Machine of Creation

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17/20
Nom du groupe Naumachia
Nom de l'album Machine of Creation
Type Album
Date de parution 30 Mai 2015
Labels Via Nocturna
Style MusicalDeath Black
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Aging Sun
2. Multiple Personality
3. Scorched Earth
4. Dawn of Man
5. Primal Instinct
6. Terror Machine
7. Lost
8. Destroyers
9. Frag-men-ted
10. Amnesia

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Naumachia


Chronique @ Matai

31 Mai 2015

Une tuerie de Cyber Death Metal à la Crionics / Thy Disease

La Pologne a souvent eu un goût très prononcé pour les touches industrielles et les bidouilles cybernétiques. Il suffit de jeter une oreille sur les compos de groupes comme Cruentus, Thy Disease, Atrophia Red Sun, Crionics, Hermetic Evolution, Forgotten Souls ou encore Hate. Ces formations ont toutes finies par se tourner du côté du futur. Naumachia ne déroge pas à la règle. Certains se souviennent peut-être des premiers albums, tournés vers un death/black mélodique, avec quelques petites touches techniques. C'est avec "Black Sun Rising" en 2009 que les Polonais ont entamé leur virage en brutalisant leur death metal et en intégrant une thématique futuriste et sombre à grands renforts de claviers synthétiques. Quatre ans plus tard, ils sont de retour aux Hertz Studios (Decapitated, Behemoth, Hate...) pour l'enregistrement de leur tout nouvel album "Machine of Creation" sorti chez le label polonais Via Negativa cette année.

"Aging Sun" ouvre l'album avec un clin d'oeil au "Black Sun Rising" de 2009 : scénario catastrophique mettant en scène un soleil menaçant, responsable de la prochaine fin de l'humanité. Naumachia la joue mid tempo avec des riffs simples et efficaces, soutenus par des bidouilles électroniques futuristes. La musique des Polonais flirte de plus en plus avec le cyber death et se rapproche d'un Thy Disease période "Neurotic World of Guilt" / "Rat Age" : le growl de Soyak est très proche de celui de Psycho, les riffs sont aussi dans le même style, à la fois lourds, écrasants et mélodiques, mais ils sont parfois plus techniques, comme sur "Multiple Personnality" (avec Covan d'Atrophia Red Sun en guest pour le chant black). Quant aux claviers, l'identité est la même puisqu'il s'agit de VK aux manettes (aussi chez Atrophia Red Sun, décidément). Les connaisseurs savent à quel point il aime mettre en avant son amour pour les touches synthétiques et futuristes.

Le rythme s'accélère sur "Scortched Earth", très apocalyptique, avec ces relents black et sa batterie assassine. L'arrivée dans l'équipe de Anders Johansen est un plus, il s'agit d'un batteur très efficace frappant ses fûts avec une aisance déconcertante. Ce titre là est fait pour lui, avec une influence Crionics prédominante (on croirait entendre un mélange entre l'album "Armageddon's Evolution" et "Neuthrone"). C'est très efficace.

Sur ce "Machine of Creation", Naumachia expérimente davantage sur des titres comme "Dawn of Man", instru ambiante cybernético-industrielle à rapprocher de "Mortification Study" ou de "Mk Ultra" sur le "Costumes of Technocracy" de Thy Disease, "Frag-men-ted" avec son côté dark ambient et ses passages déstructurés, ou "Lost", balade mélancolique en hommage au bassiste Mortifer (Sinful, Hate), disparu en 2013 peu après l'enregistrement de l'opus.

Et puis il y a ces morceaux "épiques" et sacrément dynamiques, faits uniquement pour nous foutre une pêche d'enfer, comme "Terror Machine", un hit à lui tout seul avec ces riffs écrasants et ces touches électroniques à la Shade Empire, ou "Amnesia", tordu et maladif. Dommage toutefois que la batterie ne soit pas mieux mise en valeur, elle est étouffée par le rouleau compresseur que sont les guitares et les vocaux. Ça aurait pu groover davantage.

Après six ans d'absence, Naumachia fait un retour flamboyant. "Machine of Creation" est une tuerie de Cyber Death Metal à la Crionics, Thy Disease ou Vortech, un condensé de riffs assassins, de vocaux agressifs, de claviers synthétiques et d'ambiances futuristes. Les machines ont de nouveau de l'emprise sur les Polonais, tant du point de vue conceptuel que musical. Personnellement, je ne m'en plains pas!

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