Make Me the Heart of the Black Hole

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10/20
Nom du groupe Hyloxalus
Nom de l'album Make Me the Heart of the Black Hole
Type Album
Date de parution 26 Janvier 2024
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 He Dies in the Swamp
Ecouter03:46
2.
 Dream Chasm
Ecouter06:20
3.
 Beyond the Soil
Ecouter05:47
4.
 Undead in Ward 6
Ecouter06:33
5.
 Sailors Underneath the Waves
Ecouter04:20
6.
 Severed from the Reborn Sun
Ecouter06:00
7.
 Splitter
Ecouter02:23

Durée totale : 35:09

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Hyloxalus



Chronique @ ericb4

10 Novembre 2024

A l'aune d'une œuvre en dents de scie, l'équipe canadienne ne transformera pas l'essai...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un second et enchanteur EP, « Aposematic », le trio canadien originaire d' Edmonton, connu pour se laisser le temps nécessaire à la pleine maturité de ses gammes avant de se lancer dans la bataille, reviendra hanter les studios quelque trois années plus tard ! Ce faisant, le combo nord-américain nous octroie, cette fois, son tout premier album full length, « Make Me the Heart of the Black Hole » ; une galette où s'égrainent sept pistes inédites sur un ruban auditif de 35 minutes tout au plus. A la lumière de ce set de compositions, le collectif aurait-il les armes esthétiques et techniques requises pour faire de lui un sérieux opposant face à ses si nombreux homologues stylistiques ? Pourrait-il dès lors espérer se hisser parmi les valeurs montantes du foisonnant espace power symphonique à chant féminin ?

Mais avant d'aller plus loin, faisons plus ample connaissance avec nos hôtes : créé en 2017 par le guitariste/bassiste/programmeur et vocaliste Mike Bell (Blëed, The Spruce Moose, Storm Horizon, Revelry, Skepsis, ex-Solborn, ex-The Spruce Moose), le projet requerra, un an plus tard, la chatoyante empreinte vocale de Nina Laderoute. Au duo ainsi constitué s'adjoindra l'expérimenté batteur Danial Devost (Phantom Divine, Revelry, ex-Solborn, ex-The Spruce Moose), en qualité de musicien de studio, dans un premier temps, et d'instrumentiste officiel pour le présent effort. De cette fraîche collaboration naît un élan power mélodico-symphonique et progressif à la fois vitaminé, intrigant et troublant, dans le sillage de Nightwish (première période), Theatre Of Tragedy, Solborn, Xandria (première mouture) et Stratovarius. Mixé à son tour par Danial Devost, l'opus témoigne d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation. Aussi, pénétrons sans plus attendre dans la soute de l'embarcation, en quête d'éventuelles pépites intimement enfouies dans ses entrailles...

A la lumière de ses passages les plus incisifs, le combo détiendrait quelque clés pour aspirer le pavillon. Ce qu'atteste, d'une part, « He Dies in the Swamp », up tempo power symphonique aux riffs acérés, à mi-chemin entre Nightwish et Theatre Of Tragedy ; n'ayant de cesse de disséminer de virulents coups de boutoir et pourvu de grisants arpèges d'accords sur lesquels se calent les angéliques impulsions de la sirène, le pulsionnel méfait poussera assurément le chaland à un headbang bien senti. Dans cette énergie, on retiendra encore le bouillonnant « Sailors Underneath the Waves », et ce, davantage pour ses enchaînements intra piste des plus sécurisants et les galvanisantes accélérations de son corps instrumental que pour une ligne mélodique nous menant peu ou prou vers quelques chemins de traverse.

Quand le convoi instrumental ralentit un tantinet la cadence, la troupe trouve à nouveau matière à nous retenir, un peu malgré nous. Ce à quoi nous sensibilise « Beyond the Soil », ''xandrien'' mid/up tempo aux riffs épais et au martelant tapping. Pourvu de couplets aussi intrigants qu'emprunts de complexité, contrastant alors avec un refrain luminescent et immersif à souhait mis en exergue par les fluides oscillations de la déesse, l'entraînant effort aurait quelques armes et des plus efficaces pour espérer faire plier l'échine à plus d'une âme rétive.

Toutefois, et contre toute attente, ce méfait concède moult bémols susceptibles d'affadir l'attention du chaland. A commencer par « Dream Chasm », ample et énigmatique mid tempo aux riffs crochetés, à la confluence de Solborn et de Xandria ; voguant au fil d'arpèges d'accords finement esquissés mais en proie à d'intarissables répétitions, et suivant une sente mélodique sujette à quelque linéarité, la soyeuse plage ne saurait prétendre à une inconditionnelle adhésion. En dépit d'une énergie aisément communicative, outre le fait de délivrer ses riffs brumeux, l'up tempo « Undead in Ward 6 », lui, nous conduit bien souvent vers d'inextricables virages verglacés à l'aune d'harmoniques mal ajustés et des plus monotones. Plus déconcertant encore, eu égard à la complexité de phases technicistes qui ne s'imposaient pas et à la fadeur de son sillon mélodique, et en dépit d'un flamboyant solo de guitare bien amené, l'opulent et sanguin « Severed from the Reborn Sun » ne tirera pas davantage son épingle du jeu. Enfin, s'échinant à nous secouer tout le long mais sans jamais concéder à la moindre ondulation mélodique, le saillant et ''symphonisant'' « Splitter » demeure insaisissable. On passera donc son chemin, une fois encore.

A la lecture d'une œuvre à la fois éruptive et énigmatique, s'ingéniant à ne pas livrer tous ses secrets, le combo canadien nous place dès lors à quelques encâblures de son invitant aîné. Bénéficiant pourtant d'une ingénierie du son loin de faire défaut et de quelques moments de bravoure en matière de composition, ce premier élan de longue durée pourra cependant dérouter au regard d'arpèges d'accords parfois peu loquaces et d'une technicité instrumentale au demeurant maîtrisée mais à l'exploitation aléatoire. Jouissant, par ailleurs, de qualités d'interprétation affermies que contrarie un manque cruel de rayonnement mélodique, l'intrigant effort peinera à convaincre de son efficacité. Aussi, s'avère-t-il urgent que la formation nord-américaine se relève de ce faux pas afin de ne pas se laisser distancer par de jeunes loups aux dents longues, toujours plus nombreux à affluer dans ce registre. Bref, à l'aune d'une œuvre en dents de scie, l'équipe canadienne ne transformera pas l'essai...

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