Norther a souvent été comparé à des groupes tels que
Children of Bodom ou
In Flames, et pour cause, les influences étaient évidentes. Toutefois, le groupe a su profiter de ces influences-ci pour enfin proposer une réelle identité à l’intérieur de leur compo.
Ce qui nous frappe le plus à l’écoute de cet album, ce sont d’abord toutes ces mélodies qui brillent d’une noirceur et d’une froideur sans égal, mais aussi ce rythme bien death quoique parfois légèrement heavy, ces riffs assez thrashy, et ces doubles voix, tantôt growlé, tantôt claire, apportant une dose d’émotion en plus. Avec toujours autant de technique, « N » (et son nom assez minimaliste il faut le dire) se veut être un album se démarquant de beaucoup des précédents opus et des influences qui ont assez souvent collé à la peau de
Norther.
En effet, l’avantage avec cet album, c’est qu’on est pris dedans du début à la fin, on ne s’ennuie pas : une signature chez
Century Media (d’où une qualité de son bien plus haute), des mélodies enivrantes, une durée moyenne des titres, une certaine homogénéité, une diversité qu’il est bon de noter…du commercial me diront certains. Peu importe…car tout ce que peut nous apporter un groupe nous est mis à disposition sur cet album : de l’émotion, de l’originalité, de la technique…une emprise totale nous emmenant au plus profond de leur univers sombre.
« N », c’est avant tout le premier titre, nommé « My
Antichrist », un titre furieux appréhendé par des couplets aux guitares mélodiques et techniques, où la double pédale de la batterie est à l’honneur, et par des refrains ô combien prenants, froids et sombres, sans doute dû à ces claviers en ambiance, et à ce chant, tantôt crié, tantôt clair…une hargne qu’on retrouve aussi bien dans la musique que dans les mots.
Deuxième titre percutant, «
Frozen Angel », glacial à souhait et sublime. Le rythme est rapide et entraînant, à mesure que les claviers jouent un rôle extrêmement important, car, ce sont littéralement eux qui jouent la mélodie de bout en bout. Les guitares, parfois saccadées et aux solos impressionnants, suivent ces claviers avec rage et noirceur, tandis que le chant semble cracher toute sa rage. Les refrains sont paradoxalement différents : changement de rythme, guitares plus lentes, chant clair, et ambiance plus douce, plus chaleureuse et plus clair…un véritable contraste à l’intérieur d’un seul et même titre.
Alors que « To
Hell » semble être une descente dans un enfer glacé, les samples et les claviers aux premières loges, les saccades des guitares ne nous laissant pas indifférents, et les deux voix se mariant à la perfection, « Always and
Never » met plus l’accent sur le chant crié et les guitares, aux riffs monstrueux, parfois heavy, parfois thrash.
« If You Go » est une agréable balade, assez poignante, par cette intro aux xylophones, et ces quelques notes de piano au son on ne peut plus cristallin. Les guitares sont lentes et parfois acoustiques, le chant étant pour la plupart du temps clair, mais quand le rythme s’accélère et que le growl réapparait, véhiculant un élan de rage incomparable, l’émotion est au rendez-vous, et ça fait mouche.
Même si des titres sont plus lents que les autres, et semblent plus déchirés et sombres que les autres (le mélancolique «
Saviour » et le désespéré « Forever and
Ever »), ce qui apporte une dimension en plus au sein de cet album, nous n’avons plus aucun doute : la qualité et le perfectionnisme du groupe sont là.
Norther fait décidément dans l’originalité et est enfin sorti de l’ombre de ses compatriotes finlandais.
Pas dénué d’âme pour un sous, tout est peaufiné à l’extrême, bien composé, varié, et terriblement envoutant.
Mirror of Madness c'est le meilleur!!!!!
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