Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex

Liste des groupes Power Mélodique Gloryhammer Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex
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Nom du groupe Gloryhammer
Nom de l'album Legends from Beyond the Galactic Terrorvortex
Type Album
Date de parution 31 Mai 2019
Produit par Lasse Lammert
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album37

Tracklist

1.
 Into the Terrorvortex of Kor-Virliath
 01:18
2.
 The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust)
 04:46
3.
 Masters of the Galaxy
 04:25
4.
 The Land of Unicorns
 04:25
5.
 Power of the Laser Dragon Fire
 05:06
6.
 Legendary Enchanted Jetpack
 04:18
7.
 Gloryhammer
 05:00
8.
 Hootsforce
 03:50
9.
 Battle for Eternity
 03:52
10.
 The Fires of Ancient Cosmic Destiny
 12:30

Bonus
11.
 On the Wings of a Rainbow (Japanese Edition)
 03:56

Durée totale : 53:26

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Gloryhammer


Chronique @ MetalSonic99

04 Mai 2023

La fin d’une ère !

Après un premier album se concentrant sur le Moyen Âge et un second se situant dans le futur intergalactique, c’est avec la sortie de ce troisième méfait que le combo britannique nous connecte directement à la suite des aventures de son héros Angus McFive.
Il va sans dire que la plus grosse différence avec les autres groupes du même acabit, c’est que Gloryhammer essaie de nous raconter une histoire complète à la manière d’un album concept lors de chacune de leurs sorties, ce qui n'arrive pas trop souvent pour un groupe de ce genre.

Ainsi, l'histoire de ce troisième acte de leur saga se concentre, cette fois, sur le protagoniste remontant le temps à travers un portail ouvert à la fin de leur dernier disque, où le passé dans lequel le héros est replongé n’est pas celui de ses souvenirs puisque celui-ci a plutôt été refait à l'image du principal antagoniste Zargothrax. Ainsi, Angus doit partir en quête pour essayer de « nettoyer sa maison de Dundee » du maléfique sorcier de l'espace.

A l’évidence, si vous ne vous souciez pas du tout de l'esthétique ou de l'histoire, vous n'apprécierez probablement jamais un disque de Gloryhammer. Cependant, si vous pouvez dépasser les paroles au-delà du ringard ou encore celui de la narration ridicule pour ensuite en adopter l'instrumentation épique, vous aurez alors toutes les chances d’apprécier leur délire. 
Pour faire simple, et pour ceux ne connaissant pas nos lascars, sachez que Gloryhammer n'est pas du tout un groupe sérieux !

En effet, en jouant d’une musicalité talentueuse et d’une capacité de narration imaginative, ils sont la parodie musicale absolue de tout groupe de Power Metal essayant de se prendre au sérieux ; car, outre les groupes avec un thème spécifique, Gloryhammer est quelque chose de différent puisqu’ils sont totalement conscients du genre de groupe qu'ils sont.
Assurément, nos Angliches préfèrent de leur côté prendre un morceau de Powerwolf, une cuillerée de Dragonforce, et d’autres bouchées de bien d’autres groupes afin que le mélange obtenu puisse leur permettre d’émerger avec leur propre style.

Ce constat se fait ressentir dès l’ouverture, où une rapide intro orchestrale d'une minute trente, intitulée "Into the Terrorvortex of Kor-Virliath", aurait pu être extraite de n'importe quel film de science-fiction majeur des années 80 mélangé à ladite narration ringarde.
Aussi, des chansons comme "The Siege of Dunkeld (In Hoots We Trust)", "The Land of Unicorns" ou encore "Legendary Enchanted Jetpack" sont très énergiques et composées de refrains édifiants et anthémiques.
Bien que ces titres puissent être exaltants au point d'être drôles, ce qui les rend si divertissants, ce sont les schémas de rimes simplistes dans lesquels des mots comme "Rings - King" ou "Story - Glory" sont choisis pour créer un impact maximum afin d’amplifier l’effet comique.
De surcroit, nos Britanniques exaltent aussi dans l’exercice des références de style d’autres groupes ; à l’instar de Hammerfall, dont la chanson-titre en est une parodie évidente. Bien qu’elle ait une coloration moins néoclassique, elle contient tout de même l’ambiance musicale de nos templiers suédois.
Citons également le quelque peu solennel "Battle of Eternity", à l’influence « stratovarius-ienne », ou encore "Hootsforce", se démarquant par sa mélodie Folk pétillante et flamboyante, dont on pourrait être amené à penser qu’elle s’inspire du titre "Prophet of the Last Eclipse" de Luca Turilli.

Bref, nous avons-là un album sacrément bien structuré tant il est clair que chaque chanson est un gros morceau de Power Metal, jusqu’à ce que la fin du disque adopte une approche plus légère, plus mélodique, presque influencée par la Pop, avant que le final gigantesque ayant pour nom "The Fires of Ancient Cosmic Destiny" ne vous époustoufle ! En tant que piste de clôture, il n'aurait pas pu y avoir de meilleur choix que ce joyau aux multiples facettes et divisé en cinq parties, et dont il semble obligatoire d’en décrire les grandes lignes.
Ainsi, la première section, nommée "Dundaxian Overture", nous plonge de nouveau dans le pur Power Metal Symphonique, où, aux environs de la deuxième minute, une guitare étouffée et une voix sinistre nous disent que nous allons entrer dans "la bataille de Cowdenbeath". A cet instant, un incroyable synthé de style années 80 nous emporte, tandis que la guitare nous fait descendre dans la mêlée avec notre héros sur "Return of the Astral Demigod of Unst" où les voix chorales amènent le conte vers une échelle d’émotions épique. 
Enfin, vers la fin, nous assistons à la mort de notre héros, tué par "The Knife of Evil", qui, bien que victorieux, est également condamné. Dès cet instant, les guitares se lâchent vraiment dans cette section, qui nous dirige vers le point culminant se situant à environ dix minutes et demie afin de conclure cette histoire et cet opus. Ce point culminant, intitulé "Transmission", lent et sombre, passe par l'orchestration pure, pour ensuite nous faire entendre le son d'un modem du début du millénaire, où un message est envoyé via un code Morse signifiant que notre héros n’est plus et que l'histoire est certainement terminée pour de bon…ou pas!

Conclusion, même si l'ironie et l'absurde sont des stratégies dangereuses, rares sont les groupes qui réussissent à combiner un clin d'œil ironique et une approche humoristique avec une musique qui en vaille la peine, et pourtant, force est de constater que Gloryhammer le fait à merveille, qu’on les aime ou non.
 De surcroit, dans un sous-genre comme le Power Metal qui est très souvent pris avec des pincettes en raison des histoires fantastiques souvent clichées sur les dragons, les elfes, les nains et les sorciers, le combo britannique Démontre une nouvelle fois que cela reste très souvent un exercice d'équilibre délicat pour les groupes qui privilégient une approche humoristique, puisque la redondance d’album en album est leur pire ennemi.


Définitivement, cet album est une explosion du début à la fin ! C'est loufoque, exagéré et très divertissant. De plus, la production est nette et couplée de sections orchestrales à part entière (comme le magnifique « outro » de la chanson finale). Il va sans dire que le déchiquetage de guitare et le jeu de synthés sont de premier ordre, et n'omettons pas la performance vocale de Thomas Winkler, tout aussi remarquable. 
Bref, si vous voulez de la musique légère qui est aussi très serrée musicalement, Gloryhammer a ce que votre cœur désire.

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