« Etre fidèle, c'est assurer la continuité de la vie, c'est affirmer sa vérité, garantir son attachement à soi-même. » - Michel Comte
Voilà une citation qui serait particulièrement adéquate pour résumer la carrière du groupe de
Hard rock suédois
Sister Sin, alors que leur dernière production tend à affirmer une identité qui n’appartient qu’à eux.
Formé en 2002 dans la ville de Göteborg et mené par la charismatique chanteuse Liv Jagrell et le guitariste Jimmy Hiltula,
Sister Sin s’est détourné totalement de l’image death mélodique de la ville de leur origine, se tournant plutôt vers un hard rock moderne extrêmement efficace en termes d’intensité sur les refrains et les riffs de guitare. Leur second album « Switchblades
Serenades » les a fait réellement connaitre (malgré une recherche de leur son encore présente), à l’opposé le suivant «
True Sound of the Underground » s’est révélé comme un album d’un groupe qui s’est trouvé, un album carré, prenant et puissant avec des compositions pêchus et rentre-dedans, mais dénué de prises de risque et d’originalité. Maintenant leur nouveau rejeton «
Now and Forever » se doit d’assurer en
2012 une assise forte au groupe sur la scène
Hard rock de ces dernières années.
Enregistré au Standstraight Studios à Stockholm avec le producteur Chris Snyder et mixé par Cameron Webb (Motörhead, Social Distortion,
Danzig), ce disque se place clairement dans la continuité du précédant, pas de grands changements au programme donc mais du bon gros hard rock qui tache, une musique très axée sur les riffs et sur l’étonnante palette vocale de la chanteuse.
L’intro « MMXII » n’est là qu’en guise d’amuse-gueule aux hymnes qui vont suivre, «
End of the Line » passe comme une déferlante et on ne peut s’empêcher de secouer la tête avec ce morceau arborant un coté semi-épique dans son refrain. On alternera tout au long de cette album des morceaux rageurs (« In it For
Life », « Hang ‘Em High », « Shades of Black ») d’autres à l’ambiance plutôt revendicative («
Fight Song », « Hearts of
Cold ») et d’autres morceaux plus posés avec des mélodies plus mises en avant que sur les autres pistes («
The Chosen Few », « I’m Not You », « Running Low »).
La très bonne surprise vient du morceau qui clôt l’album, «
Morning After ». Il constitue en effet la toute première ballade du groupe et pour un premier essai c’est globalement réussi car on y découvre une nouvelle facette de
Sister Sin. Très posé et mélodieuse cette chanson marque par son refrain très beau ainsi que par la prise de risque opéré par la chanteuse, chantant ici dans des tons très bas alors que celle-ci y est peu habitué au vu du passé du groupe. Vers les trois quart de la chanson on y retrouve la formule habituelle du groupe.
Pour conclure, nous avons ici un excellent album de
Sister Sin marqué par l’identité propre au groupe, peu de prise de risque, certes, mais pourquoi changer une formule qui fonctionne ? Leur musique très efficace offre à l’auditeur ce qu’il veut sans rien demander de plus. Néanmoins, il faudra songer à l’avenir à diversifier la forme pour ne pas s’enfermer dans un carcan vu et revu depuis des années.
15/20
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