Aposematic

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14/20
Nom du groupe Hyloxalus
Nom de l'album Aposematic
Type EP
Date de parution 28 Juillet 2021
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Voices from the Septic Hollow
Ecouter04:05
2.
 Steel, Blood and Irony
Ecouter04:10
3.
 10,000 Neolithic Ghosts
Ecouter06:12
4.
 Moonstone (Black Mirrors Cover)
Ecouter03:58

Durée totale : 18:25

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Hyloxalus



Chronique @ ericb4

07 Août 2021

C'est en pente ascendante que se poursuit le voyage...

S'il est des formations ayant su attendre le moment opportun avant de se lancer dans une arène metal symphonique à chant féminin aujourd'hui surinvestie, ce combo canadien créé à Edmonton en 2017 par le guitariste/bassiste/programmeur et vocaliste Mike Bell (Solborn, Bleed, The Spruce Moose, Storm Horizon, Skepsis) serait assurément du nombre. En effet, rejoint un an plus tard par la chanteuse Nina Laderoute, le duo n'accouchera de son introductif et encourageant EP éponyme pas avant fin 2019. S'étant laissé le temps nécessaire à la maturité de ses gammes et de ses arpèges, nos deux acolytes réaliseront leur second et présent EP 4 titres, « Aposematic », qu'en juillet 2021. A l'aune de cette nouvelle et menue offensive, le duo serait-il efficacement armé pour espérer faire trembler les Beyond The Black, Elvellon, et autres Walk In Darkness ou encore Metalwings ?

A nouveau mixées et mastérisées par l'expérimenté batteur Danial Devost (Solborn, ex-The Spruce Moose), les 18 minutes de la rondelle bénéficient d'un mixage parfaitement équilibré entre lignes de chant et instrumentation, et une fois encore d'une belle profondeur de champ acoustique. Assistés de Danial à la batterie, conformément à leurs aspirations premières, nos gladiateurs nous plongent au coeur d'un propos power symphonique, mélodique et progressif, à la fois mordant, pimpant et envoûtant, nous renvoyant là encore à un Nightwish première période, à un Blind Guardian à l'époque de « A Night at the Opera » (2002), Xandria (première cuvée), Solborn et à Stratovarius. Mais entrons sans plus attendre dans la danse...

C'est dans un bain orchestral aux doux remous que se plaît à nous immerger le collectif canadien, trouvant alors les clés pour happer le tympan du chaland. Ainsi, à mi-chemin entre Nightwish et Solborn, le mid/up tempo « Voices from the Septic Hollow » dévoile de sidérantes montées en régime du corps instrumental ainsi qu'un refrain immersif à souhait. Dans ce champ de turbulences évolue un duo mixte en voix de contraste des plus prégnants, les chatoyantes inflexions de la belle n'ayant de cesse de faire front aux serpes oratoires de son acolyte de growler. Et la sauce prend, in fine. Dans cette lignée, l'énigmatique mid tempo progressif « 10,000 Neolithic Ghosts » révèle une insoupçonnée accélération du rythme de ses frappes à mi-morceau sur fond d'ondoyantes nappes synthétiques, la balle achevant de nous convaincre de ne pas quitter prématurément l'embarcation.

Lorsqu'ils nous mènent en d'intimistes espaces, nos acolytes nous adressent leurs mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre la saisissante reprise de « Moonstone » du groupe de rock alternatif belge Black Mirrors ; une délicate ballade rock atmosphérique glissant le long d'une radieuse rivière mélodique ici muée en une power ballade aux riffs grésillants et magnifiée par les frissonnantes oscillations de la maîtresse de cérémonie.

Quand il nous projette sur un torrent de lave en fusion le combo canadien dissémine de truculents arpèges d'accords sur sa route. Ainsi, à la confluence de Xandria et Solborn, l'up tempo power symphonique « Steel, Blood and Irony » déverse ses féroces et inaltérables coups de boutoir, ne nous laissant reprendre notre souffle qu'en de rares moments, si ce n'est à l'image de l'entame et de la clôture de l'acte, toutes deux agrémentées d'un slide enchanteur à la guitare acoustique ; par effet de contraste, se déployant à l'envi, les angéliques volutes de la déesse, elles, font mouche où qu'elles se meuvent.

A l'image de son prédécesseur, ce laconique opus se fait aussi enivrant et incisif qu'intrigant, tout en jouissant d'une ingénierie du son tout aussi soignée. Moins emprunté que son devancier, ce set de compositions témoigne d'une identité artistique en voie de consolidation et de sentes mélodiques guère moins immersives. De louables progrès esthétiques auxquels s'ajoute un potentiel technique judicieusement exploité qui laissent augurer d'un projet en voie de pérennisation. Il conviendrait encore que nos compères glissent une pointe d'originalité dans leurs arpèges et qu'ils ouvrent plus largement le champ des possibles en matière d'exercices de style pour élargir d'un cran leur auditorat. C'est donc en pente ascendante que se poursuit le voyage...

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