Formé en fin d'année ‘88 autour de Grant McWilliams,
General Surgery compte du beau monde dans ses rangs, notamment Joacim Carlsson, Matti Karki et Mats Nordrup, autant de protagonistes qui sévissent dans des formations deathmetal suédoises influentes de l’époque, comme
Afflicted,
Dismember ou
Crematory. Le quatuor est l’auteur de trois demotapes en '90, dont la plus marquante reste
Pestisferous Anthropophagia, enregistrée le 29 avril aux fameux Sunlight Studios, quelques semaines après le passage de
Carnage lors des sessions de
Dark Recollections. La bande décroche ensuite un deal avec la jeune écurie Relapse Records, qui se lance tout juste dans la production de vinyles 45t, pour citer ses signatures récentes avec les nord-américains d’
Apparition (
Sorrow),
Incantation et
Deceased.
Nos suédois retournent ainsi aux Sunlight Studios sous la houlette de Tomas Skogsberg durant trois journées de novembre '90, pour la mise en boite de sept morceaux, à l’heure où
Afflicted,
Tiamat et
Lobotomy bouclent leur demo respective Odius
Reflection,
Winter Shadow et Death Drawns
Near dans les mêmes studios. Seuls cinq titres sont retenus pour le pressage du vinyle 45t
Necrology (RR-006), paru un an après les sessions. Il faudra attendre l’édition de CD/K7 de '93 (conjointe entre Relapse et Nuclearblast) pour avoir la version complète de l’enregistrement, soit sept morceaux pour un total de 15 minutes, l'une deux pistes initialement écartée, Succulent
Aftermath, figurant par ailleurs sur la compilation 5 Years Nuclearblast.
A l’image des finlandais de
Xysma &
Disgrace durant leurs premières heures, ou encore des tchèques de
Pathologist,
General Surgery est ce que l’on appelle un
Carcass-worship, plus particulièrement durant ses jeunes années, c'est-à-dire une formation directement influencée par les culte-albums Reek of
Putrefaction et Symphonies of
Sickness du trio de Liverpool, ce mélange inédit entre goregrind et deathmetal. Son premier logo, que l’on trouve d’ailleurs sur sa demotape Erosive Offals capturée en mars 1990, possède exactement la même typographie que celle du logo de
Carcass.
Sans surprise, on retrouve donc sur
Necrology la recette de ces deux albums (plus particulièrement celle de Reek of
Putrefaction, notamment dans la brièveté et la sauvagerie des morceaux), faite de riffs incisifs, de passages tapageurs, d’un échange entre parties vocales crasseuses et d’autres riches en hémoglobine, le tout étant idéalement introduit par l’instrumental
Ominous Lamentation. La particularité, c’est ce son Sunlight si typique, cette granularité dans le son des guitares que l’on ne trouve nulle part ailleurs, comme si
Carcass avait rejoint les fameux Sunlight Studios le temps d’une courte session d’enregistrement, comme une rencontre explosive entre
Carcass,
Carnage et
Crematory (swe), ayant comme seul désavantage de se clore au bout d’un petit quart heure.
++ FABIEN.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire