, puissante et pleinement en accord avec la qualité de l’ouvrage. A force de jeter des fleurs au démon, je vais peut-être me faire mal au bras, mais merde, que c’est bon tout ça, que c’est neuf.

Vous l’aurez compris, Ond Spiritism est l’album qu’il ne faut pas manquer, dans sa catégorie. Un disque formidable de démence, formidable musicalement et finalement d’une audace certaine. Oui, Armagedda est sorti de son chemin balisé et bien bon nombres de combos devraient tenter la même parade. Pour ce qui est de l’Atwork, fini le noir et blanc criard, place aux teintes façon parchemins. Tout simplement splendide.

Paganwinter

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Chronique @ Icare

10 Juin 2019

15 ans après sa sortie, l’opus n’a pas pris une ride.

On ne présente plus Ond Spiritism - Djafvulens Skalder, troisième et dernier full length d’une formation désormais moribonde, Armagedda. Après deux albums de true black efficaces mais classiques, Petterson et Graav signent leur offrande la plus personnelle, proposant sur leur testament sonore un chant en suédois, un rythme plus lent et une ambiance morbide accrue qui en font pour beaucoup le meilleur opus du duo et un incontournable du genre. Eh bien, sachez que l’opus en question a tout juste quinze ans. Et pour fêter ça, nos deux compères se contentent de ressortir l’opus en toute simplicité histoire de lui offrir une seconde jeunesse et de le rappeler au bon souvenir des blackeux les plus jeunes ou les plus ignares.

Helvetestoner commence par cette introduction de basse délicieusement morbide qui sonne comme un glas et qui suffit d’emblée à nous mettre six pieds sous terre, avec ces notes froides et sales qui nous fouillent les tripes. Avec ces cloches qui résonnent au loin, l’appel du vide se fait plus inéluctable, et lorsque le premier riff bave cette saturation si chère au style, on est déjà envouté. Les guitares, la double pédale et le chant grondant et grinçant de Graav font le reste et nous achèvent, coup de pelle rouillé derrière la nuque. Une ambiance très épaisse de sépulcre s’installe dès ce premier titre et ne nous lâche plus des 49 minutes que dure l’album, nous plongeant dans des ténèbres d’une noirceur abyssale.

Le coup de la basse vous a bien plus sur Helvestoner? Tant mieux, car sur Afked, son frottement metallique et entêtant sur le refrain est tout simplement jouissif, et on remet aussi le couvert sur Döpt I Oheligt Vatten, avec ces notes glaciales comme la mort qui viennent habiller le chant de corbeau du hurleur. En soi, ce morceau n’a rien d’extraordinaire, titre plutôt minimaliste, lent et dépouillé, mais pourtant, la magie opère, notamment grâce à ce petit riff aux dissonances hypnotiques qui vient nous titiller l’oreille tout en subtilité dès 1,33 minutes. Et si vous voulez quelque chose d’un peu plus énergique, enfilez-vous donc l’excellent Ændalykt dont les 9,32 minutes passent comme une lame effilée sur une grosse veine bleue, avec sa batterie qui claque inlassablement, ses riffs tranchants et désolés et les éructations rauques de Graav plus possédées que jamais.

L’exploit de ce Ond Spiritism est finalement de réussir à jouer une musique presque tout en mid tempo sans aucun artifice mais dégageant une intensité incroyable. Oui, on peut affirmer qu’Armagedda évolue dans le true black metal, mais les Suédois se réapproprient le genre, en proposant une version plus lente, traînante et dépressive, finalement bien plus morbide que vindicative, mais réellement torturée et malsaine, et qui au bout du compte fait plus mal que beaucoup de groupes qui jouent la carte des trémolos picking et des blasts à tout va. Alternant riffs dépressifs et parties plus énergiques et groovy intelligemment rythmés par la batterie et rehaussés par la basse, les Suédois nous enveloppent dans un brouillard glacial et humide sans jamais relâcher la pression, même sur les interludes ambiant que sont Gravgaardspsalm et Utfærd.
Histoire de ne rien gâcher, Armagedda se paye même le luxe d’apporter une touche mélodique bien présente dans le riffing, et qui éclaire ce charnier musical d’une timide lueur grisâtre finalement encore plus aliénante que les ténèbres totales, un peu à la manière d’un Watain. Le son est parfait, laissant percevoir parfaitement chaque instrument, assez sec, clair et clinique pour le style mais pas trop, évitant le piège fatal de l’album surproduit et portant parfaitement cette ambiance nauséeuse de cimetière sans en faire trop. Mine de rien, tout ça fait de Ond Spiritism un très bon album, peut-être un peu trop homogène et minimaliste pour certains, mais indéniablement inspiré et habité, et force est de constater que 15 ans après sa sortie, l’opus n’a pas pris une ride. A réécouter sans modération en rêvant à une hypothétique reformation du groupe - on me souffle dans l’oreillette que les affreux auraient sorti un single il y a trois mois, alors qui sait… Quoi qu’il en soit, wait and see, et en attendant, skål Armagedda !

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Commentaire @ psyk

11 Décembre 2008
Des notes de basses tristes, des sons de cloches, un riff de guitare désespéré qui fait son entrée puis cette voix de misanthrope malade possédé qui s'ajoute... bienvenue sur le nouvel album de Armagedda. Après un début d'album qui joue plus sur l'ambiance malsaine avec deux morceaux lents où résonnent les textes suédois de Graav; on s'attend à un album de black métal dépressif et noire... mais rapidement le ton va changé dès le troisième morceau "afsked" ! Rythme de guitare entrainant et malsain à l'esprit true black presque rock n roll (?) qui, malgré son aspect répétitif, nous absorbe par son ambiance noire et surtout cette voix si particulière... La suite de l'album va dans ce sens, une voix de possédé comme on en trouve rarement, des riffs longs (et répétitifs) mais qui sont nécessaires pour se plonger dans l'ambiance maladive et satanique de "ond spiritism".

Comment ne pas être attiré par un titre de la trempe de "doden styr livet" et son riff à l'arriéré goût de rock n' roll... oui, vous ne rêvez pas, j'ai bien dit rock car son coté simple et son exécution, tout comme le titre "afsked", a pour moi une essence rock.. écoutez ! Vous jugerez par vous même ! Mis à part ces quelques morceaux de black metal plus direct (true mais pas crade), Armagedda prend le temps de jouer sur l'atmosphère lugubre du black metal avec deux pistes ambiantes pas désagréable qui renforce l'esprit satanique et sombre de l'album.

Rien à redire sur cet album de armagedda qui, grâce à son ambiance glauque superbement travaillée, ces riffs qui nous prennent aux tripes et ce chant unique chanté en suédois, on tient là un album culte du black Metal inimitable et incontournable qui représente vraiment le coté obscur de cette scène qui reste toujours aussi dérangeante et je dirais même envoutante...

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