Love Lust Faith + Dreams

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13/20
Nom du groupe 30 Seconds To Mars
Nom de l'album Love Lust Faith + Dreams
Type Album
Date de parution 21 Mai 2013
Labels Virgin
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album48

Tracklist

1.
 Birth
 02:07
2.
 Conquistador
 03:12
3.
 Up in the Air
 04:36
4.
 City of Angels
 05:02
5.
 The Race
 03:40
6.
 End of All Days
 04:51
7.
 Pyres of Varanasi
 03:12
8.
 Bright Lights
 04:46
9.
 Do or Die
 04:07
10.
 Convergence
 02:00
11.
 Northern Lights
 04:44
12.
 Depuis le Début
 02:33

Durée totale : 44:50

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30 Seconds To Mars


Chronique @ Eternalis

28 Mai 2013

Love Lust Faith + Dreams [...] dévoile une nouvelle alternative du groupe des frères Leto

Find the Argus Apocraphex. Une nouvelle fois au centre du mystère, au centre de l’énigme et de ce gigantesque concept que confectionne et agrémente Jared Leto depuis plusieurs années désormais. Livre ancien ? Ouvrage mystique ? Création de son esprit ? Génial opération marketing alimentée constamment ? Défi spirituel ?
Difficile de savoir ce qui et ce qu’est réellement cette devise, ces quelques mots, cette quête initiatique que l’on retrouve depuis le premier opus éponyme de 30 Seconds to Mars, patronyme qui serait lui-même tiré du fameux manuscrit.

Il n’apparait désormais plus dans le livret, mais dans le corps même du boitier, comme pour ne pas l’oublier et souligner suffisamment le message pour qu’il devienne plus important même que le concept individuel de la création du moment. De "Love Lust Faith + Dreams".
Chaque album proposé par la fratrie Leto est excessivement différente de la livraison précédente. "A Beautiful Lie" était commercial et rock, à l’inverse de son prédécesseur, glacial et expérimental, puisant dans la musique industrielle une inspiration cosmique et spatiale pour créer une des entités les plus exceptionnelles de la dernière décennie, à la fois intrigante et malsaine, créative et unique.
Pour faire suite au gigantesque succès commercial du second album, Jared et Shannon Leto livrèrent un "This Is War" différent, à la fois plus intimiste et taillé pour la scène, doté d’une dimension plus progressive et nettement plus ambitieuse autant d’un point de vue sonore que musical. Jared arrête alors toutes ses activités cinématographiques (ces derniers films étant le génial Mr Nobody et Chapter 27) pour réaliser l’une des plus grandes tournées de l’histoire, à savoir 307 dates sans interruptions ainsi qu’une place dans le Guinness Book des records à la clé.

Le trio, décidé à battre le fer tant qu’il est chaud, ne s’arrête donc pas et repart directement en studio pour un quatrième opus, toujours aussi conceptuel, intitulé "Love Lust Faith + Dreams". Clairement spirituel dans l’approche des textes et de l’artwork (créé par l’artiste Damien Hirst), Jared semble s’être inspiré du bouddhisme et d’une grande force paisible pour composer l’album le plus introverti et minimaliste de sa carrière (il est encore crédité de l’ensemble des compositions, hormis un intermède musical écrit par son frère).
Minimaliste car les guitares ne sont désormais plus que des fantômes lointains n’apparaissant qu’en de fugaces instants, car les cris déchirés de Jared se font de plus en plus rares, préférant un chant calme, studieux et très posé, voir susurré. Électronique également, car les boucles electro deviennent la base de la plupart des compositions, volontairement accessibles et beaucoup plus lumineuses que les effets nihilistes qui animaient le premier disque. Les plus négatifs diront que le groupe s’est vendu…pourtant, certaines compositions démontrent toujours une ambition cinématographique démesurée…et laissent sous-entendre que le groupe n’a pas fini sa mue.

"Birth", dès le début, le démontre avec ses cordes et surtout cette ambiance de cirque, intrigante et perplexe, sur laquelle Jared pose une voix toujours aussi sublime, paisible et maitrisée. L’ensemble monte doucement en puissance, des chœurs entonnent un rythme lointain et un premier rythme électronique se pose sur la mélodie symphonique dans une atmosphère grandiloquente. "Conquistador", suite logique et premier véritable titre, se montre immédiatement plus virulent et fait illusion de l’image rock du groupe. Tomo Milicevic s’y montre plus présent pendant que Jared pose une mélodie vocale assez aigue, se targuant même de quelques envolées quasi hurlées du plus bel effet. La rythmique de batterie joue la simplicité et la sobriété pour un impact qui prendra clairement son envol en live, avant un break justement composé pour la scène, avec descentes de toms, chant orageux (quel plaisir de l’entendre dans ce timbre beaucoup plus agressif qu’il maitrise si bien) et surtout des chœurs que se feront un plaisir de reprendre les stades. "Up in the Air" poursuit en posant justement les bases de l’album à venir.
Petit élément de précision, les quatre mots composant le titre de l’album se retrouvent en ouverture de certains morceaux, dans des langues différentes, à l’instar du clip d’"Up in the Air". On peut également voir dans le livret que chaque titre contient ces certains de ces éléments précis. Ce premier single justement, très pop dans l’âme, remplaçant les riffs par des boucles purement électroniques ainsi que la puissance naturelle de Shannon par une boite à rythme. Une fois de plus, c’est le chant unique, suave et si émotionnelle de Jared qui fait vivre le titre, d’un refrain que l’on pourrait croire mièvre mais qui se veut si efficace, à un break impérial (évoquant celui de "Kings and Queens") pour finir sur une partie bien plus intense, délivrant une fois de plus des parties vocales plus agressives s’envolant dans les airs (qui, précisons-le, ont véritablement finis dans l’espace puisque le single a été envoyé dans l’espace via la NASA).

