My Name Is Katherine

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17/20
Nom du groupe Meden Agan
Nom de l'album My Name Is Katherine
Type Album
Date de parution 03 Mai 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Moth
Ecouter05:28
2.
 Time Like Space
Ecouter05:01
3.
 Trapped
Ecouter04:06
4.
 Shedding
Ecouter03:24
5.
 Rejection
Ecouter04:20
6.
 Confident
Ecouter05:44
7.
 Sickness
Ecouter06:41
8.
 Victorious
Ecouter04:44
9.
 Beyond Any Suspicion
Ecouter03:56
10.
 Transition
Ecouter05:13

Durée totale : 48:37

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Meden Agan



Chronique @ ericb4

08 Juillet 2024

Un cinquième propos exalté et tourbillonnant insufflé par le combo hellénique...

S'il est des formations désireuses de prendre le temps nécessaire à la pleine maturité de leurs gammes et de leurs arpèges avant de se lancer l'arène, ce combo grec originaire d'Athènes serait assurément du nombre. En effet, créé en 2005, le collectif hellénique ne totalisera guère plus de cinq albums, dont un sculptural et émouvant « Lacrima Dei », en 2014, suivi d'un magistral « Catharsis », en 2018, que six ans sépareront de « My Name Is Katherine », signé, lui, chez le puissant label roumain Sleaszy Rider Records. En quoi les 10 pistes de ce cinquième mouvement permettraient-elles à nos acolytes de se démarquer de leurs homologues stylistiques, encore nombreux à se bousculer au portillon ? Ce faisant, les 48 minutes inscrites au compteur de la galette seraient-elles à même de porter dès lors la troupe parmi les valeurs de référence de ce si concurrentiel espace metal ?

Dans ce dessein, quatre des cinq membres d'équipage de la dernière traversée se trouvent réunis, à savoir : Dimitra Panariti, mezzo-soprano dans le sillage conjoint d'Helena Michaelsen (Imperia) et d'Annelore Vantomme (ex-Gwyllion, ex-Sphinx), Diman Koutsogiannopoulos aux guitares, Tolis Mikroulis aux claviers, et Pantelis Sakkas (Mute Tale), en remplacement de Aris Nikoleris (Ocean Of Grief, ex-Memorain...), à la basse ; le batteur Dimitris Palimeris a, quant à lui, quitté le navire. De cette recomposition émane un propos metal symphonique gothique moderne, aux touches heavy et power, dans le sillage de Ancient Bards, Elysion, Imperia, Volturian et Bare Infinity, la touche personnelle en prime. Témoignant à nouveau d'une technicité instrumentale parfaitement huilée et judicieusement investie, d'arrangements orchestraux aux petits oignons et de lignes mélodiques aussi exigeantes dans leur process compositionnel qu'entraînantes, c'est dire que le message musical ainsi délivré nous installe confortablement à bord du vaisseau amiral.

Comme il nous y avait accoutumés, le groupe a, cette fois encore, particulièrement soigné sa production d'ensemble. Enregistré et mixé aux Zerogravity studios par son propriétaire, Terry Nikas (vocaliste et claviériste/programmeur de Scar Of The Sun, ingénieur live de Septicflesh et Passengers In Panic, également connu pour avoir produit et/ou mixé certains albums de Chaostar, Crimson Fire, Nightrage, Grá, entre autres), et mastérisé aux Fascination Street studios par son fondateur, Jens Bogren (Opeth, Angra, Symphony X...), l'opus jouit d'un enregistrement de bonne facture, n'accusant alors pas l'ombre d'une sonorité résiduelle, offre parallèlement un parfait équilibrage entre lignes de chant et instrumentations ainsi qu'une belle profondeur de champ acoustique. Autant de points de force nous incitant à aller explorer plus en détails la cale du cargo...


