Metamorphosis

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Persona (OTH)
Nom de l'album Metamorphosis
Type Album
Date de parution 15 Septembre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1.
 Prologue - The Initiation
Ecouter03:56
2.
 The Omen of Downfall
Ecouter07:44
3.
 Esurience Guilefulness Omnipotence
Ecouter05:38
4.
 Armour of Thorns
Ecouter05:49
5.
 Netherlight
Ecouter07:31
6.
 Bête Noire
Ecouter06:32
7.
 Invidia
Ecouter04:14
8.
 Hellgrind
Ecouter06:11
9.
 Credence
Ecouter05:27
10.
 In Memoriam
Ecouter04:37
11.
 The Seeress of Triumph
Ecouter04:43
12.
 Epilogue - The Final Deliverance
Ecouter04:27

Durée totale : 01:06:49

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Persona (OTH)



Chronique @ ericb4

24 Septembre 2017

Quand le génie créateur du combo tunisien s'affirme, il interpelle et parfois nous bouscule...

L'aventure continue sereinement pour le sextet tunisien... Porté par son premier et vibrant album full length « Elusive Reflections » (2016), le combo tunisois n'aura mis qu'un an pour revenir dans les studios et réaliser son second opus de longue durée dénommé « Metamorphosis » ; auto-production forte de ses 67 minutes où s'enchaînent pas moins de 12 pistes et dont l'ingénierie du son a laissé filtrer peu de notes résiduelles et octroyé un mixage équilibré entre lignes de chant et instrumentation. Indices révélateurs de la détermination du collectif à souhaiter franchir un pallier décisif dans sa carrière, celui de valeur montante d'un registre metal où la concurrence reste vive.

Conscients des enjeux d'une telle implication, nos acolytes ont vitaminé leurs compositions sur le plan rythmique, peaufiné leurs arrangements, diversifié leurs ambiances, livrant ainsi une œuvre metal mélodico-symphonique gothique, parfois orientalisée, aux accents prog rock. Message musical à la fois épique, énergisant, sensuel et raffiné, calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, non sans rappeler Epica, Tristania, Xandria (première mouture) et Sirenia (seconde période), ou encore Delain. Une manière de rester dans le prolongement stylistique du précédent effort tout en octroyant de nouvelles sonorités et d'inédites séries d'accords. Et ce, tout en ayant gagné en épaisseur artistique ce qu'ils n'ont perdu ni en technicité ni en mélodicité.


Les amateurs de metal symphonique easy listening ne seront nullement frustrés par cette plantureuse offrande, celle-ci nous livrant quelques petits trésors en la matière. Ainsi, les "delainiens" « Armour of Thorns » et « The Seeress of Triumph », tout comme le "sirénien" « Credence », de par leurs couplets finement ciselés et leurs entêtants refrains, prennent des airs d'inoubliables hits en puissance. Le second effort renferme, en outre, d'hypnotiques modulations mélodiques et le troisième, de troublants arpèges au piano, dans la lignée de Stream Of Passion. Optant pour de sensuelles variations atmosphériques dans la mouvance de All About Eve, enjolivés par les cristallines modulations de la déesse et dotés d'un fin legato à la lead guitare, les trois manifestes auront assurément raison des plus farouches résistances.

Dans un second élan, le groupe a orienté son propos vers un metal sympho gothique à la fois gorgonesque et atmosphérique. Ainsi, de furieux roulements de tambours inondent « Esurience Guilefulness Omnipotence », « Bête Npire » et « Invidia », trois offensives pistes un tantinet énigmatiques aux faux airs de Tristania. Dotées d'avenants refrains et de sombres couplets, armées de riffs massifs, de virevoltants gimmicks à la lead guitare et de saisissantes rampes au synthé, les trois offrandes se font à la fois gracieuses et vénéneuses. Ambiance aigre-douce renforcée par les attaques incessantes d'une growleuse colérique, par opposition à ses propres et graciles volutes. Une manière insoupçonnée de faire cohabiter le Yin et le Yang.

