Kairos

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15/20
Nom du groupe Osiah
Nom de l'album Kairos
Type Album
Date de parution 08 Décembre 2023
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 A Great Nothing
 03:52
2.
 White Feather
 03:51
3.
 Malice
 04:04
4.
 Disillusion
 04:34
5.
 The Inherited Sorrow
 03:40
6.
 Kardashev Denied
 04:38
7.
 Guardian
 05:18
8.
 Memento Mori
 04:34
9.
 Elder King
 03:42
10.
 The Golden Throne
 04:36
11.
 Seeds of Despair
 04:37
12.
 Hues Refract
 06:59

Durée totale : 54:25

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Osiah


Chronique @ Groaw

22 Janvier 2024

Intraitable et autoritaire, Kairos manque pourtant de sang neuf et d’indépendance

NB : Les lignes qui vont suivre sont de l’imagination pure, une tentative de compréhension de la pochette du disque et ne reflète en rien son lyrisme ou sa thématique

Sous une éclipse lunaire au sein d’une forêt dense et mystérieuse règne une atmosphère pesante et angoissante. Les hauts arbres séculaires murmurent des secrets oubliés et le silence est rompu par le craquement sinistre des branches mortes sous le poids de l’obscurité. D’après la légende, on dit que ce décor est habité par une entité maléfique, une imposante masse métallique sous une forme bien humaine. Ce monstre, comme il est souvent appelé, se déplace dans le brouillard nocturne, insaisissable et insensible à ce qui l’entoure. Sa silhouette est indiscernable et se fond dans les ténèbres comme une ombre dévorante. Les rares privilégiés à l’avoir vu prétendent l’avoir aperçu dans les recoins les plus sombres des futaies, une masse informe et noire qui émet des murmures inintelligibles. Chaque nuit, on entend cette odieuse créature sous forme d’un écho lointain qui remplit l’air de rires démoniaques. Cette bête est appelée Kairos.

Kairos, c’est le nom qui a été choisi pour le quatrième méfait du quintet britannique de deathcore Osiah. Après un dernier album Loss publié deux ans auparavant à la conception assez conventionnelle par son empreinte nostalgique mais avec une exécution technique finalement peu cultivée, la formation revient pour confirmer les bonnes impressions qu’elle a affichées.
Publiée à nouveau sous la maison de disques Unique Leader Records, cette nouvelle toile poursuit cette volonté du groupe à s’ancrer dans un deathcore traditionnel mais enrichi par une habileté assez inédite. En ce sens, le pari est plutôt réussi pour le collectif qui arrive sans grandes difficultés à englober le conformisme à la vélocité. Mais, contrairement à son prédécesseur qui témoignait d’une certaine fantaisie, Kairos semble se limiter à des acquis et propose en somme un rendu très rudimentaire. Le titre d’ouverture A Great Nothing soumet un riffing plutôt ordinaire mais assez contagieux qui lui permet un certain groove. Dès lors que les accords s’accélèrent en compagnie de la batterie, nous sommes immédiatement pris dans un vent qui terrasse et détruit absolument tout sur son passage. La prestation vocale bien que coutumière confirme cette ambiance dévastatrice et le breakdown en est son apogée.

Si cette première impression est dans son ensemble positive, elle en devient malencontreusement rébarbative au fur et à mesure de notre écoute avec des morceaux qui s'enchaînent sans que l’on ait cette étincelle, ce moment marquant qui changerait le cours des événements. Certaines compositions parviennent toutefois à retenir quelque peu notre attention par le biais d’instants un peu plus intéressants qu’à l’accoutumé. Disillusion n’est clairement pas une désillusion avec un riffing discordant ainsi qu’une multitude de pannes qui nous scotchent au sol, une écriture un peu plus personnelle qui lui permet de s’illustrer.
La palme d’or revient sans conteste au titre final Hues Refract, une chanson de sept minutes où l’atmosphère à la fois éthérée et menaçante permet de nous tenir en haleine. Les guitares acoustiques ainsi que le chant presque angélique offrent un contraste saisissant que l’on n’imaginait absolument pas. Nous allons d’ailleurs de surprises en surprises sur ce morceau avec, en son milieu, une palette douloureuse ainsi qu’un magnifique solo de guitare qui provoquent sensibilité et mélancolie. Il est vraiment dommage de ne pas retrouver cette même créativité sur l’ensemble des compositions comme sur un White Feather qui, sans pour autant être médiocre, ne nous emballe pas la faute à un schéma trop simpliste et à des variations aussi bien vocales qu’instrumentales peu présentes.

On sort donc de ce Kairos avec un constat sans appel qui est celui d’une musique technique mais la plupart du temps trop conformiste et qui perd de son charme. Même si son prédécesseur Loss affichait ce même regard, ce dernier avait au moins l’avantage de se diversifier sur le plan vocal et mélodique. Dans le cas de cette quatrième offrande, la similarité entre titres est davantage présente et un sentiment de redondance se fait clairement ressentir. De plus, la longueur proche de l’heure n’aide pas du tout à effacer cette linéarité et ce malgré quelques belles étrennes. On classera donc cette toile comme étant correcte, que l’on se repassera de temps à autres pour les souvenirs mais qui ne fera certainement pas date dans les actuelles parutions deathcore.

1 Commentaire

4 J'aime

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Jibe - 23 Janvier 2024:

Très sympa l'introduction, tu devrais écrire des scénarios de jeux de rôles ;-)

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