Night Demon

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15/20
Nom du groupe Night Demon
Nom de l'album Night Demon
Type EP
Date de parution Novembre 2012
Enregistré à Satellites Studios
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album17

Tracklist

Bonustrack in digital release.
1.
 Night Demon
 03:43
2.
 The Chalice
 03:09
3.
 Ancient Evil
 03:25
4.
 Ritual
 03:38

Bonus
5.
 Axe Crazy (Jaguar cover)
 02:47
6.
 Lightning to the Nations (Diamond Head cover)
 04:18
7.
 Radar Love (Golden Earring cover) (live)
 04:32
8.
 Ritual (live)
 03:35

Durée totale : 29:07

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Night Demon


Chronique @ AlonewithL

11 Juillet 2013

Nous ressortons quelques vieux vinyles.

Dans les duels au sommet que ce sont livrés les américains et les britanniques, ce sont souvent ces derniers qui ont porté les meilleurs coups. Ainsi on a pu voir un « Led Zeppelin » adoré, adulé même sur les terres de naissance du blues. La seconde vague du heavy metal britannique a aussi créé des secousses du côté de l’Oncle Sam et a fasciné les générations. Ce sont aujourd’hui, assez souvent, des nord-américains qui perpétuent le flambeau de la NWOBHM par un phénomène de revival particulièrement vivace dès la fin des années 2000. « Night Demon », comprenant deux membres du groupe stoner « The Fucking Wrath » (à savoir le gratteux Brent Woodward et le batteur John Crerar), naît en 2011 sur la ravissante côte du sud de la Californie. La pochette de leur premier EP éponyme est trompeuse. N’allez pas croire qu’il s’agit de heavy doom. A la découverte de ses quatre pistes nous attesterons que le soleil californien y est omniprésent. Pourtant leur musique s’inscrit dans la pure tradition des groupes anglais d’autrefois. Il faut se remettre en mémoire qu’à une certaine époque les britanniques avaient les yeux rivés vers les States. Les deux pays se sont affrontés, adorés et copiés. Aujourd’hui, nous remettons au goût du jour ces vieux conflits et nous ressortons quelques vieux vinyles.

Le problème avec les déterrements de NWOBHM, c’est le manque flagrant d’originalité de ces nouveaux groupes nostalgiques. L’entrée particulièrement emballée du titre « Night Demon », à la frontière entre hard rock et heavy metal, n’échappe pas à la règle. Une impression de mille fois entendu en ressort. Mais bon ! Les riffs sont particulièrement accrocheurs et doivent beaucoup à la fougue et à l’énergie du jeu de Brent. Le chant de Jarvis Leatherby se montre encore plus décisif. Bien que très mesuré, il fait preuve d’application et respecte parfaitement les standards de l’époque. On pourrait lui reprocher parfois de ne pas s’aligner à l’ardeur de la gratte, comme c’est le cas, précisément, sur le dépoussiérant « Ritual ». Le morceau restera mémorable pour l’effet de confusion remarquablement entretenu et son éloquent dynamisme. C’est vrai qu’il a une sacrée pêche. Surtout, si on le compare à « The Chalice » qui est affecté par un certain manque de mobilité. Ici, c’est plus la basse qui travaille et participe au rythme chaloupé du morceau. On pourrait dans un premier temps s’accorder sur son côté sexy et intimidant. Mais voilà, à la durée, la composition s’affaisse légèrement. Elle n’hérite pas du percutant offert par « Ancient Evil » qui met plus à profit les deux influences idolâtrées par le groupe, « Tygers of Pan Tang » et « Angel Witch ». Ses riffs incisifs seront malheureusement enclins à la répétition. Les vieilles formules demandent du temps d’apprentissage.

« Un jour, c’était la nuit », comme disait Coluche. Il fait beau et chaud sous le soleil (ou la lune) de Californie. Des groupes jouent du old school aussi bien que les papys et sont le plus souvent issus des lointains Etats-Unis. Les débuts de « Night Demon » annoncent des jours ensoleillés, à condition de ne pas trop s’en tenir à un rôle de copieur de vieilles reliques. Ses sons nous ramènent directement aux années légendaires du heavy metal. Ils feraient oublier que nous sommes en 2013. Cette belle illusion pourrait facilement tomber faute d’imagination. Ils ont procédé à un choix honorable, mais ce choix restera à double tranchant. Réveiller le NWOBHM de sa sépulture n’est pas sans conséquence. Un jour, il se pourrait fort bien que ce soit la nuit pour ces groupes de revival, comme cela semblerait déjà être le cas pour « White Wizzard ».

13/20

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