L'amérique du sud, un haut lieu du
Metal totalement déjante, puissant et blasphématoire. Pour citer un classique de ce lieu, on donnera bien sur Sarcophago et son
INRI. Mais nous parlerons ici de
Morbosidad, groupe dont les membres sont originaires du mexique et ont donc dans leur gènes cette démence blasphématoire, mais ils se sont expatriés aux USA, le groupe est donc États-unien, mais a pour origine le mexique.
Ici nous avons affaire à un groupe mexicain produisant un
Black Death tres intense, violent, cru et haineux à l'égard de dieu. Je parle bien sur de
Morbosidad, vous l'aurez deviné.
Nous sommes en 2004,
Morbosidad a déjà onze ans derrière lui et nous sort son deuxième album.
Le groupe n'a pas changé d'un poil, il officie dans du
Black Death sans concession, défonçant tous les religieux sur son passage. Leur musique est puissante, violente, crue et totalement barge.
La production est assez propre pour profiter pleinement de tout leur talent, tout en gardant un coté crado assez prononcé, mais beaucoup moins que précédemment. Vous aurez aussi remarqué la pochette ! Elle décrit parfaitement l'album : un pur concentré de violence et de blasphème, aussi simple que ça.
Musicalement parlant,
Morbosidad évolue, comme je l'ai dit précédemment, dans un registre Black/Death.
Les riffs de guitare sont rapides, simplistes et violents, une certaine linéarité s'en dégage, mais ils sont si efficace que la lassitude ne s'installe jamais, ils font mouche en allant droit au but et en en percutant l'auditeur dans un impact d'une violence extrême.
Les guitares ne sont pas super graves, par contre, le son est très saturé, ce qui donne un coté crade et malsain à l'ensemble.
La basse est elle très présente et on entend sa rengaine implacable derrière le son brut des guitares. Elles rendent le tout encore plus profond et malsain.
Les riffs sont tous très rapides, exécutes en tremolo picking la majorité du temps.
La batterie colle parfaitement au reste, elle encadre toute cette folie afin d'éviter que la musique parte trop dans tout les sens. Le rythme est dans l'ensemble très rapide avec du blast et du martelage intempestif. Le son des fûts est assez pourri et sonne vraiment trop aigu. Mais sa colle a l'ensemble et à ce coté extrême.
Des ralentissements se présentent parfois, ceux ci sont d'ailleurs fautifs d'une légère perte d'intensité du disque tant ils sont creux… C'est un des rares points noirs de l'album.
On retiendra donc une vitesse poussée, une violence excessive, une sorte de grosse claque à l'égard de ces putains de religions que le groupe et ses auditeurs haïssent tant!
Parlons du chant. C'est le point fort de l'album à mon sens. Il est vraiment puant de blasphème, de crasse, de bière et de mort.
C'est un chant assez unique en son genre, il ressemble fortement à un chant Black placé tout de même assez bas, sur une prononciation growlée comme dans du Death brutal, il en ressort une voix violente, puissante, vomitive et crade.
Le point original vient aussi de la langue des paroles : l'espagnol. Je crois qu'après avoir écouté cet album on parvient a une conclusion : l'espagnol est la langue du blasphème par excellence! Ces "r" roulés, cet accent particulier est jouissif quand il est couplé a cette voix et cette musique. C'est ce qui fait le charme du chant de ce groupe.
Pour conclure, on peut dire que avec cet album
Morbosidad nous offre un concentré de blasphème violent et dément. Avec une vitesse extrême, des sonorités Black/Death, un chant particulier mais démentiel. Une ode a la barbarie pure et simple, un appel au massacre des religieux. Les seuls point noirs sont les ralentissement qui sont vraiment moyens, et finalement le manque d'originalité dans les thématiques, mais on s'en fout, c'est ce qu'on aime !
Et j'oubliais, ajoutons a cela une reprise du culte "Salomons gates" de beherit, et on obtient un très bon album. A posséder si vous êtes fan de Black/Death violent blasphématoire, déjanté et crasseux.
Cet éloge du blasphème vociféré en espagnol obtiendra de moi un beau 16/20 !
placentA
Tain mais les gens sont bêtes ou quoi... Le premier morbo n'est pas sorti chez NWN, pourtant la réédtion n'est qu'une compil des deux full lenght...
D'ailleurs, je ne comprends pas comment on peut considérer le premier Morbo comme une chiasse. C'est leur meilleure pièce, un black punkisant sauvage, occulte, des titres qui varient et qui te sautent à la gorge ( Tetrico ou Cagada de Cristo putain... ). Cojetes n'est pas mauvais, juste beaucoup moins prenant, le groupe a sans doute voulu se rapprocher des autres standards et en a fait un album beaucoup plus conventionnel. L'influence punk est toujours bien présente mais ne pète pas le plafond.
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