Nevermore

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15/20
Nom du groupe The Fall Of Eve
Nom de l'album Nevermore
Type EP
Date de parution 04 Octobre 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 End of Days
Ecouter02:49
2.
 Moonlight
Ecouter03:14
3.
 Our Darkest Hour
Ecouter03:16
4.
 The Raven
Ecouter03:29
5.
 Sleepless Night
Ecouter03:56

Durée totale : 16:44

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The Fall Of Eve



Chronique @ ericb4

10 Avril 2020

Dans la veine de son rayonnant aîné, ce pulsionnel effort n'en dessine pas moins une jouissive ligne d'évolution...

Trois ans de silence radio déjà envolées depuis « If Even Angels Fall », grisant et second EP concocté par le discret combo écossais, et l'on était à deux doigts de penser leurs espoirs d'ascension dans le si concurrentiel espace metal symphonique à chant féminin à jamais évanouis. Déjouant tout pronostic, le voici de retour plus boosté que jamais et bien déterminé à en découdre, dévoilant, à cet effet, un troisième EP dénommé « Nevermore » ; auto-production modeste de ses 17 minutes où s'enchaînent sereinement 5 pistes à la fois éminemment fringantes, volontiers enjouées et des plus enivrantes. Aussi, neuf ans après sa sortie de terre, sous l'impulsion commune de la frontwoman Laura Maffat (Evangeline) et du guitariste Michael Maffat, l'état actuel de son arsenal compositionnel serait-il suffisamment étoffé pour espérer voir le collectif britannique embrasser le statut de valeur confirmée de ce registre metal ?

Désormais à des années-lumière de ses tâtonnants débuts cristallisés par l'introductif EP « Calls from the Horizon » (2013), suivi deux ans plus tard d'un encourageant album full length intitulé « Eternal Embrace », c'est dans le sillage stylistique de son prédécesseur, « If Even Angels Fall », que « Nevermore » nous immerge. Ainsi, l'inspiré set de compositions se voit, lui aussi, estampé rock'n'metal mélodico-symphonique gothique empreint d'une touche pop atmosphérique, dans la veine de Delain, Evanescence, We Are The Fallen et consorts. Histoire de mettre les petits plats dans les grands, le duo a confié les arrangements instrumentaux à Phillip Morrison, le mixage et le mastering, tout comme les lignes de basse, à l'expérimenté guitariste/bassiste John LeCompt (We Are The Fallen, ex-Evanescence, ex-Soul Embraced). De cette étroite collaboration émane une production d'ensemble à nouveau rutilante, ne laissant filtrer que d'infimes sonorités résiduelles tout en délivrant une belle profondeur de champ acoustique.


Comme ils nous y avaient accoutumés, c'est sur un torrent de lave que nos acolytes nous propulsent le plus fréquemment, marquant par là même leurs premiers points. Ainsi, à mi-chemin entre Delain et Lacuna Coil, le mid/up tempo d'obédience rock'n'metal symphonique gothique « End of Days » et le pulsionnel et ''evanescent'' « The Raven » déversent tous deux leurs riffs corrosifs adossés à une tonique rythmique tout en glissant le long d'une rivière mélodique apte à aspirer le tympan, et ce, sans avoir à forcer le trait. A nouveau, les cristallines et évanescentes inflexions de la sirène se déploient, contribuant dès lors à magnifier l'entêtant refrain du premier mouvement et les galvanisants couplets du second. Réservant, en prime, de saisissantes accélérations du dispositif instrumental et décochant un inaltérable et martelant tapping, ces deux sanguins méfaits ne lâcheront pas leur proie d'un pouce.

A l'instar de son aîné, la troupe a infiltré une touche pop atmosphérique à son produit metal symphonique, trouvant alors les ressources nécessaires à l'inconditionnelle captation du tympan. Ce qu'illustre « Moonlight », ''delainien'' et entraînant mid tempo à la basse résolument vrombissante et déversant ses couplets finement ciselés, relayés chacun d'un refrain immersif à souhait. Voguant sur une ligne mélodique certes convenue mais d'une redoutable efficacité, les limpides et troublantes volutes de la déesse font mouche où qu'elles se meuvent, nous poussant à une remise en selle sitôt l'ultime mesure de ce hit en puissance évaporée.

Plus qu'il ne l'avait consenti jusqu'alors, le combo ouvre large le champ des possibles stylistiques jusqu'à laisser entrevoir une fibre électro pop, alternative originale et susceptible de densifier le champ de son auditorat. Dans cette mouvance, ondulant à l'envi sur de soyeuses et enveloppantes nappes synthétiques, l'élégant et sensuel mid tempo pop metal « Our Darkest Hour » se fait aussi dansant qu'headbangant. A la confluence de Delain et Amaranthe, cette charismatique offrande se double des ensorcelantes patines de la maîtresse de cérémonie. Autre corde, et non des moindres, à rajouter à l'arc déjà richement orné de nos compères.

Quand la cadence se fait un brin plus mesurée, nos compères témoignent une fois encore d'une rare capacité à enivrer le pavillon, nous poussant à nouveau dans nos ultimes retranchements. Aussi, se calant sur un riffing émoussé doublé d'une basse ronronnante, « Sleepless Night » se pose telle une élégante ballade atmosphérique dans la veine de We Are The Fallen. Au cœur de ce radieux paysage de notes, où de graciles clapotis pianistiques corroborent de discrètes rampes synthétiques surmontées d'une batterie de velours, les chatoyantes impulsions de la princesse, ici apparentées à celles de Carly Smithson, se font aussi pénétrantes que caressantes. Nous faisant ainsi renouer avec leurs premières amours, le combo britannique n'en dévoile pas moins un regard aussi complémentaire qu'inédit.


Dans la veine stylistique de son rayonnant aîné, le set de compositions de ce quatrième opus n'en affirme pas moins son caractère propre, une identité artistique aujourd'hui plus stable qu'hier, révélant même quelque évolution sur les plans atmosphérique et vocal, la belle élargissant dès lors son spectre vocal d'un cran. Pourvu d'une ingénierie du son probante, jouissant parallèlement d'arrangements instrumentaux d'excellente facture et témoignant d'un petit supplément d'âme le rendant particulièrement attachant, en dépit de son menu format, ce solaire et accessible manifeste aimantera assurément un tympan déjà sensibilisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs.

A l'instar de leurs précédentes galettes, on aurait toutefois souhaité une offre plus étoffée en matière d'exercices de style, l'une ou l'autre joute oratoire et une technicité instrumentale un poil moins introvertie qu'elle n'apparaît. Révélant néanmoins une maturité compositionnelle aujourd'hui difficile à prendre en défaut et ne concédant pas l'ombre d'un bémol, la laconique et pimpante galette aurait les armes requises pour renforcer le statut de valeur montante de l'inspiré collectif britannique, à défaut de le muer en valeur confirmée de ce registre metal. Peut-être à l'aune d'un second album full length ?...

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