America

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6/20
Nom du groupe 30 Seconds To Mars
Nom de l'album America
Type Album
Date de parution 06 Avril 2018
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 Walk on Water
 03:05
2.
 Dangerous Night
 03:19
3.
 Rescue Me
 03:37
4.
 One Track Mind
 04:20
5.
 Monolith
 01:38
6.
 Love Is Madness
 03:54
7.
 Great Wide Open
 04:49
8.
 Hail to the Victor
 03:22
9.
 Dawn Will Rise
 03:57
10.
 Remedy
 03:17
11.
 Live Like a Dream
 04:06
12.
 Rider
 02:58

Durée totale : 42:22

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30 Seconds To Mars


Chronique @ Groaw

20 Avril 2018

Merci pour ces beaux moments mais il est temps de faire mes adieux

« Les tours les plus hautes font les plus hautes chutes »

Les hommes les plus grands et les plus puissants finissent toujours par tomber. Certains chutent à la suite d’une rébellion du Peuple, laissant derrière eux une marque indélébile dans l’Histoire pouvant faire suite à une mort héroïque. D’autres, en revanche, mordent la poussière à la suite de leur propre volonté, de leur propre inconscience ou de leur propre bêtise, provoquant la moquerie des uns et la pitié des autres.

Dans l’univers musical, les pièges sont partout : le manque d’inspiration, un vocal absolument imbuvable, un instrumental des plus fades, une copie sans aucun ajout, etc. Les exemples sont incalculables. Quelques formations arrivent à éviter ces guet-apens de peu tandis que d’autres marchent dedans et n’arrivent pas à s’en défaire. Parmi eux se trouvent deux monuments du metal : Linkin Park et Bring Me The Horizon. Partis tout deux de leur genre de prédilection, gagnant en popularité et en maturité, les deux géants ont fait l’erreur fatale : entrer dans le cercle vicieux de la pop sans saveur.

Avec Thirty Seconds To Mars, ces leurres sont pour le moment de lointaines réalités. Entre un album éponyme rempli de noirceur, A Beautiful Lie qui offre un vocal hargneux et somptueux, This Is War marquant l’enclin à la créativité et Love Lust Faith + Dreams dégageant une certaine modernité, l’aisance du trio et des frères Leto n’est plus à remettre en question, qu’il s’agisse d’ailleurs de leur talent de musicien ou de leur talent d’acteur. Et pourtant, leur popularité et leur triomphe n’est pas du goût de tous.

C’est avec cette pochette très girly, pour ne pas dire hideuse et avec un nom d’album des plus banaux (America) que notre trio va tenter de défendre son trône. Il faut dire que cette galette bat déjà des records en ayant atteint en l’espace d’une semaine, pas moins de 54000 ventes ce qui lui a valu la seconde place du Billboard 200. Un exploit donc mais est-ce que cette récompense est méritée ou au contraire, doit-on être scandalisé par ces lauriers ?

Au vu de la première mélodie (Walk on Water), la réponse serait en demi-teinte car même si l’instrumental est des plus fade, très ressemblant à ce que pourrait nous proposer un Imagine Dragons, la douce voix de Jared, le chorus mais surtout les paroles nous font un peu oublier l’ensemble. Une chanson que l’on pourrait facilement entendre lors des ouvertures des Jeux Olympiques ou de football tant celle-ci permet de se surpasser et offre un message d’union à tous. « Times Are Changing. In The End, The Choice Was Clear ».

Avec Dangerous Night, on aura malheureusement le droit à un instrumental des plus fastidieux mais surtout d’un refrain insipide et agaçant. On aura peut-être un espoir que cela évolue mais nous resterons dans la même ligne directrice sans jamais être la moindre fois émerveillée. Loin le temps où nous avions un ressemblant de metal, loin le temps du chant hargneux de Jared, d’un semblant de batterie, des guitares qui s’entrelacent et d’une mélodie qui nous donnaient envie d’aller jusqu’au bout. Ici, nous avons l’exact contraire.

Et la triste réalité est là : la suite des compositions n’améliora guère le piètre niveau imposé par Dangerous Night. TSTO est tombé dans la gueule du loup : produire des sons pops que l’on a entendu des milliers de fois et entrer dans la masse de ces artistes sans personnalité qui créent des mélodies sentant à plein nez le réchauffé. Et encore, est-ce qu’on peut parler à ce niveau de créativité et d’originalité lorsque l’ensemble des titres sont des copies quasi conformes d’existants ?

