Morbosidad

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Morbosidad
Nom de l'album Morbosidad
Type Album
Date de parution 2000
Style MusicalBlack Death
Membres possèdant cet album42

Tracklist

1.
 Bestial y Morboso
Ecouter03:06
2.
 Esclavos de Hipocrecia
Ecouter05:36
3.
 Putos
Ecouter00:14
4.
 Pacto Satanico (Parte II)
Ecouter03:01
5.
 Putos (Parte II)
 00:18
6.
 Castracion Bestial
 02:04
7.
 Cruxifica tu Existencia
Ecouter04:42
8.
 Tetrico
 02:19
9.
 Cagada de Cristo
Ecouter03:03

Bonus
10.
 Decomposed Cadaver on the Cross
Ecouter02:08
11.
 Castración Bestial
Ecouter01:53
11.
 Castración Bestial
Ecouter01:53
12.
 Putos (Parte II)
Ecouter00:38
12.
 Putos (Parte II)
Ecouter00:38
13.
 Tétrico
Ecouter00:25
13.
 Tétrico
Ecouter00:25

Durée totale : 29:27

Acheter cet album

 $19.95  23,58 €  19,98 €  £4.98  buy  46,62 €  14,00 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Morbosidad



Chronique @ ArchEvil

20 Juin 2009
Que les amateurs de claques infernales se rassurent : En tombant sur cette page, ils se retrouveront nez à nez avec la galette qu'ils espéraient tous un jour écouter. Le disque qui, après un petit bagage de découvertes fructueuses, surpasse chacune d'entre elles par sa puissance et sa classe fraîchement débarquées. Amis metalheads, si vous avez lu cette entête de chronique, arrêtez-vous immédiatement. Car dans la cas où vous êtes un féru de caveaux musicaux, de représentations méphistophélique invitant au délice de la perversion et de galettes schlinguant l'enfer de leur épiderme rugueuse jusqu'à leur moelle épinière chauffée à blanc, Morbosidad vous dézinguera sur le champ.

Mais autant attaquer le titan sur toutes ses coutures. Et un petit récit s'impose vite fait, que l'on sache quelle est la créature qui nous tient en respect. Cette entité fut créée en 1993 par quatre braves garçons aux pseudonymes raffinés et chaleureux : Cuaxo, T.Stench, Morthvarg, Chip'n Death, tous Mexicains d'origine installés au USA. Suite aux deux premières démos que le groupe lança sur le marché, un silence studio marqua les 6 ans qui séparaient Santisima Muerte et la relancée brutale du groupe par un split avec une sombre entité nationale du nom de X.E.S. Tout ceci pour atterrir sur le bijoux qui nous intéresse ici : Le premier full-lenght de Morbosidad, intitulé tel quel sans fioritures ou esprit d'apparence. L'album connu pas mal de rééditions par la suite, notamment sa compilation avec la première démo et le split ou encore le fameux Morboso Metal qui rassemblait cet album et Cojetes a dios por el Culo, second album longue durée.Mais revenons à notre éponyme, le fer de lance du groupe. Possédant la version rééditée avec la démo, il fut facile d'examiner le chemin parcouru de 93 à 2000. Signé sur le label Quadrivium Records, et passé entre les mains de Nuclear war now! et Evil morgue de 2000 à 2004, Morbosidad s'est non seulement définitivement accompli mais à surtout conçu une machine à voyager chez Lucifer totalement imperfectible. Pour être plus succinct, le groupe a créé l'une des plus grosses orgie War Metal de la création. Un brûlot d'une authenticité et d'une maîtrise inamendables, vecteur d'une atmosphère tout à fait particulière.

En effet, dans la lignée des éternels Blasphemy et Beherit, rameutant une touche punk violente,ces prophètes au sangre negro ont apporté une toile de folie sur leur musique. La brutalité décapante et abyssale est ici épaulée par un tempérament complètement endiablé, touchant régulièrement les limites de la psychose.
Cela se caractérise tout d'abord par un chant espagnol peu contrôlé, juste possédé par une force inconnue lui insufflant un pouvoir hypnotique, directement exercé sur un auditeur jouissant comme un porc sur tout ce que la nature humaine puisse offrir de plus sinistre et de plus dégueulasse. Avec le Morboso Metal, on se sent comme un prédateur fou ayant fait du principe de la décadence et du chaos une doctrine absolue, comme le singe de Belzébuth, aussi haineux que sadique, enfermé dans sa sphère bestiale suintant la mort.

Y a rien à faire, Stench est énorme. Il suffit d'écouter Castracion Bestial pour se rendre compte du potentiel ravageur du gars. Une intro glauquissime avec sa réédition personnelle et poétique de « Santa maria, Madre de Dios » avant de partir sur un « HIJO DE PUTA!! » qui terminera le titre dans le bordel oppressant si cher au groupe, source des hurlements arrachés au brailleur, tout comme ces sifflement reptiliens propices à un fameux marathon de frissons sur votre tendre échine.

