Lost at Sea

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15/20
Nom du groupe The Witch (FRA)
Nom de l'album Lost at Sea
Type Album
Date de parution 01 Septembre 2017
Style MusicalMetal
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Afligido
 
2.
 Ghost Brain Divinity
 
3.
 Lost at Sea
 
4.
 Hopeless Odds
 
5.
 Not Enough Space to Land
 
6.
 Ignite The Dark Matter
 
7.
 Unseen
 
8.
 I’ll Eat You Alive Anyway
 
9.
 Wreckage & Havok in the Holy Land of Mercy
 
10.
 The Path of Glory
 
11.
 Mud Drinking
 

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The Witch (FRA)


Chronique @ metalstormrider

18 Novembre 2018

The Witches Sabbath

Nous voici de nouveau aux confins de l’hexagone mais aussi probablement aux confins de ce qui est humainement possible en terme de mixité et de technicité musicale. Après nous avoir bottés les fesses avec ses excellents premiers Ep , "Pachydermic Storm" et "Black Flower Field", hauts en couleur musicale, la formation Douaisienne, dont le travail a été salué par la critique, nous propose « Lost At Sea » qui devrait confirmer le potentiel de ce combo à la personnalité bien trempée.

Le visuel de "Lost At Sea" est toujours aussi soigné et le packaging très professionnel, mais contrairement à l’artwork coloré de « Black Flower Field », la pochette est désormais plus sombre, à la dynamique figée, concrète, plus proche de l’Artwork underground omniprésent il y a deux décennies sur les fameuses démos tapes. Ce changement de couleur artistique serait-il les prémices d’un changement de couleur musicale ? C’est en partie le cas, pour les raisons que nous développerons plus tard. Les 11 titres de « Lost At Sea » privilégient toujours le Sludge en toile de fond, en l’ayant dompté pour davantage de sobriété et sans pour autant sombrer dans l’empilement de plans débridés horriblement stériles. Au vu des 5 années qui séparent les deux œuvres, The Witch ne pouvait que connaître une évolution artistique faite au gré des événements de la vie du groupe et qui est surtout le résultat d'un line up désormais stabilisé et riche d'une expérience scénique acquise sur un territoire de plus en plus étendu.

Même si les premières secondes « Afligido » nous plongent dans un dédale de rythmiques complexes et typiques que la formation affectionne, la composition s'oriente ensuite vers une phase plus racée mais aussi plus sobre et sombre dans son approche structurelle. La musique de The Witch demeure toujours aussi séduisante mais se rapproche un peu encore des rivages du Death Metal technique, du Grind (dans sa forme organisée). Les harmoniques sifflantes restent omniprésentes et les incursions dans d’autres styles s’articulent de mieux en mieux. Le chant a lui aussi évolué, plus éraillé et maîtrisé, intronisant les doubles voix sur certains titres. Les arrangements sont quasi inexistants, rendant les titres plus directs et spontanés. Le groupe fait vivre ses 11 compositions par l'originalité et la variété des ambiances. Les incartades mélodiques, à la fois simples et efficaces, sont toujours présentes et permettent à l’auditeur d'avoir ce répit nécessaire afin d'apprécier le niveau technique des différentes phases composant chaque titre, sans sombrer dans les plus profonds abysses de la perplexité. Les soli sont toujours aussi propres et impeccablement intégrés, avec une interprétation qui excelle de justesse et de dynamisme.

La variété rythmique est toujours présente, le groupe ayant une facilité peu commune pour mixer les genres musicaux, plans originaux et tempo variés, comme sur un « Ignite The Dark Matter », surprenant au risque d’en décontenancer plus d’un, jonglant dans un style proche du Old Thrash Black (mais pas seulement!). En résulte une atmosphère intéressante, où le mid tempo, maîtrisé, fait place, sans transition aucune, aux plus fougueux des blasts furieux. « Wreckage and Havok The Holy Land Of Mercy», ainsi que l’excellent « The Path of Glory », se trouvant tous deux en seconde partie de l’album, amènent le contenu le plus dur de la formation, mêlant des influences Death Metal technique, Black Metal et même Heavy pour le second, le tout harmonisé de manière judicieuse. La patte du groupe se retrouve également dans le titre éponyme qui présente une architecture solide et travaillée, à l'aise dans le mid tempo et dans la complexité tout en restant relativement accessible.

The Witch poursuit sa route en véritable rouleau compresseur, compactant des pépites telles qu' « Hopeless Odds », dans laquelle la rapidité et la technicité du Sludge s’allient aux éléments proches du Retro Thrash. Ces mêmes éléments se mêleront également au Punk et au Black Metal basique sur « I’ll Eat You Alive Anyway » qui reste très convaincant mais qui aurait pu être imparable avec une meilleure mise en place. « Not Enough Space To Land » ne serait-il pas un petit clin d’œil à la philosophie et la musique de Lemmy ? Avec ce côté "Death and Roll" fougueux présent sur la rythmique principale, ce titre trouve une résonance particulière grâce à cette voix éraillée et un solo très expressif.

« Lost At Sea » est le troisième opus d'une formation hexagonale toujours aussi soucieuse de proposer des compositions de qualité, qualité acquise à la sueur du front et transpirant la technicité, le mélange subtil d’influences parfaitement digérées sur un son de mieux en mieux défini. Le style a évolué et se pérennise, mêlant richesse musicale et capacité à se renouveler dans un style ayant gagné en maturité et qui lorgne de plus en plus vers le Deathcore technique. The Witch garde tout de même un étayage solidement fondé sur son passé et sur l'influence qu'ont eu Motörhead et Mastodon entre autres. La production est elle aussi de plus en plus limpide mais avec encore un léger manque de dynamisme, elle reste toutefois équilibrée, mettant en valeur la subtilité de chacun des instruments.

Le label reste encore grand absent sur ce "Lost At Sea", et ce, malgré ses qualités indéniables. Les membres auraient-ils bousillé la Galerie des Glaces, craché sur une vieille gitane ou encore merdé dans leur pacte avec le Diable ? Pourtant tous les ingrédients sont réunis pour séduire un large auditoire… Il paraît cependant qu’une boite va enfin gérer leur distribution, ce qui va peut être enfin récompenser leurs efforts.

To Be Continued…

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