Never Be the Same

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14/20
Nom du groupe Elisaday
Nom de l'album Never Be the Same
Type EP
Date de parution 15 Avril 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Never Be the Same
Ecouter04:07
2.
 Fight for Your Dreams
Ecouter04:22
3.
 Dance All the Night
Ecouter03:25
4.
 The Letter
Ecouter03:28
5.
 Never Be the Same (Instrumental)
Ecouter04:07
6.
 Fight for Your Dreams (Instrumental)
Ecouter04:22
7.
 Dance All the Night (Instrumental)
Ecouter03:25
8.
 The Letter (Instrumental)
Ecouter03:28

Durée totale : 30:44

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Elisaday



Chronique @ ericb4

21 Juillet 2020

Un modeste et conventionnel mais élégant et enivrant arrivage...

S'il est des formations désireuses de ne pas s'ingénier à bousculer les événements, donnant ainsi le temps nécessaire à leur projet de gagner en maturité, ce jeune combo russe créé en 2013 à Saint-Pétersbourg serait assurément du nombre. Aussi, quelque trois années suite à son introductif et prometteur EP, « Find the Answer », le quintet est-européen réinvestit enfin les studios, nous livrant alors un second effort de même acabit dénommé « Never Be the Same » ; auto-production où s'égrainent huit pistes sur un ruban auditif d'une demi-heure, quatre d'entre elles étant les moutures instrumentales de chacun des titres oralisés. Pour ne pas alourdir l'analyse, ces dernières n'apportant ni éléments nouveaux ni variations, notre regard portera sur les seules pistes chantées de l'opus. Fidèle à ses fondamentaux, la troupe continue d'oeuvrer dans un rock'n'metal mélodico-symphonique classique, dans le sillage atmosphérique de Xandria, la veine percussive d' Epica et la lignée mélodique de Delain. Est-ce à dire que nos acolytes nous octroient dès lors un message musical dans la stricte mouvance stylistique de son prédécesseur à l'exclusion de toute trace d'évolution ?

A bord de la goélette, nous accueille l'équipage originel au grand complet, à savoir : Lyubov Dunaeva (ex-Pesante), chanteuse au timbre aérien et finement ciselé, non sans rappeler Anneke Van Giersbergen ; Ivan Kayser (ex-Lanewin, ex-Infinity), maître d'oeuvre aux claviers ; Dmitry Popov (ex-Lanewin, ex-The Rinn), guitariste émérite ; Denis Geit (ex-Lanewin), à la basse, et Igor Borodin (ex-Fear Of Insomnia), derrière les fûts. Pour l'occasion, afin de conférer à son corps oratoire une dimension supérieure à ce qu'il fut naguère, le groupe a sollicité quatre choristes chevronnés, déjà impliqués chez leurs compatriotes de Sanctorium, dont : Polina Miroshnichenko (soprano), Irina Fedorenko (alto), Nikolay Karulin (basse) et Dmitry Zakharov (ténor). Avec le concours de la fine saxophoniste Anna Bokum. Mais là ne sont pas les seuls indices de progression de ce projet...

Pourtant non aseptisée, la production d'ensemble de ce nouvel arrivage s'avère toutefois un poil plus rutilante que celle de son devancier. Pour précision, le mastering relève de la patte experte d'un certain Max Morton, connu pour avoir oeuvré auprès de Sanctorium, Sad Alice Said, Infinite Tales, Ignea, parmi tant d'autres. Les enregistrements quant à eux, à l'image de son aîné, ont été réalisés pour partie en Finlande, au Astia Studio, sous la houlette du producteur, ingénieur du son, compositeur et musicien Anssi Kippo, sollicité par nombre de grandes signatures, dont Children Of Bodom, Entwine, Ensiferum, Grenouer... D'autre part, tout comme Fängörn, Silvercast, The Rinn ou encore Sanctorium, des enregistrements complémentaires ont eu lieu en Russie, aux Sound Way Records, sous le contrôle du guitariste/vocaliste Vadim Parshutkin (Fear Of Insomnia). Démarche payante, qui n'a pas été sans effet sur le confort auditif ainsi procuré, autorisant, de fait, l'écoute d'un seul tenant de la menue mais délectable rondelle.

A l'instar de son prédécesseur, ce second mouvement démontre la capacité du combo russe à concocter ces lignes mélodiques certes non novatrices mais d'une confondante fluidité, pour le moins aptes à nous retenir plus que de raison. Ainsi, eu égard à son refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les cristallines inflexions de la sirène et les pénétrantes oscillations de sa garde rapprochée, à ses enchaînements intra-piste ultra sécurisés et recelant d'insoupçonnés changements de tonalité, c'est d'un battement d'aile que le ''delainien'' et entraînant « Never Be the Same » happera le tympan du chaland. Tout aussi enjoué mais un poil plus acidulé, au regard de ses frappes de fûts à la fois bien cadencées et d'une régularité métronomique, et de ses intarissables et ondulantes rampes synthétiques, le bien-nommé « Dance All the Night », quant à lui, poussera à l'esquisse d'un pas de danse subreptice. Une réelle prise de risque dans un registre qui ne l'appelle pas nécessairement de ses vœux, mais totalement assumée par nos acolytes.

Lorsqu'il retient un tantinet les chevaux, le collectif parvient, là encore, à nous rallier à sa cause. Aussi, sera-t-il difficile d'éluder sans éprouver quelques regrets les vibes enchanteresses générées par « Fight for Your Dreams », pimpant mid tempo aux riffs crochetés adossés à une aérienne rythmique, dans la veine de Xandria. Mis en exergue à la fois par les angéliques patines de la déesse et le déploiement d'une muraille de choeurs que rien ni personne ne saurait enrayer la marche en avant, doté en prime d'un inattendu et grisant solo au saxophone, le tubesque méfait poussera à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. L'aficionado du genre intimiste ne sera guère moins aspiré par l'infiltrant cheminement d'harmoniques exhalant des entrailles de « The Letter », ballade power progressive d'une sensibilité à fleur de peau, que n'auraient reniée ni Epica ni Xandria. Glissant sur d'enveloppantes nappes synthétiques, livrant un magnétique slide à la guitare acoustique, réservant également un bref mais grisant pont technique ainsi qu'une saisissante gradation du corps orchestral, l'instant privilégié ne se quittera qu'à regret...

A l'aune de ce second et modeste effort, le groupe russe nous plonge au cœur d'un tourbillon de saveurs exquises, témoignant de qualités techniques aujourd'hui affermies et fleurant bon la féconde inspiration mélodique de ses auteurs. Cependant, s'ils souhaitent se démarquer de la féroce concurrence continuant d'agiter ce registre metal, nos compères se feront fort d'offrir une palette plus étoffée en matière d'exercices de style, et surtout, digérer suffisamment leurs sources d'influence afin de véhiculer un message musical plus personnel qu'il n'apparaît. Sans oublier d'y adjoindre un zeste d'originalité supplémentaire à un propos, somme toute, classique et prévisible. Jouissant néanmoins d'une ingénierie du son de fort bon aloi et de lignes de chant un brin acidulées mais à la tenue de note difficile à prendre en défaut, enrichies de choeurs judicieusement amenés, la menue rondelle pourrait bien retenir un pavillon déjà sensibilisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs, à condition toutefois de ne pas succomber à la tentation de la comparaison. Bref, un modeste et conventionnel mais élégant et enivrant arrivage, dans l'attente à peine voilée d'un album full length...

Note : 14,5/20

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