Nova Red

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17/20
Nom du groupe Neverlight
Nom de l'album Nova Red
Type Album
Date de parution 23 Juin 2017
Labels Self-Produced
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 In Darkness
Ecouter04:25
2.
 Fractal
Ecouter04:54
3.
 Moonlight Fire
Ecouter03:44
4.
 Shallow Grave
Ecouter04:10
5.
 Forget Me
Ecouter05:08
6.
 The Revenant
Ecouter06:20
7.
 Liar
Ecouter06:23
8.
 Your Medusa
Ecouter03:59
9.
 United Against
Ecouter05:27
10.
 Red Shift
Ecouter05:22
11.
 Nova Red
Ecouter09:59

Durée totale : 59:51

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Neverlight



Chronique @ ericb4

02 Septembre 2017

Un réel bond en avant réalisé par le combo américain...

L'aventure continue pour le combo américain originaire de Colorado Springs. Cofondé par le guitariste/claviériste Josh Farrell et la mezzo soprano Amanda Farrell en 2014, le groupe nous revient avec un second et pléthorique album full length. Et ce, pas moins de deux ans suite à « Neverlight », introductif et discret EP, et « Violent Light », album full length encore pris dans son jus. Dans ce dessein, Josh et Amanda se sont séparés de Jake McCune (batterie) et de Eldon McCune (basse), tous deux ex-This Is My Curse, pour évoluer en duo, accompagnés d'invités (Dirk Verbeuren (Megadeth, ex-Soilwork) à la batterie, Ruben Wijga (ex-Revamp) au piano, au synthé et au violon et Ray Riendeau (James LaBrie, ex-Halford) à la basse) et d'une chorale (Hertfordshire Chorus).

Auto-production d'une heure où s'enchaînent 11 pistes metal symphonique gothique progressif aux accents dark, « Nova Red » a été mixé et mastérisé par un certain Jacob Hansen (connu pour avoir oeuvré auprès d'Epica, Amaranthe, Delain, Evergrey...). Ce qui n'a pas été sans effets à la fois sur la conjugaison de styles et la tonalité d'ensemble de la rondelle, le groupe s'orientant aujourd'hui davantage vers le sympho gothique progressif que le dark gothique. En outre, s'observe une belle profondeur de champ acoustique, un mixage bien équilibré entre chant et instrumentation et un souci du détail inédit. Bref, une ingénierie du son soignée valorisant d'autant cette livraison où les influences d'Epica, Imperia, Delain, Evergrey, entre autres, se font sentir.

Le combo révèle, cette fois, sa capacité à nous livrer quelques hits en puissance du plus bel effet, qui pourraient interpeller l'amateur de pop metal symphonique. Dans cette énergie s'inscrivent « Shallow Grave » et « United Against », ''delainiennes'' offrandes, avec une touche d'Imperia quant à leurs harmoniques. Dotés d'une efficace ligne mélodique que pourraient leur envier Nightwish et consorts, ces titres ne rateront pas leur effet. Ce ne sont ni les magnétiques patines de la maîtresse de cérémonie, enrichies de choeurs, ni les grisants soli de guitare qui démentiront ce constat. De même, comment rester de marbre face à l'enivrant « Red Shift » abondant en variations rythmiques et doté de captatrices séries d'accords ? Quelques instants de grâce, en somme.

Moins directement orientées vers les charts, mais dans la même mouvance, d'autres pistes retiendront également l'attention. Ainsi, dans la lignée d'Epica à l'époque de « The Divine Conspiracy », avec une touche d'Imperia et un zeste d'Amaranthe quant à leurs effets, les symphonico-progressifs « In Darkness » et « Liar » disséminent une vibrante énergie au regard de leurs couplets et une rayonnante mélodicité eu égard à leurs refrains typiquement ''delainiens''. Mis en relief par les limpides inflexions de la sirène, aux faux airs de Simone Simons (Epica), donnant le change à une ondulante chorale, les deux méfaits auront toutes les chances de recueillir l'adhésion des fans des maîtres inspirateurs du groupe.

Pour preuve qu'il n'a pas oublié ses fondamentaux, tout en nous offrant un spectacle tenant toutes ses promesses, le combo n'a pas omis sa patte dark. Ainsi, sur une rythmique syncopée, le dark gothique progressif « Fractal » révèle de fines nuances mélodiques dans une atmosphère sombre ; d'incessants échanges entre la belle, aux volutes proches de Helena Michaelsen (Imperia) et un ombrageux growler, ainsi qu'une prégnante montée en puissance du corps orchestral, non sans rappeler Evergrey. Dans cette mouvance mais avec un poil moins de brio, « Moonlight Fire », vigoureux et complexe mid tempo aux riffs ébouriffants, distille ses rampes synthétiques parallèlement aux attaques de la déesse et de son acolyte de growler.

Soucieux de varier ses atmosphères et non sans inspiration, le collectif nous immerge par ailleurs dans d'orientalisants espaces. Ainsi, dans la lignée d'Epica, l'énigmatique mid tempo au riffing plombant « Forget Me » et le mystérieux « Your Medusa » octroient d'infiltrantes variations rythmiques et d'enivrantes séquences techniques. Et ce, sans se départir d'une sente mélodique jouant sur les charmes de leurs accords pour tenter de nous séduire. Et la sauce prend...

Pas moins à son aise dans les moments tamisés, le groupe nous octroie ses mots bleus avec finesse, élégance et tonicité. A fleur de peau, la belle nous convie ainsi à un rare instant de félicité à l'aune de « The Revenant », touchante ballade progressive aux riffs effilés et aux délicates séries d'accords. Lorsque se met en marche l'imposante chorale et que s'éveille graduellement le corps orchestral, le spectacle affiché pourrait même dépasser quelques espérances auprès des amateurs du genre.

Enfin, comme souvent dans un registre prog, le combo nous livre une fresque à l'instrumentation graduelle en outro, révélant alors une autre facette de son art. Ainsi, « Nova Red », titre éponyme de 10 minutes, nous octroie un développement riche en harmoniques et où abondent les passages techniques et notamment de vibrants soli de guitare et un tapping martelant. Accélérations et ralentissements alternent pour nous porter vers un final en crescendo. Roboratif et agréable instant nécessitant néanmoins plusieurs écoutes avant d'être adopté.

On comprend que le combo américain n'officie plus dans la même catégorie que naguère, ayant élevé d'un cran le niveau technique et mélodique de ses compositions, et surtout celui de sa production d'ensemble, laissant échapper peu de notes résiduelles. De plus, il a varié ses atmosphères, ses phases rythmiques, ses joutes oratoires, tout en révélant une œuvre personnelle, aboutie, même si les sources d'influence ne se font pas totalement oublier et si un poil d'originalité supplémentaire n'aurait pas été superflu. Mais nos acolytes ont encore le temps d'affiner le trait. De quoi les voir toutefois accéder au rang de valeur montante d'un registre metal pléthorique en formations concurrentes. Bref, un groupe a suivre de près...

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