Mais ce n’est pas le point le plus triste. Ce qui semble le plus désolant dans tout ça, c’est la présence d’autotune dans une bonne partie des travaux. En un seul mot : pourquoi ? Pourquoi vouloir à tout prix déformer une voix lorsque celle-ci est unique et délicate ? Qu’on en fasse bon usage, pourquoi pas : es formations et des vocalistes en ont déjà fait l’expérience de manière remarquable. Mais lorsque celui-ci est utilisé à mauvais escient, on se trouve avec des tubes tels que One Track Mind ou encore Rescue Me : absolument écœurant.

Pour ajouter encore plus d’exécration, quoi de mieux que les featurings. Lorsque l’on choisit bien les artistes, cela peut donner des résultats forts encourageants, voire même solennels. Mais lorsqu’on fait des featurings avec une chanteuse d’électro-pop et pire encore, avec un rappeur, le résultat ne peut être que pittoresque. Il ne faut pas forcément voir cela comme une vérité absolue mais dans notre cas, c’est une accablante réalité : Love Is Madness est une misérable copie de Heavy de Linkin Park et One Track Mind (encore oui mais c’est bien le pire morceau …) est un mélange complètement déplorable entre de l’electro et du hip-hop.

Depuis le début, nous cherchons désespérément une qualité dans ces douze compositions. Et, Ô Miracle, elle arrivera … au bout de la dixième mélodie. En effet, Melody est le seul titre qui vient tirer un peu vers le haut la qualité globale de la toile. Et le sauvetage viendra … du batteur. Car oui, c’est bien lui qui est derrière le micro, une première dans toute la discographie du groupe. Ô Miracle, pour la première fois de tout l’album, on entend le doux bruit d’une guitare. Ô Miracle, pas de chant autotuné, une surprenante mais magnifique voix et des paroles fortes. Pas de quoi non plus tomber par terre mais au moins, on se fera un plaisir de réécouter le morceau. Dans le même panier, on pourrait également ajouter le dernier titre (Rider) avec un Jared qui nous montre enfin son véritable talent et où encore une fois, on a la présence de véritables instruments.

Malheureusement, avec deux (trois ?) « Bons » ingrédients sur douze, impossible de faire un bon plat. Tout comme Linkin Park, tout comme Bring Me The Horizon, tout comme d’autres auteurs, 30 Seconds to Mars a fait le pas de trop en nous proposant un album pop sans relief et sans aucune novation, un pas dont il ne se relèvera sans doute jamais. Les frères Leto nous auront fait voir l’étendue de leur virtuosité durant une dizaine d’années, en acceptant les critiques et les offenses. Mais avec ce America, toute cette habilité vient d’être balayée, perdue dans le vent, celui de la musique et de l’émotion.

"Merci pour ces beaux moments mais il est temps de faire mes adieux"

10 Commentaires

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peto - 26 Avril 2018:

Merci pour la chronique!

Grand amateur d'A beautiful lie et de l'éponyme, j'avais déjà lâché l'affaire au 3ème album... (Trop de "wohohohoh")

Je connais la suite (ma copine en est fan), mais ça ne me branche plus du tout! Que dire de ce dernier disque: "beurk"

 Je ne l'ai écouté qu'une fois, heureusement que je faisais autre chose en même temps et que j'étais loin de la zapette :D (ceci dit, je n'ai pas percuté pour la chanson Remedy, j'irai rejeter une oreille)

Pour l'histoire, même ma copine ne l'a pas écouté. Les "singles" étaient déjà inbuvables pour elle; elle n'a même pas eu le réflexe de lancer l'album dans son lecteur :D

Eternalis - 29 Avril 2018:

Pas vraiment (pas du tout en fait laugh) avec le fond de ta chronique. Je devrais en écrire une qui éclairera ma pensée :)

Groaw - 29 Avril 2018:

Hâte de lire ça alors ! :P

Eternalis - 29 Avril 2018:

