Il y a des jours où la chance nous sourit. Alors que je cherchais à écouter le nouveau
Diabulus In Musica, une erreur de lien m'a conduit à la page de
Xandria et à ce nouvel album "
Neverworld's End". J'ai découvert ce groupe il y a quelques années avec "Salomé" alors que j'étais en pleine découverte du metal symphonique. Ce n'était cependant pas très folichon, si bien que je m'étais empressé de refermer le chapitre. Mais voilà qu'un coup de trafalgar a rouvert ce livre pourtant bien rangé. Il faut dire qu'avec une pochette aussi réussie, je ne pouvais pas zapper la page web. Une plongée au coeur de l'Atlantide s'imposait.
Donc, on y va pour le premier titre : grosse introduction orchestrale pour amorcer à la fois l'album et le premier titre "A
Prophecy of Worlds to
Fall". Hou là, ça en jette! Le son ressemble étrangement à celui de
Nightwish, mais peut-être en un peu plus puissant. Et cette chanteuse fraîchement arrivée du groupe
Haggard, Manuela Kraller, est vraiment talentueuse. Son timbre lyrique est très proche de celui de
Tarja Turunen, donc très charismatique.
Allez, deuxième! Encore cette ressemblance mais qu'est-ce-que c'est bon! Et c'est ainsi que je me suis envoyé l'album au complet.
Premier constat, le son général :
Xandria reprend ce qui fait les lettres de noblesse de
Nightwish, à savoir des guitares heavy, et une atmosphère légèrement épique, mais surtout magique! Cependant, l'ensemble est plus puissant. L'orchestration est explosive et la batterie bien marquée, à la manière du "Design your
Universe" d'
Epica, les influences death en moins, bien entendu. Pratiquement tous les titres sont enrichis d'un solo, voire carrément trois sur "The
Lost Elysion", qui semble être LE morceau du guitariste!
La comparaison entre les deux groupes devient toutefois abjecte lorsqu'un souffle folklorique envahit la fin de l'album à coups de whistles, violon et cornemuse. "Call of the
Wind" et "The
Curse" ont un je-ne-sais-quoi de
Turisas dans l'âme. Si bien que l'on s'éprend à scander les refrains en coeur en compagnie de nos confrères matelots bien décidés à hisser la grand-voile pour atteindre l'île mystérieuse au plus vite. Grand moment!
Même si
Xandria a réussi l'exploit de composer un disque sans pistes ne serait-ce que moyennes, je dirais que deux morceaux tirent leur épingle du jeu. "Soulcrusher" est une véritable grenade à fragmentation! Le morceau démarre sur les chapeaux de roue : metal puissant, tempo frénétique, orchestre percutant et terriblement intense, on en tituberait presque, la piste semblant ne jamais vouloir s'arrêter. On ne peut pas le nier, ce titre a de la gueule! Quant à "The
Nomad's crown", les ambiances babyloniennes rappellent le précédent opus. Vacillant à coup d’orchestrations dignes de ce nom, il se termine sur un chant aérien d'une rare émotion, accentué par une ligne de batterie fracassante pour clôturer somptueusement l'oeuvre.
Bien évidemment, les ballades sont inévitables dans un opus de ce genre, et se comptent au nombre de deux, plus une pseudo-ballade émouvante ("
Forevermore"). La première, placée en milieu d'album, "The
Dream Is
Still Alive", à défaut d'être vraiment transcendante, s'avère reposante, après ce que l'on vient de prendre avec "Soulcrusher", et fera également un bon interlude en live. Au contraire, "A Thousand Letters" est réellement poignante et fait légèrement penser dans l'intensité au fabuleux "Sleeping Sun" des maîtres du metal symphonique.
Vous ne vous en êtes pas rendu compte mais une heure s'est déjà écoulée. Cette musique nous fait littéralement oublier la notion du temps, englouti sous les flots d'un tsunami orchestral. Bien que le spectre de
Nightwish rôde encore un peu trop près de la chaloupe pour faire de ce
Neverworld's End un album culte du metal symphonique,
Xandria parvient en un sursaut d'orgueil à nous offrir un album gargantuesque qui fera une excellente alternative au mythique "
Once" des Finlandais, sans faire demi-portion pour autant.
2012 semble être l'année de ce genre : alors qu'
Epica se fait doubler par
Diabulus In Musica, qui réussit une belle performance avec "The Wanderer", les masters du genre aperçoivent un ressuscité dans le rétroviseur. Ils auront intérêt à donner un bon coup de fouet à leur style au cas où
Xandria digérerait correctement ses influences pour atteindre un niveau hallu... (attendez la suite) ...cinant!
Retrouvez cette chronique et bien d'autres sur mon blog: http://www.metaleatme.blogspot.fr
"Mais aujourd'hui c'est le bon moment, ils ont tout pour eux"
Carrément!
merci pour la chronique
Un album sans titre faible mieux que once,
Et surtout nombre de néophytes qui ne connaissant pas Xandria ont cru que c'etait Tarja qui etait derriere le micro , pour vous confirmer que Manuela Kraller et a vraiment une voie sublime.
Coté guitares pas de complexes a avoir avec qui que ce soit ,Xandria a une marque de fabrique et pas des moindres.
Vraiment Génial !
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