Legacy of Satan

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15/20
Nom du groupe Master Dy
Nom de l'album Legacy of Satan
Type Album
Date de parution 18 Décembre 2022
Labels Dymm P-M
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Amazonic Demon
Ecouter01:41
2.
 I Just Want to Kill You
Ecouter03:46
3.
 Legacy of Satan
Ecouter04:32
4.
 Call Me Master
Ecouter04:53
5.
 Swords Against God III
Ecouter05:15
6.
 Devil May Cry
Ecouter04:38
7.
 Mil Noites Que Chorei
Ecouter03:00
8.
 Deceived by Faith
Ecouter05:22
9.
 I Know My Redemption
Ecouter04:40

Durée totale : 37:47

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Master Dy



Chronique @ ericb4

12 Janvier 2023

Un deuxième arrivage aussi délicieusement chavirant qu'éminemment houleux...

Les événements se sont succédés à la vitesse grand V pour le groupe portugais fondé en 2019 par son auteure, compositrice, arrangeuse et interprète, Dy MooB. En effet, déjà à la tête d'un truculent premier album dénommé « Unknown Sound », que quelques mois à peine séparent d'un frissonnant EP acoustique intitulé « Halloween Mass », le combo ibérique reviendra dans les rangs un an plus tard, avec un second effort de longue durée dénommé « Legacy of Satan », signé chez le jeune label britannique Dymm P-M. Une aventure à laquelle prennent part, une fois encore, Perseus à la basse, Hydra à la batterie, Aquilla aux claviers, Draco, Cethus, Cephus et, plus récemment, Mr Cygnus, aux guitares. Sous l'impulsion de ce foisonnant et talentueux collectif, ce nouvel arrivage pourrait-il dès lors lui autoriser l'accès au rang de valeur montante de son registre metal d'affiliation ?

Restée le plus souvent fidèle à ses fondamentaux stylistiques, la troupe nous octroie à nouveau une proposition estampée heavy/power mélodique aux accents symphonique gothique ; une œuvre à la fois incisive, énigmatique, un brin atmosphérique et des plus enivrantes, où les influences de Frozen Crown, Crystal Viper, Unleash The Archers, Darkwell, The Gathering, Elis et Ancient Bards se font dorénavant sentir sur nombre de portées égrainées sur les 44 minutes de la galette. Une fois de plus, un réel potentiel technique, au demeurant savamment exploité, se dessine, au moment où les lignes mélodiques se font tout aussi immersives aujourd'hui qu'hier. Si la production d'ensemble s'avère là encore plutôt soignée, à commencer par un enregistrement de fort bonne facture, les finitions qui autrefois faisaient défaut ne sont plus guère que peau de chagrin. Mais montons sans plus attendre à bord du navire, pour une croisière, espérons-le, parsemée de terres d'abondance...


A l'instar de son devancier, cet opus nous assène volontiers de furieux coups de boutoir tout en parvenant, bien souvent, à aspirer le pavillon. Ainsi, passée « Amazonic Demon », brève mais pénétrante entame instrumentale nourrie de martelantes et métronomiques percussions tribales doublées de déchirantes incantations semblant émaner du fin fond des âges, les éléments ne sauraient tarder à s'emballer, et à nous happer par là même. Ce qu'atteste précisément son plus proche voisin, « I Just Want to Kill You », sanguin up tempo power mélodico-symphonique à la confluence d'Elis et Ancient Bards ; doté d'un léger mais vif tapping et de riffs crochetés, le tonique méfait se cale parallèlement sur une sente mélodique apte à nous retenir sans avoir à forcer le trait. Dans une énergie heavy sur fond d'ambiance gothique, l'entraînant up tempo à l'allure ''gatherienne'' « Mil Noites Que Chorei », pour sa part, se fait à la fois tourmenté, intrigant, un brin éthéré, et somme toute, plutôt efficace. Enfin, non sans renvoyer à Crystal Viper, le frondeur « Deceived by Faith », quant à lui, nous immerge dans un vaste champ de turbulences tout en nous octroyant deux éblouissants soli de guitare. Et la magie opère, une fois encore.

