Attention: chronique de la réédition de cet album (2011)
Depuis que
Disarmonia Mundi a signé chez
Coroner Records afin de sortir et de distribuer son album « The
Isolation Game », ce label n'en finit pas de profiter de l'occasion pour rééditer certaines œuvres de leurs amis italiens, dont le « Nebularium » entres autres. Cette fois-ci, c'est au tour de « Mind Tricks », renouvelant non seulement la pochette (le clown est davantage mis en valeur) mais aussi la production, la masterisation et le nombre de bonustracks.
« Mind Tricks » est à la base le troisième album des turinois après des débuts quelques peu compliqués, mettant en jeu des problèmes de line up et de distribution. 2006 est donc l'année de la consécration pour
Disarmonia Mundi, prenant le death mélodique de
Soilwork ou de
Scar Symmetry et ajoutant des éléments électroniques et atmosphériques afin de sonner plus moderne. Pari réussi pour ce combo italien, qui fait des ravage en
Europe, principalement. Car même s'il a eu du mal à se stabiliser, tant au niveau des musiciens que du style pratiqué, le multi instrumentiste et producteur Ettore Rigotti a su mettre en avant son groupe depuis le début, lui donnant une fois pour toute une vie, malgré les difficultés.
Bien que la musique de
Disarmonia Mundi ne soit pas la plus originale qui soit, il n'empêche qu'au sein des morceaux, il se dégage une énergie et un dynamisme qui ne sont pas à ignorer. Et même si on se retrouve avec un death mélodique moderne aux relents électroniques comme on en voit souvent en ce moment, il serait dommage de cracher sur la qualité des musiques et le talent des musiciens, loin d'être manchots. Les riffs sont maîtrisés, bien que déjà entendus, rappelant les bien connus
Soilwork ou
Scar Symmetry, même si par intermittence, on penserait à du
In Flames (riffs et voix comprise) ayant copulé avec du
Blood Stain Child, le chant de
Sophia et les sonorités techno en moins («
Resurrection Code », « Nihilistic
Overdrive »).
Peu de surprises malheureusement au sein de ce « Mind Tricks » conservant la même substance que la version originale, seul le son arrangé par Ettore Rigotti est plus moderne, plus dans l'air du temps, bien que trop compressé, trop lisse, ce qui nous ferait presque regretter le premier mixage. Si des titres se démarquent du lot tant par leur rapidité que leur tranchant et leur aspect plus sombre (« Parting Ways », « Liquid
Wings »), d'autres restent trop gentillets et mielleux, tant par l'électronique que par l'apparition de chants clairs au niveau des refrains (« A
Taste of
Collapse »).
Attachons nous maintenant aux nouveautés présentes dans cette réédition, outre la nouvelle pochette et le nouveau mixage. Quatre nouveaux titres composent cet opus, ces bonus ne sont pas non plus des plus transcendants (l'inutile et niais « Celestial Furnace » version multimedia) mais « Ringside Seat to
Human Tragedy », en duo avec Christian Alvestam (Solution .45, ex-
Scar Symmetry) nous gratifie d'un growl digne de ce nom et d'un ensemble peut-être moins banal, avec de bons riffs efficaces.
L'album n'est pas non plus révolutionnaire mais est bien révélateur du travail et de l'univers de
Disarmonia Mundi, qui avec le temps, ne cesse de s'attirer de plus en plus de fans. Toutefois, la réédition de ce « Mind Tricks » est plus intéressante pour la beauté de l'objet et pour les non connaisseurs du groupe, le tout restant tout de même (trop) fidèle à l'original, les bonus en plus. A vous de voir ce que vous voulez en faire.
Je recherche cet album depuis un moment, alors avec cette réédition , il sera mien.
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