Mais voilà, ces deux morceaux offrent un trompe l’œil de ce que ne sera pas l’album puisque "City of Angels", "End of All Days", "Bright Lights" ou "Do or Die" dévoileront des titres bien plus dépouillés, sobres, se parant uniquement de la voix de Jared et de quelques notes de piano, voire d’envolées de claviers. A la fois plus accessible mais pourtant déroutant tant il n’est pas directement accrocheur (et donc plus faiblement commercial pour une cible mainstream), "Love Lust Faith + Dreams" nécessitent un certain nombre d’écoutes avant de le comprendre. "Pyres of Varasani" (ville d’Inde considéré comme la ville la plus ancienne du monde ainsi que l’origine du bouddhisme) coupe l’opus en son centre, là aussi, dans une ambiance beaucoup plus cinématographique, apportant un véritable chant hindous et surtout une vision grandiose pas très éloigné d’un Hans Zimmer (la fin évoquant tellement la BO d’"Inception" qu’on attendrait presque "Mombassa"). Pourtant, l’explosion attendue n’intervient jamais puisque c’est "Bright Lights" qui en découle, l’une des compositions les plus intimes du disque. Ouverture sur une mélodie pop très dispensable pour enchainer sur un titre où Jared se retrouve seul. Seul avec sa voix, seul avec un texte magnifique et plein de solitude, une émotion palpable et à fleur de peau. Quelques notes électroniques se fondent dans le spectre sonore, très en retrait. Il en va de même sur un "End of All Days" rappelant un "Hurricane" bien moins torturé, autour d’un piano et du chant quasi prophétique de Jared. Quelques notes, dans les gammes graves, permettant au chanteur prodige de montrer toute la variété de son vibrato, d’un chant très bas à des envolées déchirantes et pleine de justesse. "Northern Lights" va même plus loin, presque drums n’bass osant marier les contraires, puisqu’il se mélange également aux notes de quatre-cordistes pour livrer l’une des compositions les plus réussies et innovantes, montrant que Jared est avant tout un pionnier des sonorités, cherchant à se renouveler et enfoncer quelques portes. Et encore une fois, quel refrain il nous livre, aussi entêtant que réussi harmoniquement…tout l’inverse de l’indigeste et franchement ridicule "Do or Die" dont la mélodie 80s semble plus appropriée à un tribute d’Abba.
On retiendra également le très puissant "The Race", probable prochain single de l’album. Refrain toujours très réussi, guitares absentes (hormis sur le break) et mélodie électronique des plus riches, multipliant les nuances et démontrant avec brio que l’électronique, utilisé à bon escient, peut parfois être une source de richesse.

"Depuis le Début". Nouveau clin d’œil français après les mots dans la langue de Molière de "Night of the Hunter". C’est aujourd’hui ce titre qui clôture le disque, à la guitare acoustique et aux accents cosmiques retrouvant, l’espace d’un instant, l’ombre spatial des débuts du groupe. L’âme de cette époque ne serait-elle pas complètement évanouie ? Cette dimension symphonique serait-elle la porte vers le futur du combo ? Peut-être…
Néanmoins, ce quatrième opus reste une semi-déception dans le sens où il se montre moins marquant et original que son prédécesseur ou simplement efficace que "A Beautiful Lie". Cependant, il dévoile une nouvelle alternative du groupe des frères Leto, une vision très moderne et décharnée, qui aura surement plus de difficultés à trouver son public. Un public qui, plus que jamais, se mettra en quête de l’Argus Apocraphex pour comprendre les motivations d’un groupe résolument unique.

10 Commentaires

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kamelot25 - 30 Juillet 2013: Pour ma part j'ai trouvé cette album en 2 parties : de la piste 1 a la piste 7 bonne mais de la 8 a la 12 très molle et nullement recherché.
DevilDevil - 10 Octobre 2013: @Game_system L'ouverture d'esprit ça te dit quelque chose et ce n'est pas une "sacrée erreur"
Maquistador - 26 Fevrier 2014: Un peu déçu aussi, j'aurais aimé trouver un album dans la suite du précédent.
This is war était gigantesque !
Cet album n'a pas réussi à me transporter et je rejoins un peu l'avis de Kamelot.
Espérons qu'ils ne vont pas faire comme Linkin Park de l'electro :-(
Depy1501 - 16 Fevrier 2022:

Je lis cette chronique et les commentaires en 2022 et je peux affirmer que Maquistador a dû être déçu haha!

Ayant retenté et toujours aussi peu apprécié America, j'ai décidé de refaire la discographie dans le sens inverse. Donc cet album est moins décevant qu'America mais quand on écoute This Is War tout de suite après, on se rend compte que ce dernier met une petite claque aux deux albums sortis aprés.

Evidemment, ceux qui découvrent le groupe via America ne vont peut être pas comprendre le début de discographie, autant que ceux qui débutent par le premier album :p

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