Voilà cheeky

Je n'ai pas mis de note car je n'ai pas envie de débattre là dessus 20 ans. 30 Seconds n'a en soi plus rien de metal ni de rock donc n'a objectivement plus grand chose à faire sur SoM (comparé aux groupes que tu mentionnes dans ta chro qui font partie intégrantes du monde metal, quoiqu'on en pense), s'il y a déjà eu sa place. Donc mettre une note et cherché à le comparer avec ma note du dernier Kamelot, TesseracT ou Hypno5e ne m'intéresse pas (je sais que ça va être le débat sinon ^^).
Moi ce America m'emmène loin et, sans être le meilleur disque du groupe, je ne suis pas trop d'accord avec sa volée de bois vert qu'il se prend. Deux avis valent mieux qu'un :)

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Chronique @ Eternalis

29 Avril 2018

Minimalisme mais non simpliste, accessible sans être facile d’accès, "America" est un disque charnière

« Parfois, la note la plus forte est celle composée de silence »
Jared Leto, pendant la promotion de America

L’Amérique post-Donald Trump. Vaste débat. Vaste sujet, dont le plus grand chantier est de faire un état des lieux sans juger ni invectiver qui que ce soit. Difficile à l’heure où l’impopularité du pays n’a jamais été aussi forte (ou peut-être aux débuts des années 2000 avec le fils Bush) mais voici le défi que Jared Leto s’est fixé en réalisant un film et un album sur le sujet.
L’acteur, vocaliste, producteur, musicien et désormais apprenti-réalisateur venu de Louisiane a ainsi en tête de présenter son pays, d’évoquer le rêve américain sans le glorifier et, par l’intermédiaire de certaines actions (la vidéo réalisée « A Day in America ») de montrer que la présentation vue de l’extérieur n’est pas forcément représentative de la réalité. Tous ces projets prennent évidemment du temps (si on ajoute le tournage du dernier Blade Runner de Dennis Villeneuve pour Jared, ainsi que The Outsider) et cela n’a fait que repousser continuellement la sortie du cinquième opus des frères Leto. C’est donc cinq années après "Love, Lust, Faith + Dreams" et une nouvelle immense tournée mondiale que "America" voit le jour.

Un album donc sous forme de concept, dont le patronyme n’aura été dévoilé qu’au dernier moment. Un titre simple, peut-être même cliché mais suffisamment fort pour montrer ce que 30 Seconds to Mars souhaite évoquer. C’est aussi une série d’artwork pour le moins particulier (laids, il faut bien le dire) mais porteur d’un message conceptuel finalement fort, puisque chaque pochette (six au total), de couleurs différentes et avec des mots différents, représentent des sujets importants aux Etats-Unis. Que ce soit des organisations gouvernementales (CIA, FBI), des positions sexuelles, des sujets controversés (le Bitcoin, l’Intelligence Artificielle), l’argent dépensé dans les prescriptions de drogues légales, des sports à risques ou des opérations chirurgicales (l’Amérique ou le pays de l’apparence), ces affiches, sans design, avec une police des plus banales et des couleurs unies, prennent quasiment la forme de propagande. En soi, si le résultat est esthétiquement plus que moyen, le fond est bien plus pensé que ne le laisse sous-entendre le résultat final. A cela s’ajoute une absence de crédits dans les livrets, d’informations sur les membres du groupe et nous avons l’impression d’avoir un objet destiné à la promotion d’un parti politique plutôt qu’à un album de musique. Même la tracklist va dans ce sens. Un parti pris mais déjà une manière de faire différente et à saluer.

Parlons désormais musique. Sur ce point, les polémiques auront forcément lieu, même si "America" réalise le meilleur départ de l’histoire du groupe et s’est classé dans le top 5 du Billboard (à la 2e place) dès la première semaine (plus de 50 000 ventes). Il ne faut pas se leurrer. Le premier opus est une oasis que nous ne reverrons jamais. Sa noirceur, son caractère spatial, planant et industriel tenait aussi d’une production très saturée que Jared lui-même déclare pas forcément volontaire (dommage car elle est exceptionnelle). Ensuite, "A Beautiful Lie" a placer le groupe comme plus populaire et a réellement défini la personnalité du groupe, même si ce dernier se voulait plus rock/metal avec une voix se baladant souvent dans des notes arrachées et hurlées. "This Is War" se voulait plus conceptuel avec quelques expérimentations sonores quand le dernier opus allait résolument plus sur des terres électroniques. En ce sens, "America" n’est pas une surprise musicale puisqu’il suit la ligne tracée par les deux derniers opus, en se séparant encore plus des instruments rock aux profits de machines, de samples, de percussions électroniques et d’effets en tous genres. C’est probablement là que certains auditeurs sont déçus mais qu’il faut également dépasser l’apriori des premières écoutes.

