En l'espace de 3 albums, dont l'excellent
Pride (1987) et ses nombreux tubes (tous classés dans le top 100 des charts Us), suivi du presque aussi bon
Big Games (1989) aux contours Heavy Rock, le groupe Américain
White Lion en 1989 arrive à l'apogée de carrière.
En effet à l'aube des années 90, tout semble fonctionner à merveille pour le quartet New-Yorkais, qui décide de battre le fer tant qu'il est chaud et de rentrer rapidement en studio afin de donner un successeur au très bon et légèrement Heavy,
Big Games, mais surtout réitérer l'exploit de
Pride. Ainsi la paire Tramp / Bratta s’isole durant plus d’un an afin de s'atteler à de nouvelles compositions qui formeront l'ossature de son quatrième album studio, l'excellent et audacieux
Mane Attraction. Un album qui malgré des claviers plus présents sonnera plus Heavy que ses 3 prédécesseurs.
C'est donc en 1991 que sort
Mane Attraction. Si le résultat artistique est plutôt positif, les ventes s'avéreront plutôt moyennes, la faute sans doute à une jeunesse américaine qui ne s'identifie plus à cette mode dite Hair-
Metal et ses groupes au look rebelle et cheveux peroxydés. Une jeunesse déprimée qui se reconnaîtra mieux auprès des groupes issus de la scène (grunge) de Seattle tels que
Nirvana et l'album Nevermind, entre autres. En plus de ces problèmes d'ordre commercial, s'ajoutera la démission de Greg D’
Angelo et James Lomenzo (la section rythmique de
White Lion), en évoquant la raison que le duo Vito Bratta /
Mike Tramp, les avaient embauchés comme simples subalternes et donc n'ont en aucun cas pris part à l'ascension et au succès du groupe.
Ainsi, l’album s’ouvre de façon assez inhabituelle, avec le long et Heavy "
Lights and Thunder" à l'intro de claviers et guitares plaintives aussitôt appuyée par une rythmique lourde, soutenue de riffs tranchants, ainsi qu'un pont central constitué de guitares (lead) dynamiques et techniques signées Vito Bratta. Un morceau très réussi et puissant certes, mais dans un format bien trop long pour débuter un opus de ce genre (n'oublions pas que nous sommes en 1991 et que le
Metal Progressif en est à peine à ses débuts).
Des références Heavy donc! Que l'on retrouvera sur l'énergique "Warsong" à l'intro (en accord avec le thème de son titre), qui se distinguera par une rythmique énergique ponctuée de fulgurantes interventions de guitares, ainsi que sur le groovy "She’s Got Everything", (dans la version CD), clairement l’un des morceaux les plus sous-estimés du groupe. Par ailleurs et afin que vous changiez d'avis à propos de ce fabuleux titre, je vous conseillerais de l'écouter attentivement ne serait-ce que pour ses interventions de guitares jouissives et ce passage joué à la Talk-Box à partir de 4:06.
En dehors de ses 3 titres forts réussis, nous aurons plusieurs pépites de
Hard Rock US, à commencer par les mélodieux "
Love Don't Come Easy" et "
Broken Heart" qui pour info n'est autre qu'une version musclée et moderne du titre qui ouvre
Fight to Survive, le premier album du groupe. Parmi les autres morceaux dignes d'intérêt n'omettons pas le remuant "Leave Me Alone" au chant félin et mis en évidence par un habile jeu de guitares que n'aurait pas renié un certain Eddy
Van Halen. Mais aussi la magnifique ballade "Till Death Do Us Part" au chant langoureux et prenant, ainsi que le beau et poignant "
Blue Monday", un instrumental dédié à la mémoire du regretté guitariste Blues Stevie Ray Vaughan.
Avec une production puissante et homogène signée Richie Zito (Eddy
Money,
Eric Martin,
Bad English Cheap Trick), mixé au Sterling Sound de
New York, par le gourou des consoles George
Marino et avec un total de 8 titres d'excellente facture sur 12, l'album Mane Attration (le dernier sous ce line-up) s 'avère être un très bon cru à mettre à l'actif du lion Blanc. En effet, car une fois Greg D'
Angelo et James Lomenzo remplacés, et après une tournée mondiale qui passera par la France (au Palais des sports de
Paris avec Mr Big en première partie), Vito Bratta et
Mike Tramp décideront de mettre un terme à leur collaboration ce qui entraînera le split du groupe.
L'album
Mane Attraction, s'impose donc comme l'ultime témoignage (rugissement) du lion blanc New-yorkais.
Bon, du coup j'ai réécouté "Pride" ce matin, et "Lady of the Valley" a encore réussi à me mettre la larme à l'œil… Comme si j'avais déjà pas assez chiâlé comme ça, c'est malin !!!
Warsong est juste énorme.
Merci pour la chro qui me donne envie de me replonger dans ce groupe que j'ai mis de côté depuis trop longtemps.
,,white lion,, not together with white music wave yet... real white bands is -,,kolovrat,, ,,pancer bulldozer,, ,,korrozia metalla,, ,,k.p.p.,, ,,(Im ,,dj devil corpse,,) a.o....
Ce "Mane Attraction" sera le dernier rugissement du lion blanc et c'est bien dommage car c'est un groupe que j'aimais bien.
Sans pour autant jouer un Hard Rock dévastateur, White Lion savit nous pondre des albums très agréables d'écoute.
Il y aura bien une renaissance pratiquement 20 ans plus tard, et meme si l'album n'est pas mauvais, la magie aura disparu.
Quel gachis, dommage.
18/20
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