La troupe continue d'interpeller le chaland par sa capacité à échafauder des schèmes d'accords aussi accrocheurs que finement esquissés, et susceptibles de rester durablement inscrits dans les mémoires, à commencer par ses passages les plus vitaminés. Ce qu'attestent, tout d'abord, « Moth » et « Time Like Space », up tempi power symphonique moderne aux riffs acérés et corroborés d'un martelant tapping, à mi-chemin entre Ancient Bards et Elysion ; octroyant chacun un entêtant refrain mis en exergue par les claires inflexions de la sirène ainsi qu'un flamboyant solo de guitare, ces deux ''tubesques'' méfaits ne lâcheront pas leur proie d'un iota. Enfin, un headbang bien senti et quasi ininterrompu sera assurément généré sous l'impact des inaliénables coups d'olives distribués par « Victorious ». Et ce ne sont ni sa basse délicieusement vrombissante ni ses sémillants arpèges d'accords qui nous débouteront de l'échevelant élan, loin s'en faut.

Dans une dynamique similaire, et bien que moins directement inscriptibles dans les charts, d'autres pistes tireront néanmoins leur épingle du jeu. Ainsi, outre les virulents coups de boutoir qu'il se plait à nous asséner, l'''imperien'' up tempo « Trapped » nous gratifie d'un break opportun, que balaiera prestement une bondissante reprise sur la crête d'un refrain immersif à souhait. Dans cette mouvance, on ne saurait davantage éluder l'époumonant et invitant « Transition », tant pour ses insoupçonnés soubresauts percussifs qu'au regard d'un galvanisant pont techniciste où se relaient un fin legato à la lead guitare et un sidérant solo aux claviers. L'intrigant et éruptif « Shedding », pour sa part, aspirera le tympan notamment par ses enchaînements intra piste ultra sécurisés, quand le frondeur « Beyond Any Suspicion » nous prendra, lui, dans ses filets aussi bien par la soudaineté de ses accélérations que par son caractère enjoué. Mais le magicien aurait encore quelques tours dans sa manche en réserve...

Un poil moins enfiévrés, certaines plages pourront à leur tour nous retenir, un peu malgré nous. Ce que démontre, en premier lieu, « Rejection », engageant mid/up tempo aux riffs crochetés et adossés à une frondeuse rythmique. Au carrefour entre Imperia, Volturian et Bare Infinity, ce grisant passage livre un refrain, certes, déjà couru mais des plus enivrants, vogue concomitamment sur d'ondoyantes nappes de claviers et se plait à nous bousculer par ses fulgurantes accélérations pour mieux nous retenir, in fine. C'est dire que le palpitant manifeste n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense. Dans ce sillage se place également le polyrythmique et ''imperien'' « Confident » ; enorgueilli d'un passage techniciste bien amené et unissant dans un virulent corps à corps les incessantes attaques d'une guitare léonine et les intarissables oscillations d'un serpent synthétique, le brûlot ne se quittera qu'à regret. Enfin, on pourra non moins se voir happé par l'infiltrant cheminement d'harmoniques que nous invite à suivre l'opulent et progressif « Sickness », autre ''imperienne'' et chatoyante offrande, que soulignent des finitions passées au crible. Peut-être bien le masterpiece de la galette.


Au final, à la lecture d'un essai aussi fougueux que frénétique, témoignant parallèlement d'une redoutable efficacité mélodique, d'un zeste d'originalité et d'une ingénierie du son de bon aloi, la formation grecque parvient à nouveau, et bien souvent, à nous retenir plus que de raison. D'aucuns, pour se sustenter, auraient cependant souhaité une palette plus étoffée en matière d'exercices de style, fresques et ballades manquant, là encore, à l'appel. De louables qualités interprétatives assorties de fins arrangements orchestraux et d'une technicité instrumentale affermie permettent toutefois de compenser ces persistantes carences. Aussi, à l'aune d'un message musical ne manquant ni d'allant ni de panache, sans toutefois dépasser le flux compositionnel de son illustre prédécesseur, le collectif athénien conforte sa place de valeur confirmée, à défaut de se muer en valeur de référence de ce registre metal. Etat de fait qui ne saurait empêcher de jouir d'un cinquième propos exalté et tourbillonnant insufflé par le combo hellénique...


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