The Witch est sortie une nouvelle fois de son repaire pour poursuivre son œuvre musicale à la fois provocante et terriblement enchanteresse. Voici donc le second Mini de ces Douaisiens « qui n’en veulent » selon la formule consacrée des Deschiens (et si vous aimez les analogies géographiques pourries...).
La musique de
The Witch, quant à elle, n’est pas une parodie de
Sludge, mais une machine quasiment rodée. Nous ne pouvions que nous pencher plus sérieusement sur la musique d’un groupe qui ne cesse de rallier de nouveaux amateurs à chaque concert, et qui, à en croire le produit fini (dont vous apprécierez le packaging très professionnel), semble réellement décidé à passer la vitesse supérieure. Apprécions désormais le contenu en espérant qu’il soit aussi prometteur que la première démo et aussi coloré et original que son écrin.
Sortie le 1 Nov 2013, cette autoproduction comprend cinq titres capables de dévaster l’auditoire à grand coup de
Sludge sulfureux, la recette initiale n’ayant pas été changée mais améliorée. Les premières secondes de « Skeleton Soul » ne laissent aucun doute sur le fait que le groupe ait su progresser dans un style complexe où les termes « progressif » et « technique » prennent tout leur sens. L’intégration des influences très diverses et reconnaissables présentes dans le premier album a se limiter au profit d’une couleur musicale devenue plus homogène. Le groupe maîtrise désormais ses assauts sonores et articule chaque phase musicale de manière plus efficace et intelligente encore, tout en oubliant ni ses racines, ni le sens de la créativité déjà présent sur « Pachyderm
Storm ».
Le titre éponyme de l’album permet d’apprécier également les progrès dans l’harmonisation, avec cette section rythmique qui prend vie grâce aux nombreuses variations et une alternance tranchée entre rapidité et lourdeur. Bien sûr, le souci du détail reste présent, les arrangements en viennent de manière quasi « naturelle » sans toutefois sombrer dans l’étalage stérile de plans piqués ici et là. L’inventivité passe par la surprise, le groupe proposant à la fin de cette piste une belle démonstration de Swedish picking inspirée.
Bien entendu, La noblesse du Thrash technique sera retrouvée sur « Hellride », rapide, groovy,
Deathcore dont les influences Punk se font ressentir créant ainsi une continuité avec l’écriture de « Pachyderm
Storm », dévoilant par la même occasion de multiples plans proches du Death
Metal.
« The
Wizard Is Stoned » montre un mixage un peu différent, mettant la voix de Djul au premier plan, une basse puissante sur un Heavy
Metal de haute volée, mélodique aux rythmiques inventives. Ce mini se refermera sur l’oppressant « From Here to Underground » montrant un groupe inspiré, capable de plusieurs trouvailles judicieuses au sein d’un même titre là où d’autres n’auraient pas lésiné à les reproduire sur plus d'un titre.
Le plus énervant dans cette histoire, c’est cette injustice géographique latente : si le groupe venait de Göteborg ou encore Tampa, il serait déjà probablement signé et bénéficierait peut être déjà d’une certaine reconnaissance.
Progressif, percutant composé de véritables performers capables de reproduire sur scène le matériel présent sur support en gardant le feeling la même complexité, "Black Flower Field" a les atouts pour attirer du monde, voire des labels. Même moi qui n’aime pas la démonstration musicale j’ai succombé à la sorcière…
To Be Continued...
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