Nemesis

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13/20
Nom du groupe Evereal
Nom de l'album Nemesis
Type EP
Date de parution 16 Fevrier 2024
Labels 7Hard
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Gimme More
 03:46
2.
 Without You
 03:05
3.
 Signs
 05:15
4.
 Beast Inside
 03:51
5.
 My Nemesis
 04:08
6.
 Beast Inside (Radio Edit)
 03:27

Durée totale : 23:32

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Evereal


Chronique @ ericb4

21 Fevrier 2024

Une œuvre pimpante et audacieuse, à quelques encâblures des fondamentaux symphonisants de la troupe canadienne...

Quatre ans de silence radio envolés déjà depuis « Falling Down », son premier et frissonnant EP, lui-même succédant à son introductif et encourageant album full length éponyme, trois ans plus tard, c'est dire que le quartet canadien prend réellement la mesure des enjeux avant de se lancer dans la bataille. Aussi, mû par un soudain élan d'inspiration, le combo nord-américain, créé par le guitariste/claviériste/programmeur Stephen Roberts voilà 13 ans, revient enfin dans les rangs, et ce, muni d'un second EP répondant au nom de « Nemesis », sorti, tout comme ses aînés, chez le puissant label allemand 7Hard. Ce faisant, les 6 pistes que compte cette fraîche offrande constitueraient-elles des armes de jet tout aussi efficaces que celles de ses devancières pour assurer sereinement sa défense ? Avec ses 23 minutes au compteur, ce nouvel élan offrirait-il l'opportunité à nos quatre gladiateurs de se jouer de l'âpre concurrence continuant de sévir dans leur espace metal d'affiliation ?

Dans cette aventure, l'équipage de la dernière croisière se retrouve réuni au grand complet. Ainsi, aux côtés de Stephen se conjuguent à nouveau les talents d' Alicja Moniatowicz (Foreverescence) en qualité de frontwoman, de Gord Esau à la basse et de Nelson Bennett (Foreverescence) à la batterie. De cette collaboration de longue date émane un propos rock'n'metal mélodico-symphonique aux effluves électro-gothique et metal moderne, à la fois volontiers pulsionnel, empreint de sensualité et éminemment délicat, là aussi dénué de la touche dark gothique d'antan. Aussi, les sources d'influence seraient à chercher, cette fois, du côté de Metalite, Lacuna Coil, Amaranthe, Volturian, la touche personnelle en prime. Une évolution stylistique serait donc à l'œuvre, susceptible de désarçonner un tympan de la première heure mais aussi d'élargir le champ de l'auditorat du combo.

Aussi y décèle-t-on un set de compositions le plus souvent immersives, témoignant d'une technicité instrumentale et vocale maîtrisée, de lignes mélodiques finement sculptées, et surtout d'une production d'ensemble plus affûtée aujourd'hui qu'hier, à laquelle ont oeuvré de concert Stephen et le producteur/ingénieur canadien Delwyn Brooks, connu pour avoir travaillé avec de grandes signatures du rock et du metal (Aerosmith, Bryan Adams, Chicago, Iron Maiden, INXS, The Cranberries, Lita Ford, Leah...). Ainsi, non seulement la galette bénéficie d'un mixage bien ajusté entre lignes de chant et instrumentation, mais jouit également de finitions passées au crible, ce qui, précisément, manquait à son plus proche parent. On comprend que la formation canadienne a élevé d'un cran le niveau de ses exigences propres, envoyant dès lors un message fort à ses homologues stylistiques. Mais montons plutôt à bord de la goélette pour une brève mais tumultueuse traversée...

Quand elle nous projette sur une terre de lave en fusion, la troupe parvient à nous happer sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste « Without You », up tempo metal moderne aux puissants et véloces coups de boutoir, à la croisée des chemins entre Lacuna Coil et Amaranthe ; égrainant des couplets frondeurs relayés chacun d'un entêtant refrain, mis en habits de lumière par les fluides oscillations de la déesse, la tempétueux effort ne lâchera pas sa proie d'un iota.

Un tantinet moins éruptifs, d'autres passages pourront non moins nous prendre dans leurs filets. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Gimme More », reprise du hit électro-pop de Britney Spears, extrait de son 5e album studio, « Blackout », sorti en 2007. Muée en un mid tempo électro gothique aux riffs épais, non sans renvoyer simultanément à Amaranthe et à Metalite, la sensuelle offrande trouve ici une seconde jeunesse ; recelant un refrain catchy mis en exergue par les félines impulsions de la sirène, sauvegardant parallèlement sa vibrante intensité percussive tout en laissant entrevoir des arrangements instrumentaux de bonne facture, le ''tubesque'' méfait ne se quittera qu'à regret. Dans cette énergie, on ne saurait davantage éluder « My Nemesis » ; ce faisant, ce mid tempo bien cadencé repose, en outre, sur une sente mélodique, certes, convenue mais des plus efficaces. Et ce n'est pas le sémillant pont techniciste placé sur notre route qui nous déboutera davantage de ce hit en puissance, loin s'en faut.

Un poil plus tempérés, certains espaces d'expression, pas tous, trouveront matière à assigner le chaland à résidence. Ce que prouve, d'une part, « Signs », mid tempo metal symphonique moderne et progressif à la confluence de Metalite et de Volturian. Encensé par les limpides et chatoyantes patines de la princesse, offrant une saisissante gradation du corps instrumental ainsi que de grisants soli au synthé et à la guitare, tout en se calant sur une mélodicité toute de fines nuances cousue, le sensuel élan poussera assurément à y revenir sitôt l'ultime mesure envolée. L'énigmatique mid tempo « Beast Inside », quant à lui, déverse d'engageants couplets que contrariera un refrain linéarisé. Recelant, en prime, de répétitives séquences d'accords, et bien que calé sur des arrangements finement esquissés, cet effort metal moderne ne saurait prétendre à une inconditionnelle adhésion ; reprenant l'architecture technique et esthétique de l'originale, et n'y apportant que peu de variations atmosphériques, l'alternative ''Radio Edit'' demeure en-deçà de nos espérances.

A l'issue de cette brève mais trépidante traversée, force est d'observer que nos acolytes ont particulièrement soigné leur ingénierie du son tout comme leurs arrangements. S'ils nous livrent un propos aux lignes mélodiques avenantes, dévoilant par là même une solide technicité instrumentale et vocale, nos quatre compères ne diversifient que peu leurs phases rythmiques et oratoires, et accusent, par ailleurs, quelques bémols susceptibles d'affadir l'attention du chaland. Ces derniers ont également pris quelque liberté par rapport à leurs assises metal symphonique ; des sonorités plus modernes que jadis, une ouverture plus large du champ des possibles stylistiques, dont une petite incursion dans l'électro-pop metal, sont autant de paramètres à prendre en compte pour rendre compte du parcours du méticuleux et néanmoins aventureux quartet. Bref, une œuvre pimpante et audacieuse, à quelques encâblures des fondamentaux symphonisants de la troupe canadienne...

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