Loss

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16/20
Nom du groupe Osiah
Nom de l'album Loss
Type Album
Date de parution 07 Mai 2021
Enregistré à The Grid
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Realm of Misery
 01:01
2.
 The Second Law
 03:50
3.
 Paracusia
 03:40
4.
 Queen of Sorrow
 03:31
5.
 Temporal Punishment
 03:40
6.
 Loss (ft. Jason Evans of Ingested)
 04:19
7.
 Terracide Compulsion
 04:10
8.
 The Eye of the Swarm (ft. Ben Duerr of Shadow Of Intent)
 03:58
9.
 War Within Our Walls
 04:06
10.
 The Ominous Mind (Jaded Inside)
 04:42
11.
 Celer Et Audax
 04:06
12.
 Echoes
 03:11
13.
 Already Lives
 03:47

Durée totale : 48:01

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Osiah


Chronique @ Groaw

27 Juin 2021

Loss est le contre-courant du deathcore moderne, une vague de nostalgie bienvenue

L’histoire d’Osiah démarre en 2012. Formé à Sunderland, il s’agissait au départ d’un projet solo de l’actuel vocaliste Ricky Lee Roper. 2014 et 2015 ont vu la line-up du groupe évoluée et composée principalement des membres de l’ancienne formation de deathcore du chanteur, Humanity Depraved. Aujourd’hui, la formation est devenue un quintet et la plupart des musiciens sont des nouvelles recrues. En effet, seul notre vocaliste ainsi qu’un des guitaristes de Humanity Depraved, à savoir Chris Keepin, font encore partie de l’aventure.

Sous sa forme initiale, Osiah a publié son premier EP Reborn Through Hate un an après sa création, en autoproduction. Terror Firma et Kingdom of Lies, respectivement sortis en 2016 et 2019 l’un sous le label Siege Music et l’autre sous Unique Leader Records viennent compléter la discographie des Anglais. Sans être mauvais, la discographie du quintet reste quelque peu classique avec un brutal deathcore assez cliché certes très bien réalisé mais au final peu marquant et peu réfléchi. C’est avec un quatrième opus du nom de Loss, toujours sous la maison de disques Unique Leader Records que les Anglais vont essayer de changer le regard que l’on porte sur eux.

Notre découverte commence par Realm Of Misery qui n’est qu’une collation puisqu’il s’agit d’une courte introduction d’à peine une minute. Cette petite initiation développe une ambiance morose, très solennelle et inquiétante avec ces cris lointains et torturés. The Second Law maintient cette atmosphère assez obscure mais se montre nettement moins oppressant que son prédécesseur. Le morceau nous propose un deathcore, presque à la limite du death très hâtif, avec un chant qui alterne entre différentes palettes vocales, même s’il s’agit en grande partie de growl et quelques changements de tempos qui permettent de briser une monotonie qui pourrait s’installer.

Ce qui est très attrayant et plaisant sur ce nouveau disque, c’est que notre quintet a complètement (en tout cas en grande partie) abandonné son brutal deathcore pour un death(core) technique, ce qui lui convient bien mieux. De même, les Anglais nous offrent une musique old-school. Fini les breakdowns de plus en plus pesants et toujours plus lents ; ici, les structures des mélodies peuvent sembler assez désuètes mais elles ont les qualités d’être intelligentes, bigrement efficaces et permettent surtout d’effacer les clichés du genre.
Le mixage signé Christian Donaldson, pour lequel on doit entre autres les dernières productions de Beyond Creation ou de Shadow Of Intent, est parfaitement équilibré, ce qui est plutôt rare pour être souligné et là où la plupart des formations affichent une batterie souvent prépondérante.

On peut également compter sur des morceaux de marque. The Eye Of The Swarm, en featuring avec Ben Duerr de Shadow Of Intent, présente un registre lyrique fortement influencé par la série de jeux vidéo Destiny où il est évoqué les serviteurs des ténèbres, les dieux dragons ou encore la logique de l’épée, un principe et une philosophie religieux. La chanson propose quelques éléments downtempo mais marque également sa différence sur le travail vocal, le chant guttural de Ben Duerr étant toujours aussi époustouflant.
The Ominous Mind (Jaded Inside) apporte une vision un peu plus atmosphérique mais aussi plus mélodique, notamment par son outro où l’on peut discerner une voix claire en arrière-plan. Même du côté du riffing, on peut observer une lueur d’espoir et de pureté au milieu d’un environnement définitivement obscur. Paracusia nous impacte par son riffing acéré et groovy. La prestation vocale y est également très intéressante avec une alternance de chant growlé et screamé. On déplorera peut-être des similitudes avec Terracide Compulsion mais rien de bien méchant.

Loss est un quatrième album plutôt inattendu de la part d’Osiah, une bonne et agréable surprise de la part des Anglais. Dans un style finalement assez peu exploité et où le quintet semble déjà avoir pris ses marques, cette nouvelle création a de sérieux atouts à faire valoir. Lyriquement, vocalement, mélodiquement et même visuellement parlant, il n’existe aucune faute de goût de la part du quintet anglais. On peut effectivement reprocher quelques similarités entre certains titres mais dans son ensemble, Loss demeure une toile solide et attirante, un bon coup qu’il faudra confirmer sur les prochains essais.

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