Soucieux de pluraliser ses ambiances, et non sans inspiration, le combo nous imprègne de suaves senteurs orientales dont leurs enivrants accords s'en font l'écho. Dans cette énergie, forts en contrastes rythmiques et vocaux, les orientalisants et dynamiques « Prologue (The Initiation) » et « Hellgrind », dans la lignée atmosphérique d'Epica à l'époque de « The Divine Conspiracy », nous assènent leurs riffs acérés tout en nous installant sur une envoûtante sente mélodique ; ce dont jouissent les captateurs refrains du premier effort et les enivrants couplets du second. Magmatiques propositions où les claires inflexions de Jelena Dobric donnent le change à ses propres et ombrageux growls. Roboratif mid/up tempo typé Xandria, « Netherlight », pour sa part, dissémine des riffs roulants sur fond d'amples nappes synthétiques, au fil des déambulations d'une maîtresse de cérémonie au faîte de son art. Bref, une délicate fresque qui n'a tari ni d'arrangements de bon aloi ni d'inspiration mélodique. Et, là encore, la sauce prend.

Les passages progressifs laisseront eux aussi quelques traces dans les mémoires de ceux qui s'y seront engagés. Evoluant sur une rythmique syncopée, « The Omen of Downfall » en est une illustration, tout comme le graduel et prégnant « In Memoriam ». Le premier méfait se pose comme une enchanteresse fresque d'obédience metal symphonique progressif à mi-chemin entre un Delain de la trempe de « Moonbathers » et Sirenia (seconde mouture). Près de 8 minutes d'un spectacle épique et propice à un headbang ininterrompu, abondant en grisantes séries d'accords, nous sont adressées. Ce faisant, un duo mixte évolue à la fois sur des charbons ardents et sur de vertes et tendres prairies, témoignant ainsi d'une certaine habileté à manier les contrastes. Mêmes influences et même schéma, axé toutefois sur une durée plus resserrée pour le second effort. Mais quel que soit le modus operandi, la magie opère, une fois encore.

Comme pour nous rappeler au bon souvenir de leur précédent opus, sans pour autant y avoir misé tous leurs espoirs de séduction, nos acolytes nous livrent leurs plus sensibles mots bleus en outro. Aussi nous offrent-ils une caressante et frissonnante ballade à l'aune de « Epilogue (The Final Deliverance) » ; intimiste moment où un fin délié à la guitare acoustique et de rayonnantes séries d'accords au piano sont au coude à coude, parallèlement à des riffs tantôt vrombissants, tantôt ronronnants. L'instant privilégié, paré d'une mélodicité aussi exigeante que radieuse, mis en habits de lumière par les douces et virevoltantes impulsions de la déesse, ne ratera pas sa cible, celle de nos émotions les plus profondément enfouies.


Ayant évité l'écueil d'une trop immédiate accessibilité, le groupe nous convie à une création singulière et forte en contrastes. Ce faisant, il nous interpelle, nous fait vibrer et parfois nous bouscule. Ce n'est qu'au fil des écoutes que l'oeuvre s'apprivoise, se faisant alors de plus en plus pénétrante au fil des passages et poussant même à la remise du couvert. Certes, l'originalité n'est pas toujours de mise et l'on aurait souhaité des figures de style alternatives (instrumentaux, duos en voix claires, choeurs...). Néanmoins, cette pléthorique rondelle serait à appréhender comme une seconde et significative pierre à l'édifice pour le collectif tunisois.

Vigoureuse, éclectique et charismatique, tout comme son aînée, cette proposition est apte à éveiller d'authentiques plaisirs. Et ce, aussi bien auprès d'un public sensibilisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs que d'aficionados de metal symphonique inspirés par les touches orientalisantes et prog de la galette. C'est dire qu'au regard de cette livraison, le groupe peut dores et déjà envisager de s'illustrer parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin sur la scène metal internationale. Message est donc lancé à la concurrence...

2 Commentaires

0 J'aime

Partager
 
Samigina - 26 Septembre 2017:

Bonjour,

 

belle chronique, mais juste pour apporter une précision, c'est bien Jelena qui fait aussi les growls, pas question d'un compére ici donc ^^

ericb4 - 26 Septembre 2017:

Merci pour le compliment. Correction a été apportée à cette analyse conformément à votre observation.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Persona (OTH)