Oui, "America" n’a rien de rock. Il n’a même pas sa place objectivement ici (il ne l’a même peut-être jamais eu, mais comme le public était parfois identique…) mais le confiner à un disque standard de pop serait aussi réducteur que faux (et laisserait sous-entendre que l’ensemble de la pop est mauvaise). Non, "America" est pétri d’influences, parfois pop, parfois industrielles, parfois électroniques et créer son propre monde. Et si l’absence de guitares ou de structures rock peut décevoir, ce n’est pas pour autant qu’il n’y a aucune recherche musicale.
"Walk on Water" est finalement le titre le plus « évident » dans son approche. Un refrain fort, un Jared en grande voix, des chœurs gospels et une ligne de percussions simple à appréhender. Pas de guitares certes mais un single facile et un sujet très humain pour faire la promotion du disque. On y retrouve la voix que nous connaissons depuis quelques disques, très claire mais apte à s’érailler dès que Jared la pousse un peu plus loin. C’est probablement le seul titre de ce style, qui n’aurait pas dépareillé sur l’opus précédent.
Le reste est forcément plus intimiste, plus électronique, rappelant à de nombreuses reprises le passé du groupe par des clins d’œil astucieux enfermant beaucoup moins "America" qu’il n’y parait.

"Monolith" est par exemple un instrumental très cinématographique, peuplé de percussions tribales qui n’est pas sans rappeler "Birth" ou "Pyres of Varasani" (lui-même beaucoup inspiré par les travaux de Hans Zimmer). "Live Like a Dream" évoque "A Beautiful Lie" (le titre) sur sa seconde moitié, quand Jared pousse sa voix sur une ambiance aérienne, comme figée où seuls les toms et une ligne mélodique l’accompagne. Ce n’est pas évident à la première écoute mais ça le devient rapidement. Idem concernant "Dangerous Night" qui, par certains aspects, empreinte un chemin similaire à l’exceptionnel "Strangers in a Strange Land", notamment dans son break où les samples se veulent plus sombres et oppressants. Tous ces indices tendent à expliquer qu’"America" est bien moins éloigné que ses prédécesseurs que ce que l’on veut bien penser.
Forcément, les frères Leto vont parfois encore plus loin et s’enfonce dans ce monde dénué de chaleur et d’instruments réels (Shannon va s’ennuyer sur les prochains live). "Rescue Me" par exemple, se tourne uniquement autour de la voix, particulièrement d’un refrain arraché prouvant que Jared n’a rien perdu de sa sublime voix, qu’il reproduit malheureusement plus que par intermittence sur scène. On pourra en revanche lui reprocher d’user, comme pour l’instrumentation, de multiples vocodeurs et auto-tune pour modifier sa voix. S’il n’en a pas besoin, il est clair que cela est fait pour créer un effet, une ambiance un brin fantomatique mais que le résultat peut-être en demi-teinte, surtout avec une voix naturelle aussi forte. "One Track Mind" en est le meilleur exemple. Le passage rappé (par un guest) va dans le même sens, il n’y a que la voix et quelques nappes de samples. Seul résonne, en fin de titre, un solo de Tomo Milicevic qui, lui aussi, n’a pas dû beaucoup sortir sa guitare durant l’enregistrement.

"Great Wide Open" surprend par la sensibilité dans la voix de Jared, n’ayant jamais été aussi fragile, évoquant les sentiments ambivalents des êtres humains de manière toujours aussi cryptique. Des chœurs l’accompagnent régulièrement et, encore une fois, le minimalisme de la musique ne la rend pas si accessible que cela. La fin du titre se veut plus cinématographique, avec de multiples percussions (réelles et samplées) pour donner la sensation d’une grande marche et d’un souffle épique. L’inverse de son froid successeur, "Hail to the Victor", où on retrouve le piano (à la "End of All Days" ou "Hurricane"), quelques beat electro et surtout les cris de Jared. Le refrain est étrange, purement électronique et évoque la lassitude du monde face aux tueries, aux guerres, à la drogue et tout ce qui détruit petit à petit l’humanité. Un titre fort et déchirant, notamment dans son contexte, et bien loin du côté « pop commercial » que l’on voudrait bien donner à 30 Seconds to Mars.
"Remedy" est finalement bien seul. Plus roots, mélodie acoustique et Shannon au micro, on se croirait autour d’un feu de camp, sans artifices ni machines. L’ambiance n’est pas sans rappeler le Linkin Park récent et l’interprétation semble être un hommage au regretté Chester Bennington. Le titre sort tellement du lot qu’il dénote réellement du reste, se voulant bien plus à fleur de peau.
Quant à "Rider", il termine le disque comme 30 Seconds aime le faire, dans une ambiance étrange et lunaire. On pense écouter un générique de fin, une influence symphonique se fait entendre et nous abandonnons le groupe avec une ambivalence, une sensation bizarre.

