A l’aube d’attaquer la chronique de ce cinquième album des franco-danois de
Mnemic, je cherche une manière simple de présenter
Mnemesis à des auditeurs ne l’ayant pas encore écouté.
Hum…voyons voir…voyez-vous le dernier album de
One-Way Mirror sorti voici un mois et demi ("Destructive by Nature") ? Et bien c’est globalement la même chose, mais en légèrement plus moderne, et fondamentalement plus orienté vers la scène death mélodique suédo-danoise très orientée metalcore.
Voilà, rien de spécial à ajouter, le chanteur Guillaume Bideau porte tellement la musique que le reste apparait superflu.
Encore ? Des précisions ? Vous voulez des détails ? Arf…allez au boulot dans ce cas…
Chanteur depuis 2006 dans le groupe, le français expatrié de
Scarve a rapidement changé l’image d’un groupe initialement dans le giron des
In Flames et
Soilwork, mais rattrapé progressivement par la scène metal moderne usant de moult samples, de voix claires trafiquées à outrance, de riffs très mélodiques ; le tout sous une production souvent absolument énormissime croulant d’overdubs et d’effets en tous genres conférant à l’ensemble une saveur synthétique et aucunement naturelle ou organique.
C’est ainsi que la sortie de "
Sons of the System" avait été accueillie plutôt timidement il y a deux ans et demi, voyant un groupe stagnant et ne sachant pas vraiment vers quelle direction aller pour faire évoluer une musique linéaire mais cherchant tout de même à proposer (vainement certes) des sonorités originales. Cet album était la parfaite représentation du mal de cette scène dite moderne qui cherche à prendre le meilleur de multiples genres mais n’arrivent pas à canaliser ses influences pour les ressortir en un ensemble cohérent et intelligent.
Accueillant trois nouveaux membres pour ce nouvel album, et ne laissant plus comme musicien initial que le guitariste Mircea Gabriel Eftemie, Mmemic ne réinvente pourtant que bien peu sa musique. "
Transcend" ouvre le bal sans transcender justement, avec, comme il fallait s’y attendre, une production phénoménale de puissance brute mais d’une platitude extrême tant elle sonne constamment identique tout au long du disque, sans respiration ni vie. Le timbre vocal de Guillaume, désormais bien connu, évolue dans les contrées les plus mélodiques comme les plus gueulées mais ne surprend à aucun moment, tant la musique souffre d’une banalisation extrême et d’un côté prévisible à souhait.
Difficile, dans ces conditions, de faire ressortir des morceaux plus que d’autres. "Mmemesis" n’est rien d’autre qu’un nouvel album du groupe, n’apportant rien de plus, réutilisant les mêmes recettes et schémas, avec le même son et le même manque cruel d’identité et d’aspérité. Le groupe s’enfonce constamment dans un puits sans fond d’idées toutes plus navrantes les unes que les autres. Les morceaux s’enchainent, les riffs également mais l’impression de vide est pourtant toujours plus forte, particulièrement sur les phases de chant claire qui semblent plus invisibles et niaises que jamais. Cette impression persistante et énervante de connaitre la composition avant même son écoute s’avère très rapidement insupportable, encore plus quand le résultat ne vaut même pas la moyenne ("
Junkies on the Storm", "Mmemesis"). Évidemment, comme d’habitude, le morceau calme de rigueur se dénommera cette fois-ci "There’ No Tomorrow" pour un résultat à la hauteur de nos attentes : aussi bas de plafond que le fameux
Ground Zero.
Je doute qu’il soit utile d’aller véritablement plus loin. "Mmemesis" n’est rien de plus ou de moins qu’une copie de la copie du clone de la copie d’un groupe à la mode des années 2000 avec une grosse prod, des grosses guitares basiquement grasses et une voix virile réussissant à se faire aussi douce et plate que s’il était passé sous la presse hydraulique d’une usine de métallurgie.
Je ne vois même pas, cette fois-ci, l’intérêt d’ajouter une note au propos. Je pourrais coller la bulle arbitraire tout comme la stricte moyenne, selon l’humeur ou la vision à avoir de la chose (un album dans la moyenne des sorties inutiles et génériques d’une année ou l’album définitivement de trop d’un groupe auquel on a un jour eu l’espoir qu’il s’en sortirait). Nous en resterons là pour aujourd’hui.
Fin de la communication.
Sinon ce dernier album je passe également. Tout comme Passenger l'écoute m'énerve dès les 10 premières minutes. Mais je persiste à essayé d'écouter ce groupe qui m'avait vraiment accroché fut un temps...
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