J'ai envie de dire, si vous ne comprenez pas le second degré ou l'humour noir, foutez l'camp ;)
La recette ? Prenez un
Bloody Kisses, mettez y de la tristesse, de la mélancolie, du tragique puissance 10, et vous aurez un
Life Is Killing Me.
Après un
World Coming Down, sombre, gras, un peu à part presque à la ramasse, on les retrouve, nos quatre Ternes.
Un Peter Steele toujours armé de son humour tranchant, et sa voix tonitruante, Un Kenny qui gratte, un Johnny qui tape, un Josh qui pianote, trop peu à mon goût, dommage...
Dès la première chanson, on sent de suite que cet album tranche nettement avec le précédent, on passe de ryhtmes lents, lourds à un rythme énergique et rapide, nottament dans "
I Don't Wanna Be Me" avec une petite gratte, qui, dès le début fait mal rien qu'a entendre, ces cinq minutes sont à la fois planantes, et à devenir complètement barge. Et c'est ça qui est bon ! Un cynisme pas possible en face d'une situation aussi tragique qu'un mec qui clamse tout seul et que limite, ça devrait être la teuf à son enterrement. Énorme.
S'ensuivent deux morceaux qui ne sont pas mal à mon goût, qui s'apparentent un peu à l'album précédent. Néanmoins, je les trouve quelque peu négligés, sans pour autant êtres inécoutables bien sur.
Puis c'est reparti pour "I Like Goils". Le Géant Vert balance un pied de nez aux homosexuels qui leur avait fait des avances fut-un temps, et bien sur tout ce qu'il y a de plus politiquement incorrect se retrouve dans ce titre ( un pléonasme ?...).
Allez on va rire encore, "
Angry Inch" relate les p'tites folies que se permet un mec qui vient de subir une opération pour changer de sexe et ainsi devenir une femme. Le tout sur une mitraillette en guise de batterie, et de beaux passages hurlés de Kenny, et bien sur un Peter Steele toujours aussi grave de voix, comme de basse.
Un peu de sérieux tout de même dans cet album, avec la plus belle tuerie, à mon sens, à savoir
Life Is Killing Me. Notre Peter s'applique à dénoncer les abbérations criantes du système médical américain, et fait quelque peu allusion au décès de son père, survenu un 14 février (le bol...) suite aux incompétences des médecins censés s'occuper de lui.
Amour déçu, de l'acide dans une ulcère , ou bon râteau en pleine poire, vous y avez droit également avec des titres comme "A Dish Better Served Coldly", ou bien alors "(We Were)
Electrocute" Rien de mieux pour vous flinguer le moral. :)
"Nettie" rappelle vaguement un
October Rust à l'eau de rose. Un beau refrain sur une belle chanson, what else ?
Arrive enfin Anesthesia. Josh nous balance une ambiance de dingue. C'est relaxant, et tellement sombre, on planerai presque, le titre colle à merveille. Très belle chanson également.
Et on termine cet album avec The
Dream Is
Dead, déprimant puissance 10. Une saint Valentin merdique comme on les aime. Là aussi what else ?
On les aurait cru condamnés après un
World Coming Down plus que douteux, mais non. Ils nous assomment avec un
Life Is Killing Me du tonnerre, mêlant des nerfs à vifs, une ambiance dépressive, sombre, noire, sans issue, avec, des alternances doom/punk et sans oublier, comme toujours l'humour décapant de Steele
Moi qui ne connait pas le groupe je ne sais toujours pas à quoi m'attendre !
Et puis 20/20, hum, ça ne me semble pas très objectif tout ça...
Je ne peux que te conseiller TOUS les albums du groupe, rien est à jeter dans leur discographie.
Un groupe culte, un point c'est tout...
Pour en revenir à "Life is killing me", le combo revient à du plus homogène suite au sombre et fabuleux "World coming down".
De l'entrainant "I don't wanna..." au plaintif "The dream is dead", en passant par la furieuse reprise "Angry inch", TYPE O semble avoir retrouvé un peu le moral et nous délivre ici un skeud une nouvelle fois monumental!
TYPE O rules...
Puis même un album tu vas pas attendre que quelqu'un te dise des trois trucs sur la musique. T"'écoutes un bout, ca te branche, tu continues...
« Life is killing me » est un long album assez difficile à digérer dans la durée mais remarquablement riche lorsqu’on prend le temps de goûter au charme de ses structures massives, mélodiques et sensuelles.
Type O Negative produit juste assez de variété pour éviter l’étouffement fatal, introduisant quelques titres rapides et percutants en nombre cependant largement minoritaire.
« Life is killing me » présente un bon aperçu des multiples capacités et du son si caractéristique du groupe, de ses atmosphères sombres et pesantes sauvées par un sens prononcé de la mélodie suave susurrée par la superbe voix de basse de Peter Steel.
Une musique plutôt difficile d’accès donc mais ou transparaissait un indéniable talent de composition éclatant en quelques authentiques éclairs de génie.
Peter Steel et son cynisme, son humour noir, sa profondeur et sa trop grande sensibilité manquent grandement au monde.
Puisse le Géant Vert avoir trouvé la paix qu’il recherchait.
More on this here MF : https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/07/life-is-killing-me-type-o-negative.html
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