Legends

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16/20
Nom du groupe Orkhys
Nom de l'album Legends
Type Album
Date de parution 26 Avril 2024
Style MusicalHeavy Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Legends - Intro
 01:17
2.
 Boudicca, Queen of the Iceni
 04:48
3.
 The Scream of the Banshee
 05:18
4.
 Deirdre an Bhróin
 05:32
5.
 The Chained Oak
 05:36
6.
 Bae an Anaon
 07:10
7.
 Draugar
 04:48
8.
 The Dullahan
 04:54
9.
 The Infernal Kelpie
 06:01

Durée totale : 45:24

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Orkhys


Chronique @ ericb4

03 Mai 2024

Un chatoyant propos octroyé par la formation francilienne...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému de « A Way », son premier album full length, le groupe francilien revient dans la course quelque trois années plus tard, à l'aune d'un second effort de même acabit dénommé « « Legends », signé, comme son devancier, chez le puissant label français M & O Music. Créé en 2017 sur les cendres de Nepenthys, sous l'impulsion commune de la parolière, chanteuse et harpiste Laurène Telennaria et du compositeur, guitariste, claviériste et arrangeur Brice Druhet, avec les précieux apports du bassiste Julien Lancelot et du batteur Jean-Yves Châteaux (Heavyction, Old Sparky, ex-Hatred Dusk (live), ex-Dawn Blood, ex-Friend Of Misery, ex-Mortuary), le combo ainsi doté pourrait-il dès lors se hisser parmi les valeurs confirmées du metal symphonique à chant féminin ? Les 9 pistes de ce nouvel élan permettraient-elles à nos acolytes de tenir la dragée haute à leurs homologues stylistiques, toujours plus nombreux à se bousculer au portillon ?

Dans ce dessein, nous retrouvons nos quatre compères sus-mentionnés auxquels s'adjoint Henri Genty (Nihilus) à la guitare. Cela étant, conformément à leurs aspirations premières, nos acolytes nous plongent dans un espace metal mélodico-symphonique aux colorations folk, heavy et power, où les influences de Nightwish, Coronatus, Lyriel, Lunatica, Midnattsol, Eluveitie et Ancient Bards se font sentir. Aussi effeuille-t-on une œuvre à la fois pulsionnelle, intrigante, romanesque, infiltrée d'authentiques sonorités, et jouissant d'une production d'ensemble de bon aloi ; mixé et mastérisé par Raoul Tchoï, l'opus ne concède pas l'once d'une sonorité résiduelle tout en bénéficiant d'une péréquation de l'espace sonore entre instrumentation et lignes de chant. Et s'il semble suivre les traces atmosphériques de son illustre devancier, le frais arrivage révèle toutefois un trait de plume affiné et des compositions techniquement plus abouties. Il ne nous reste plus qu'à lever l'ancre du cargo pour une croisière en haute mer que l'on souhaite parsemée de terres d'abondance...


A l'image de son aîné, le présent effort nous projette volontiers sur des charbons ardents, non sans laisser quelques traces dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le tympan. Ainsi, passée la laconique, cinématique, progressive et délicate entame instrumentale, « Legends - Intro », c'est au tempétueux « Boudicca, Queen of the Iceni » de prendre le relais ; un énigmatique méfait symphonique folk, à mi-chemin entre Coronatus et Lyriel, pourvu non seulement d'un refrain immersif à souhait encensé par les troublantes ondulations de la déesse mais aussi de deux vibrants soli de guitare, que l'on ne quittera que pour mieux y revenir. Dans cette énergie, on ne pourra davantage passer outre le trépidant « The Chained Oak » tant pour son break opportun, sous-tendu par une harpe tout en délicatesse, que pour son étourdissante reprise, ponctuée, elle, de puissants coups d'olives et d'un grisant legato à la lead guitare. L'éruptif « The Dullahan », quant à lui, mêle avec habileté un tapping rageur, dans le veine d' Ancient Bards, et de truculents schèmes d'accords, que l'on croirait empruntés à Lunatica. Et la magie opère, une fois encore. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos valeureux gladiateurs pour tenter de nous rallier à leur cause...

Un poil moins incisifs, d'autres passages de leur cru pourront non moins nous retenir plus que de raison. Ce qu'atteste, d'une part, « The Scream of the Banshee », aérien mid/up tempo au carrefour entre Lunatica et Midnattsol, eu égard à ses sémillants arpèges d'accords, sur lesquels se calent les angéliques inflexions de la belle, et à son flamboyant solo de guitare. Dans une dynamique similaire, « Deirdre an Bhróin » aspirera le tympan tant au regard de l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre qu'en ce qui a trait aux ensorcelantes gammes échappées d'une harpe romantique. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses insufflées par « Draugar », félin mid tempo aux riffs grésillants que n'aurait nullement renié Eluveitie ? Mention spéciale pour le gracieux et luxuriant pont techniciste décoché à mi-morceau duquel jaillit un poignant solo de guitare. Mais nos inspirés concepteurs n'auraient pas encore abattu toutes leurs cartes, tant s'en faut...

Aussi, comme ils nous y avaient accoutumés, c'est à la lumière de leurs amples pièces en actes que nos compères révèlent leurs plus beaux atours. Ce que prouve, en premier lieu, le polyrythmique « Bae an Anaon » qui, au fil de ses quelque 7:10 minutes d'une traversée éminemment mouvementée déploie des trésors d'ingéniosité pour tenter de happer le pavillon du chaland ; parée de magnétiques accords esquissés à la harpe, magnifiée tant par les fluides oscillations que par les growls caverneux d'une interprète bien habitée, se faisant aussi rageuse que délicieusement romanesque, recelant en prime de saisissantes montées en régime de son corps orchestral, cette invitante fresque folk symphonique à la confluence de Coronatus et de Nightwish n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense, et se jouer des nôtres. Dans cette logique, se faisant tantôt diluvien tantôt caressant, un brin altier, le théâtral et ''eluveitien'' « The Infernal Kelpie » n'est pas en reste. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique où se greffent les limpides patines de la maîtresse de cérémonie, réservant une accélération finale empreinte d'une jovialité aisément communicative, ce titre symphonico-progressif à la chatoyante coloration folk laisse également entrevoir des enchaînements intra piste des plus sécurisants. Autant de qualités susceptibles de la classer parmi les pépites de l'opus.


A la fois volontiers impulsif, solaire, un tantinet énigmatique et authentique, bénéficiant en prime d'une ingénierie du son rutilante et d'un jeu d'écriture qui s'est étoffé, ce set de compositions poussera peu ou prou à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Un chatoyant propos octroyé par la formation francilienne, in fine. Cela étant, à l'instar du précédent effort, ballades et autres duos manquent à l'appel ; de persistantes carences là encore compensées par quelques prises de risques, l'absence d'une quelconque baisse de régime et par des sources d'influence parfaitement digérées. Une heureuse fusion de styles, une technicité instrumentale et vocale éprouvée et des mélodies le plus souvent immersives, auxquelles s'adjoint un petit supplément d'âme, sont, par ailleurs, autant d'atouts à mettre au crédit de la troupe. Etat de fait renforçant l'agréable sentiment d'être aux prises avec une œuvre forte et sensible, rayonnante et libertaire, susceptible de placer dès lors nos acolytes parmi les valeurs confirmées du si concurrentiel espace metal symphonique à chant féminin. L'avenir seul nous le dira...


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