OltreLuna

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16/20
Nom du groupe Progenie Terrestre Pura
Nom de l'album OltreLuna
Type Album
Date de parution 31 Mai 2017
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 Pianeta Zero
 07:57
2.
 SubLuce
 08:11
3.
 OltreLuna
 11:35
4.
 Deus Est Machina
 12:28
5.
 Proxima B
 15:19

Durée totale : 55:30

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Progenie Terrestre Pura


Chronique @ Ghul

15 Octobre 2017

Se baigner au préalable dans l'état d'esprit futuriste est conseillé pour apprécier cet album

Incapables de vivre l'instant présent, la plupart d'entre nous regrettent le passé tout en rêvant d'un avenir meilleur pour eux ou leurs proches. Et bien que la science fiction soit un genre littéraire s'appuyant la plupart du temps sur des avancées technologiques tout à fait rationnelles, il existe naturellement une autre manière d'appréhender ce genre de littérature. Il s'agit d'une vision plus lyrique, voire onirique, de la science fiction. Proche du style de Black Metal spatial d'un DARKSPACE ou d'un MESARTHIM, tout en empruntant au Black Atmosphérique pur des autrichiens de SUMMONING, les italiens de PROGENIE TERRESTRE PURA ont sortit, en 2013, sous le label Avantgarde Records, l'album U.M.A..

Et il s'agissait d'un album de Black Metal spatial fortement atmosphérique, aux pistes musicales longues. PROGENIE TERRESTRE PURA repoussera, en cette année 2013, la notion de Cyber Metal vers ses retranchements les plus lyriques. La planète Mars se fait terraformer, les robots et les machines prennent le pas sur l'être humain et des expéditions sont envoyées vers des étoiles lointaines. Mais même si je parle ici de Cyber Metal, musicalement, ça reste du Black Metal Atmosphérique.

Nous voici maintenant en 2017. Le groupe remet le couvert avec OltreLuna. Mais que va donner cet album ? PROGENIE TERRESTRE PURA comptent-ils continuer leur voyage dans un firmament onirique ? Vont-ils se poser sur un monde auquel ils vont fonder une colonie pour de bon ? Vont-ils peaufiner leur style ou rester sur leurs acquis ?

La pochette nous donne le même ton que la précédente. Nous sommes ainsi projetés dans un futur pouvant vite nous sembler lointain. Mais au lieu de nous retrouver dans une ville futuriste, nous nous retrouvons auprès de vaisseaux spatiaux partant rejoindre un astre planétaire sur lequel sont construites des villes de forme circulaire, bien ordonnées et assez grandes pour être visibles de là où nous sommes. L'expédition pour braver les vides glaciaux de l'espace peut commencer. On peut donc s'attendre à une exploration de nouveaux styles musicaux.

Démarrant petit à petit, "[.Pianeta.Zero.]" s'enclenche pour nous offrir les plaisirs d'un Black Metal Atmosphérique porté sur le futur de l'humanité. Pour notre plus grand bonheur, pour notre confort, cinq mécanismes sont placés à notre disposition, se suivant l'un l'autre. Ainsi, bien qu'un peu court par rapport à ce que le groupe nous avait proposé auparavant (mais ils vont se rattraper sur les titres suivants), "[.Pianeta.Zero.]" nous propose ce à quoi nous avons déjà eut droit sur l'album précédent. De vives accélérations, plus présentes que sur l'album précédent, se feront sentir jusqu'au plus profond de vos tripes. Les guitares saccadés, sonnant entre le Black et l'Indus, apporteront tantôt la violence, tantôt l'émerveillement à l'auditeur. La batterie, loin de blaster tout le temps, offrira des plans souvent complexes, bien que ce ne soit pas non plus du Jazz. Les éléments ambiants conféreront au voyage encore plus de puissance. Et le chant, cette âme déshumanisée, synthétique, se montrera presque aseptisée. Les émotions fortes seront au rendez-vous et l'ajout de musique électronique sera fouillé. Mais, comme sur l'album précédent, vous aurez droit à des passages calmes, ambiants et électroniques du plus bel effet. Et on continue dans la même veine avec "[.subLuce.]". Sur ce titre, des instruments folkloriques orientaux à la DARKESTRAH et des chants à l'aspect arabisant se présenteront davantage. Et il s'agit d'une nouveauté pour PROGENIE TERRESTRE PURA. Ces éléments ethniques vos feront voyager vers des planètes désertiques, à moitié habitée par la vie, rappelant la planète Tatooine dans les films Star Wars. Et je pense également aux chants diphoniques proches des chants mongoles sur le début de "[.OltreLuna.]".

