Metalmorfosis

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16/20
Nom du groupe Mezcla
Nom de l'album Metalmorfosis
Type Album
Date de parution 29 Janvier 2016
Labels Music Records
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Criaturas Indeseables
2. Sangre y Arena
3. Mantis Religiosa
4. Luciérnaga
5. Entomofobia
6. Otra Dimension
7. Esfinge de la Calavera
8. L'Usurpateur
9. Metalmorfosis

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Mezcla


Chronique @ growler

06 Avril 2016

« Metalmorfosis » est un disque bien plus que sympathique, joué avec conviction et technicité

Bien connue pour ses spécialités culinaires, son vignoble, le légendaire Guy Roux et l’AJA, la Bourgogne est également la terre nourricière de Mezcla, combo ayant la particularité de ne pas puiser dans le folklore régional mais dans la culture hispanique, en ajoutant à son death-metal technique, de nombreuses influences flamenco, accompagné d’éructations majoritairement déclamées en espagnol. Le quatuor, composé d’Alexis Munoz (chant/guitare), de Guillaume Poyet (basse), de Geoffroy Garraut (guitare) et de Thibaud Fernel (batterie), publie son troisième long format intitulé « Metalmorfosis », en auto-production.

L’opening « Criaturas Indeseables » plante littéralement le décor, à savoir un death-metal léché et technique (mais pas trop), au riffing puissant et entêtant, d’obédience mid-tempo, rehaussé de vocaux hurlés façon thrash-metal, le tout, bien évidemment, sous-poudré de flamenco, qui fait la spécificité et le charme de Mezcla. Et, la globalité de « Metalmorfosis » (hormis l’instrumental « Entomofobia ») est du même acabit, les accélérations, savamment placées, amènent une bonne dynamique à l’ensemble comme sur « Sangre Y Arena », « Metalmorfosis » ou « Mantis Religiosa ». Aussi, les structures plutôt complexes des compositions des Auxerrois, font poindre une technicité et une maîtrise non négligeables, avec une approche progressive prédominante (« Otra Dimension », « Metalmorfosis », « Esfinge De La Cavalera » ou encore sur le premier solo de « Sangre Y Arena »), au travers des nombreux lead qui parsèment cet opus et une alternance rythmique constante tout au long de « Metalmorfosis ».

Mais l’intelligence de composition de Mezcla prévaut surtout dans l’incorporation des sonorités hispaniques et de la coloration flamenco, ces dernières sont subtilement dosées et transparaissent au travers des passages acoustiques (« Mantis Religiosa »), sur l’introduction du morceau-titre et, surtout sur l’instrumental « Entomofobia », doté d’un chant féminin espagnol, mais également sur l’ensemble du disque, sans pour autant être flagrante, donnant cette « chaleur » à chaque morceau de Mezcla.

Les membres de la formation sont au diapason de leur musique exigeante et interprètent leurs compositions comme si leur vie en dépendait, avec une mention spéciale à Thibaud qui alterne les cadences sans sourciller et à Alexis Munoz, pour ses vociférations très convaincantes, qui lorgnent du côté de S.A.S De L’argilière (Misanthrope) lorsqu’il s’exprime en français.

Malgré des qualités indéniables, votre serviteur a quand même quelques griefs à adresser à l’encontre de « Metalmorfosis », au premier rang desquels, un certain manque de folie. Quelques blasts sont bien présents et amènent un peu plus de force à un ensemble, qui semble avoir été pensé dans les moindres détails, manquant de ce fait, de spontanéité. L’apport de plus de rythmiques blastées aurait atténué la monotonie qui s’installe indéniablement au fil des écoutes de cet enregistrement, et, aurait décuplé l’effet de surprise. Aussi, et malgré un niveau technique élevé évident, la majorité des solos tombe à plat et manque de relief. Pour finir, la production manque de rondeur et de profondeur, lissant les compositions de Mezcla, une batterie plus percutante et une basse plus présente auraient renforcé la force impactante de l’ensemble.

« Metalmorfosis » est un disque bien plus que sympathique, joué avec conviction et technicité et dont l’influence flamenco en fait son originalité. Bien que dynamique, l’ensemble manque néanmoins de folie et d’une production plus « bodybuildée » pour pouvoir franchir un cap. Mais, avec autant de qualités et du soutien, nul doute que Mezcla trouvera forcément écho auprès de certaines oreilles bienveillantes, messieurs les producteurs ou directeurs de label, suivez mon regard...

3 Commentaires

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Hellsheimer - 06 Avril 2016: Quand je suis arrivé sur Som, ma première chronique a été leur démo. Chronique qu'on m'a bien évidemment refusée... Groupe bien sympa et chapeau au guitariste Alexis qui est devenu aveugle suite à un accident de voiture et qui a un sacré jeu.
growler - 06 Avril 2016: Putain, je ne le savais pas, ça ajoute encore plus à la performance.
Fonghuet - 25 Octobre 2018:

Note sévère pour une chronique qui semble très satisfaite de l'album

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