Plus tempétueux encore, d'autres espaces d'expression dans cette veine pourront à leur tour se jouer de toute tentative de résistance à leur assimilation. Ainsi, à mi-chemin entre Elis, The Gathering et Ancient Bards, « Legacy of Satan » intensifie d'un cran le rythme de ses frappes tout en nous immergeant au sein d'un enchanteur paysage de notes ; mis en habits de lumière par les angéliques inflexions de la sirène et jouissant d'un flamboyant solo de guitare, le cinglant manifeste ne saurait davantage être éludé. Dans une même énergie, on ne saurait davantage esquiver « Call Me Master », ''tornadeux'' effort aux riffs en tirs en rafale où s'adosse une fondeuse rythmique, non sans rappeler Frozen Crown ; greffée sur de sémillants arpèges d'accords et, là encore, encensée par les troublantes patines de la déesse, cette tonitruante offrande, un brin orientalisante, poussera assurément à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure envolée. Enfin, comment ne pas se sentir porté tant par les vibes enchanteresses que par l'inaliénable dynamique rythmique du diluvien « I Know My Redemption » ? Et ce ne sont ni la qualité de ses arrangements ni son fringant solo de guitare qui nous débouteront de ce hit en puissance aux accents power symphonique bien marqués.

Ayant veillé à varier ses exercices de style, le combo nous livre alors, à mi-parcours, un poignant instrumental d'obédience power symphonique. Aussi, ne pourra-t-on que malaisément se soustraire à la vague de submersion qui va s'abattre sur nous à l'aune de « Swords Against God III » ; un furieux et corpulent up tempo à l'inaltérable et véloce tapping, où s'inscrivent moult variations rythmiques ainsi qu'un fin legato à la lead guitare. Houleux à souhait, le féroce méfait ne relâchera la nuque de sa proie qu'en de rares instants, ceux où, précisément, des choeurs aux abois viennent s'immiscer. Bref, une galvanisante piste se plaisant à nous bousculer comme pour mieux nous retenir.

Quand ils en viennent à feutrer leurs ambiances, nos compères nous immergent dans des espaces ouatés desquels le chaland peinera à s'en extraire. Ce qu'illustre « Devil May Cry », ballade atmosphérique gothique d'une sensibilité à fleur de peau, que n'auraient sans doute reniée ni Darkwell ni Elis. Pourvu d'une mélodicité toute de fines nuances cousue, de seyant gimmicks guitaristiques, d'un tapping effilé et d'un refrain immersif à souhait mis en habits de soie par les sensuelles volutes de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié cueillera d'un battement de cils le tympan de l'aficionado d'intimistes espaces.


Une fois encore, le groupe ibérique nous octroie une œuvre aussi magmatique et rayonnante qu'empreinte de mystère et un tantinet romanesque, apte à pousser le chaland à une remise en selle en fin de parcours. A l'aune de son aîné, cet opus s'avère varié sur les plans atmosphérique et rythmique, bien moins quant à ses lignes de chant, la princesse monopolisant là encore le micro de bout en bout de la galette. Ayant toutefois veillé à diversifier ses exercices de style, même si l'une ou l'autre fresque symphonico-progressive manque à l'appel, ayant davantage soigné son ingénierie du son que naguère, livrant parallèlement un set de compositions techniquement plus abouties tout en ne concédant dorénavant que peu de zones de remplissage, c'est dire que le combo annonce clairement la couleur de ses intentions d'en découdre. Ainsi, à l'instar d'un deuxième arrivage aussi délicieusement chavirant qu'éminemment houleux, la troupe portugaise aurait quelques atouts en main pour espérer désormais s'imposer parmi les valeurs montantes de ce registre metal. L'avenir seul nous le dira...

3 Commentaires

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MetalSonic99 - 12 Janvier 2023:

Chronique Toujours (avec un grand T) aussi détaillé et toujours autant de plaisir à les lire!
Merci 

adrien86fr - 13 Janvier 2023:

Merci pour la chro Eric. Elle a l'air pas mal cette chanteuse lusitanienne répondant au doux patronyme de "Dy MooB" ; elle a l'air d'avoir des gros poumons. Celà se ressent-il dans la puissance de ses vocalises ?

ericb4 - 13 Janvier 2023:

Merci pour vos retours! En fait, Dy MooB cultive une voix cristalline, où sensibilité et limpidité des inflexions font bon ménage. Donc, peu de puissance vocale au final, qu'elle compense par un angélique filet de voix, une belle tenue de note et un brin de sensualité.

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