On pourra toutefois reprocher à OltreLuna d'être vite ennuyeux. Ce nouvel album serait ainsi comme un navet par rapport au précédent. Et moi-même, il m'arrive parfois de m'ennuyer pendant que je l'écoute. Mais c'est quitte ou double. Avec l'ajout de nouveaux styles musicaux dans la recette déjà riche en ingrédients de PROGENIE TERRESTRE PURA, on peut parfois ne plus savoir où placer sa tête tellement ça part dans plein de sens. Ils ont même rajoutés des passages de Dubstep, présents sur "[.OltreLuna.]" et "[.Proxima:B.]". Mais à ceux qui descendent cet album, je leurs répondrai que c'est surtout une question d'état d'esprit. Le Cyber Metal avec des groupes comme SYBREED ou NEUROTECH, on aime ou on n'aime pas l'ambiance dégagée. C'est tout un concept. Et pour moi, cet album est à écouter comme un album de Cyber Metal, même si musicalement, c'est du Black Metal. Dans le Cyber Metal aussi, il y a un large brassages de styles divers et variés. Ça part dans tous les sens. Mais si on aime bien, c'est pour le concept articulé autour de la science fiction, entre autre choses. Ça dépendra donc de votre état d'esprit. Mais c'est vrai qu'on ne l'a pas toujours, cet état d'esprit.

C'est ainsi qu'on arrivera à "[.Deus.Est.Machina.]", un titre qui ravira les fans du premier album du groupe. Partant moins dans tous les sens, "[.Deus.Est.Machina.]" montera d'un cran au niveau des images transmises vers nos têtes. Fermez les yeux et vous verrez le vaisseau spatial de la pochette avancer. Ce dernier se déplacera tranquillement dans le vide comme il pourra aussi combattre des vaisseaux ennemis ou des météores. Mieux encore, "[.Proxima:B.]", du haut de son quart d'heure de durée, plus calmes, mais synthétisant tout ce que l'album OltreLuna a à vous proposer, vous fera rêver éveillé. Démarrant doucement, tel ce même vaisseau dans l'espace, vous voyagerez par après vers des planètes aux biotopes et aux civilisations extraterrestres exotiques. Et comme pour le début du titres, plusieurs passages plus calmes arriveront. Par la suite, "[.Proxima:B.]" atteindra l'apothéose de violence pour après se fondre sur une musique de plus en plus ambiante. Et c'est ainsi qu'OltreLuna se terminera.

A ne pas écouter en toutes occasion, sauf si vous êtes férus de science fiction, OltreLuna explore un nouveau panel de styles musicaux divers et variés. Et PROGENIE TERRESTRE PURA continue ainsi à développer son univers futuriste. Encore plus expérimental que U.M.A., OltreLuna n'est pas le meilleur album de l'année, ni celui que j'écouterai à longueur de journée. Mais il donne du plaisir. Il est extrêmement complexe et c'est quelque chose qui donne du plaisir à entendre.

Se baigner au préalable dans l'état d'esprit futuriste est conseillé pour apprécier cet album à sa juste valeur.

1 Commentaire

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Matai - 15 Octobre 2017:

On peut aussi parler de "cyber black metal" (qui est aussi un style existant avec le cyber death). Donc le mélange que tu évoques, black atmo et cyber metal n'est pas impossible ;)

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