Monsters

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16/20
Nom du groupe Grog
Nom de l'album Monsters
Type Split
Date de parution 14 Fevrier 2021
Labels HelldProd
Style MusicalGrind Death
Membres possèdant cet album0

Tracklist

GROG
1.
 Inhuman Nature
 02:06
2.
 Suck 4 a Buck
 01:33
3.
 O Seu lugar (Simbiose Cover)
 01:34
4.
 Marginal (Marginal Cover)
 01:41
5.
 Silence Is Deafening (Napalm Death Cover)
 03:11

Durée totale : 10:05



NAMEK
1.
 Intestinal Transistor
 00:47
2.
 Bleeding Peptic Ulcer (Regurgitate Cover)
 00:41
3.
 Rosetta Twist (CBT Cover)
 01:34
4.
 Bestial Transrectal Armageddon
 03:03

Durée totale : 06:05

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Grog


Chronique @ Icare

18 Fevrier 2021

Une efficacité et un groove maximum qui plairont à tous les amateurs de bon grind et de brutal en général

Vous êtes énervés ? Vous vous êtes cognés l’orteil contre la table basse du salon et ne pouvez pas hurler car vos beaux-parents dorment dans la pièce d’à côté ? Vous êtes bloqués depuis deux heures dans les embouteillages, vous appelez votre femme pour la prévenir de ne pas vous attendre pour dîner et, au moment où le trafic se débloque et que vous pouvez enfin commencer à rouler, le portable vissé à l’oreille, un flic vous arrête et vous met une prune car vous téléphonez au volant ? Votre copine vient de vous plaquer, et s’est barrée avec votre meilleur ami en ayant pris le soin de soigneusement vider votre compte en banque ? Respirez un bon coup et détendez-vous, j’ai ce qu’il vous faut. Aujourd’hui au programme, un petit split des familles entre deux cercles de poètes lusitaniens, j’ai nommé Grog et Namek.

Si vous connaissez bien la scène portugaise, vous avez certainement déjà entendu parler du premier, actif depuis 1991, qui évolue dans un death brutal mâtiné de grind évoquant autant Cannibal Corpse, Avulsed ou les anciens albums d’Aborted que les vieux Napalm Death ou Blockheads (les refrains grind/keupon de Suck 4 A Buck et O Seu Lugar). Ici, les quatre nous offrent trois reprises et deux titres inédits dans la plus pure tradition de leur style ultra efficace, avec un son surpuissant qui colle d’entrée au plafond (ça change du dernier split live avec Agathocles qui ne faisait pas vraiment honneur à la puissance du groupe) et des grattes qui alternent riffs basiques et brise-nuque avec parties saccadées bien techniques. Le premier morceau, Inhuman Nature, est un missile aussi destructeur que précis, qui allie gros riffing velu et gras et brutalité fracassante et sur lequel les hurlements grind et le chant hyper guttural de Pedro Pedra se donnent la réplique. Ca groove sa grand-mère mais en même temps, ça blaste sec, et les Portugais sont aussi à l’aise dans les attaques décérébrées et bourrinement jouissives que dans les passages plus millimétrés (les riffs complexes de Inhuman Nature, les terribles accélérations mitraillette sur Silence Is Deafening, reprise de Napalm Death), les vétérans portugais n’ayant plus grand-chose à prouver depuis longtemps au niveau de leur maîtrise instrumentale.
Namek, un peu moins reconnu que son aîné, joue un style légèrement différent mais parfaitement complémentaire, plus régressif, ne s’embarrassant d’aucun détail et d’aucune technique superflue pour laisser libre cours à une sauvagerie animale proprement jouissive. En effet, Intestinal Transistor déboule dans une giclée de sang menstruel, d’excréments et de foutre, grind massif et hyperviolent qui ressemble à s’y méprendre à du Sublime Cadaveric Decomposition, surtout dans le placement vocal et les intonations porcines de ce chant gras et gargouillant. Ceci dit, certains passages plus lents et lourds imposent un groove brutal qui lorgne parfois du côté de Rompeprop et Guttalax (les reprises de Regurgitate et Cock and Ball Torture situent assez bien les influences), tandis que l’excellent et irrésistible Bestial Transrectal Armageddon, très typé Gronib’, achève ces six minutes supersoniques et donne vraiment envie de se jeter à poils ivre-mort dans le pit pour défoncer tous les chevelus à gros coups de poing amicaux dans la tronche, un sourire béat aux lèvres.

Vous l’aurez compris, Monsters n’a rien de foncièrement original, nos Portos ne font pas dans la finesse, optant pour une efficacité et un groove maximum qui plairont à tous les amateurs de bon grind et de brutal en général. Voilà donc un petit EP sans prétention mais terriblement accrocheur et jubilatoire qui nous envoie seize minutes de carnage auditif délectable, hors d’oeuvre sanguinolent qui nous aidera à passer le temps jusqu’à la sortie du full length des deux formations en présence. Des montres on vous dit !

1 Commentaire

3 J'aime

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tormentor - 18 Fevrier 2021:

Belle Chro poto, elle me donne envie de déguster ce disque qui m'a l'air d'être vraiment bien, ça déboite sec! Je connaissais Namek mais pas Grog, ça me donne l'occasion de le découvrir.

Merci pour le papier.

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