Oui 30 Seconds to Mars a changé et n’a plus rien de rock, de purement novateur (comme l’était l’éponyme) mais dire qu’"America" n’a rien de ses prédécesseurs serait faux. Il tisse de nombreux liens et dresse également le futur du groupe, petit à petit, comme chaque album du trio. Il se rappelle constamment aux souvenirs du passé en s’ouvrant inexorablement sur l’avenir. Certains regretteront cet électronique constant, ces vocodeurs incessants mais, loin de cacher une carence créative, ils ne sont que la matérialisation des émotions que souhaitent véhiculer "America". Minimalisme mais non simpliste, accessible sans être facile d’accès (les refrains ne sont pas si simples et il y a finalement peu de titres purement fait pour la scène ou la radio, moins que sur le disque précédent en tout cas) et empli d’effets sans dénaturer son naturel, "America" est un disque charnière dans la carrière du groupe. Qui plaira ou pas. Pas besoin d’une note pour juger un album n’ayant finalement que peu de place dans ces lignes. Écouter. Faites-vous un avis. Bruler les frontières. Amen.



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Groaw - 29 Avril 2018:

Merci pour la chronique.

Sache que ma chronique et surtout ma note n'étaient pas forcément là pour dénigrer le groupe mais c'est plutôt du désespoir que j'ai eu en écoutant cet opus. Je me doutais même qu'en l'écrivant, certains n'allaient pas forcément être d'accord sur mon analyse et je respecte amplement le choix des autres, du moment que c'est justifié et qu'on ne tombe pas sur un débat de "nan mé ta chronik, c de la merd".

Ce America se prend beaucoup de critiques et c'est bien normal : loin est l'époque des cris hargneux, des chorus qui nous restaient dans la tête et de ces sons catchy dont on ne pouvait se détacher. Je n'ai absolument rien contre le changement de direction d'un groupe, bien au contraire, j'aime quand les prises de risques sont là et que ce qui est proposé soit novateur.

Et peu importe ce qu'on en dira, et c'est là où je suis totalement en désaccord sur ta chronique : je trouve qu'il n'y a rien de novateur. La majorité des sons présents dans cette galette, c'est du revu et corrigé au moins cent fois. J'ai eu d'ailleurs aucun soucis à faire des comparaisons avec d'autres groupes et d'autres morceaux, ce qui prouve cet absence cruelle d'originalité. Comme je l'ai dit plus haut, il y a bien trois morceaux qui sortent un peu du lot, le reste n'est que ressemblance affligeante.

J'ai adoré la discographie du groupe jusque là (même Love Lust Faith + Dreams que j'ai pris du temps à apprécier car il est diffcile d'accès) mais là, j'ai cruellement l'impression que le groupe ne se trouve plus, qu'il n'y a plus ces points de révolte que l'on trouvait auparavant. Alors certes, je ne trouve pas forcément à redire sur le vocal mais sur l'instrumental, et comme tu l'as bien souligné, il n'y a quasiment rien de vrai. Et je crains que ça soit justement ce qui me dérange sur cet opus.

Mais voilà, les goûts et les couleurs ne se discutent pas : certains apprécieront cet album, d'autres tomberont d'ennui après vingt minutes, je suis dans la deuxième catégorie, c'est la vie comme on dit.

Maquistador - 27 Janvier 2019:

Je suis un peu du même avis que Groaw.

Ce groupe ne manque pas de talent, mais là ils se sont perdu.

La pochette est immonde, musicalement c'est pas terrible, trop conceptuel peut être pour moi, je n'ai pas adhéré même si le groupe voulait passer des messages forts dans leurs chansons.

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