Un autre acteur essentiel à la formation de l'esprit dérangé qui hante ce disque, c'est évidement l'instrumental, bien plus qu'un simple décor en fond de scène pour le charismatique Stench. Commençons par la production, rèche et mate, le grain des guitares saturé dans ses moyennes fréquences mettant en évidence leur texture grasse et visqueuse comme lourdingue au possible. Une basse qui claque comme un fouet et une batterie bien mise en avant au son de caisse claire optimisé dans ses résonances pour finaliser le rendu caverneux de l'ensemble. Le tout sonne direct et spontané, tout comme les compositions de nos poètes des catacombes. Une recette de tradition exploitée par une flopée de protagonistes de la scène, sublimée par Morbosidad qui en utilise toute l'efficacité de base dans une optique assez moderne. Ainsi, les constructions restent simples mais obsédantes, blasts fouillus, rythmiques aiguisées et mid tempos tout bonnement hallucinants... Pour être honnête, il me semble franchement impossible de ne pas partir en headbang lors de ces passages plus lents mais d'une agressivité et d'une frappe colossale. Chaque coup de caisse claire est une guillotine qui s'abat sur votre nuque. Coupés par des couplets aux blasts fumeux et destructeurs ainsi que par un répertoire de riffs démoniaques et sanguinaires, certains titres seraient en passe à devenir des hymnes à la dépravation et au chaos ambiant, retenons les terrifiants Bestial y morboso, Esclavos de Hypocrecia, Cruxifia tu existencia et son riffing qui reste imprimé dans l'oreille et l'apothéose Cagada de Cristo, tous dans la même veine, alternance entre blasts lobotomisés et mid tempos démolisseurs sous ce riffing indomptable : Une énorme serre vous broie les trippes et explose vos cervicales à coups de gourdin ! Et le pire, c'est que le masochiste que vous êtes, vous en demandez encore !
Mais attendez, le Morboso n'a pas encore joué toutes ses cartes. Car les petites curiosités qui vous rappellent votre tempérament animal et votre soif de sang sont la marque de fabrique du monstre. Les petits interludes qui vous frappent la boîte crânienne tels Putos ( partie I et III ), les morceaux courts mais noyés dans un bain de sang impur comme Tetrico, une expérience inoubliable, un morceau basé sur des accélérations viscérales et un chanteur en pleine crise de démence. Ou encore Pacto Satanico ( parte II ), morceau aux nombreuses variantes qui reviendront à plusieurs reprises au fil de leur discographie, témoin de la fascination et le dévouement des latinos en l'honneur du grand cornu. Une piste classique avec ton triton d'entrée et son low tempo fantomatique, introduction à une joyeuse orgie nécrotique des familles.

Les écoutes se succèdes, les mêmes orgasmes auditifs réapparaissent toujours plus intenses, toujours plus incontrôlables. Et même avec le temps et le nombre d'écoutes, Morbosidad reste une claque sans égal, une frénésie qui semble vous habiter dès que vous pressez le bouton play. Cette galette infernale finit par incarner la perfection idéale du metalhead passionné : un disque qui ne peut pas être amélioré, chaque élément contribue à son essence dévastatrice puisée au coeur des limbes musicales. Mais les mots ne suffisent pas pour étiqueter cette oeuvre avec satisfaction. Le seul conseil : Ecoutez-le ! Ne passez pas à côté ! La seul chose que vous regretterez peut être, c'est de n'avoir prévu ni torchon ni minerve avec l'objet, histoire de tenir votre cou plus ou moins droit après l'ouragan et de nettoyer le plafond de vos giclures convulsives.

Hails Morbosidad. Cette baffe monumentale est entrée en quelques écoutes dans mon top 10 BM. Encore aucun album de ce genre ne me fit un tel effet. S'imposant comme de véritables artistes  renommés de la scène, la suite de leur discographie, bien que moins passionnante dans son ensemble, s'imposera comme un répertoire de perles du genre. Un qualificatif non-galvaudé pour un tel talent. Un groupe immense portant avec honneur l'étendard de la scène black death amerloque, rendant justice à une musique trop souvent embourbée dans sa médiocrité ou ses stéréotypes.Ceux qui liront cette chronique après avoir écouté l'objet comprendront le 17/20 que je lui attribue. Il m'est désormais impossible de descendre un demi point en dessous.Eres... CAGADA DE CRISTO !!!!!



8 Commentaires

8 J'aime

Partager

ArchEvil - 18 Novembre 2009: Vu que je suis un ignare en matière de punk, je ne suis pas arrivé à cette conclusion tout de suite. Mais en réécoutant, j'avoue que ta constatation est pertinente, le côté à la fois hyper entraînant et endiablé que je ne retrouve quasi nulle-part.
Icare - 12 Mai 2013: Je ne sais pas si cette galette est du même acabit que le monstrueux Profana La Cruz del Nazareno mais si c'est le cas, ça doit juste être énorme, car la bombe sus-citée m'en a collé une d'enfer durant toute l'écoute. Par contre, je l'ai trouvé bien plus death que black, l'éponyme est dans la même veine?
ArchEvil - 12 Mai 2013: ouf non,c'est plutôt une influence punk crados, comme Barback l'a souligné plus haut.
Icare - 13 Mai 2013: ArchEvil : hum, ça risque de me plaire alors, j'ai toujours apprécié les mélanges crasseux et barbares, et je trouve que quelques touches de crust/punk dans un bon vieux metal des familles font toujours un bien fou. Merci pour cette belle chronique en tout cas,je crois que je vais me mettre en quête de ce Graal noir!
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire